Fiche Film
Cinéma/TV
LONG Métrage | 2008
Ramata
Date de sortie en France : 01/06/2011
Pays concerné : Sénégal
Support : 35 mm
Durée : 90 minutes
Genre : drame
Type : fiction
Livre source : Ramata
Site web : www.hevadis.com

Français

Défiant l’honneur et la réputation de sa famille, Ramata découvre, à 50 ans, l’amour et le plaisir de la chair dans les bras d’un petit malfrat de 25 ans son cadet. Dès lors, sa vie tranquille et supposée heureuse dans la haute bourgeoisie dakaroise bascule… Mais qui est réellement ce jeune homme ? Est-il arrivé par hasard dans la vie de Ramata ?

Adapté de Ramata, roman d’Abasse Ndione.


2009, Sénégal, 1h30



Un film de Léandre-Alain Baker



Interprétation / Cast

Katoucha Niane, Viktor Lazlo, Ibrahima Mbaye, Ismaël Cissé, Suzanne Diouf, Abdoulaye Diop Dany, Oumar Seck



Durée : 90′

Genre : fiction LM

Format : 35 mm

Thème : mariage, sexualité

Année : 2008

Pays : Sénégal

Réalisateur : Léandre-Alain BAKER







 


 

Scénario : Miguel MACHALSKI, Léandre-Alain BAKER, Abasse NDIONE

Interprètes : Rokhaya NIANG, Ismaila CISSE, Omar SECK, Thierno NDIAYE DOSS, Hubert LABA NDAO, Viktor LAZLO, Katoucha NIANE, Suzanne DIOUF, Ibrahima MBAYE

Image : François KUHNEL

Son : Allioune MBOW

Montage : Didier RANZ

Musique originale : Wasis DIOP

Chef maquilleuse : Nadine OTSOBOGO BOUCHER

Décor : Moustapha NDIAYE Picasso

Supervision décors et costumes : Bouna Médoune Séye

1er assistant opérateur : Makhète Diallo

2ème assistants opérateurs : Jean Diouf et Abdoulaye Diallo

Producteur exécutif (France) : Gilles Le Mao / LA HUIT PRODUCTION

Produit par Moctar Ndiouga Bâ / MEDIATIK S.A.



Production : La Huit Production, Médiatik SA

Distributeur : FAR (Films Afrique Réseau), Hevadis Films





NOTE DU RÉALISATEUR



« RAMATA », pour l’essentiel, est l’histoire d’une métamorphose.

Métamorphose d’un être, de sa relation au monde et à l’univers qui l’entoure. L’histoire d’une femme dont la beauté insouciante va concourir à son propre malheur. C’est un peu le portrait de l’Afrique moderne hantée par maintes croyances.

En filigrane et au-delà de son universalité, l’histoire de « RAMATA » s’inscrit dans la culture Sérère, peuple dont est issu le poète et ancien président du Sénégal, LEOPOLD SEDAR SENGHOR ; culture dans laquelle il a puisé sa matière poétique et philosophique. Chez les Sérères, il n’y a pas de frontières entre les morts et les vivants, entre la réalité et la fiction, entre le présent, le passé et l’avenir. Et, à bien des égards, la mythologie Sérère nous renvoie aux tragédies grecques.

Ici nous sommes, entre autres, confrontés à la problématique du fatum. RAMATA est marquée par une sorte de malédiction ; une faute qu’elle aurait commise dans sa jeunesse et qui va finir par l’entraîner dans une démence expiatoire.

Le style et la structure narrative Le canevas est celui d’un mélodrame dont les codes, ici, seraient pervertis et contaminés par des emprunts à d’autres genres comme le polar, la comédie de moeurs et le conte philosophique.

Dès l’ouverture du film, la structure fait appel à la fonction narrative du conte africain. L’histoire nous est rapportée par l’un des protagonistes sans pour autant nous contraindre à l’utilisation abusive d’une voix off. Ce personnage, LE BUVEUR SOLITAIRE, ne s’adresse pas directement à nous spectateurs, mais à un autre personnage du film, L’HOMME A LA PARKA, qui l’interroge, surtout du regard. Le fait qu’il soit nommé L’HOMME A LA PARKA créé un mystère, une intrigue supplémentaire, que seule la fin du film résoudra.

Le récit s’étale comme une page d’écriture calligraphiée avec ses pleins, ses déliés, et ponctué par des fondus qui nous entraînent vertigineusement vers l’intrigue principale qui est l’irruption de NGOR NDONG dans la vie de RAMATA. Mais, en basculant le récit s’accélère par un effet d’entonnoir vers sa résolution.



Aspects visuels et atmosphère

Je n’ai nullement eu besoin de décrire la vie d’une ville africaine ou d’un pays – en l’occurrence le Sénégal – avec son cortège d’images déjà mille fois vues et revisitées. Il m’a semblé plus important de filmer, au plus près, les personnages, les corps, les regards, dans toute leur singularité, pour mieux relever l’environnement dans lequel ils s’inscrivent.

Un soin particulier a été apporté à la lumière comme élément dramaturgique du récit, un peu à la façon de certains films japonais tels qu’Onibaba de KANETO SHINDO ou la Femme de sable de HIROSHI TESHIGAHARA, ou encore ceux de YASUZO MASUMURA.

Au cinéma, l’Afrique est très souvent présentée comme un décor écrasé par un soleil incommodant. Dans le cas de « RAMATA », dont l’intrigue principale se déroule en une année, j’ai préféré privilégier le côté sombre, obscur, brumeux et, comme une musique lancinante, les moments les plus dramatiques du film sont soulignés par des agissements de la nature, par exemple les vagues qui se brisent sans cesse sur les rochers.



Les Personnages

Le personnage de RAMATA est au centre de mon dispositif scénique et dramaturgique. Je ne me suis donc pas trop étendu sur les personnages qui gravitent autour d’elle, dans la mesure où ils agissent, tous ou presque, en fonction d’elle. En revanche, il m’a semblé primordial de tracer quelques contours de son personnage à elle, afin de mieux orienter les autres.

Notre héroïne, malgré une vie familiale bien remplie, est confrontée à une solitude extrême et se retrouve naufragée et prisonnière du destin.

C’est un personnage en rupture totale avec la réalité et dont l’essence même de la vie est la séduction naturelle … Elle est une terre craquelée qui attend la pluie. Par sa beauté et par son esprit dénué d’arrière-pensée, RAMATA est une femme libre, un tempérament immuable; de surcroît, le temps semble sans prise sur elle, et même sur son corps qui conserve jusqu’au bout son aspect juvénile.

NGOR NDONG a pour lui la spontanéité et la jeunesse du corps, de l’âme et des sentiments. Une fausse naïveté. C’est un personnage qui tourne volontiers le dos et qu’on voudrait tout le temps saisir par l’épaule et ramener face à nous. C’est en cela qu’il est mystérieux. Il est le détenteur, malgré lui, d’un secret dont seule RAMATA a les clés. Mais prenons cette histoire là où nous l’avons trouvée, là où elle commence et rendons-la à ceux qui voudront bien la découvrir.

Léandre-Alain BAKER



Ventes Internationales / Sales

MEDIATIK COMMUNICATION S.A



Lieux de tournage : Dakar, Gorée (novembre-décembre 2007)





2009 | 38ème Festival du Nouveau Cinéma de Montréal | MONTREAL, Canada | 07>18 octobre 2009 | www.nouveaucinema.ca/2009

* Sélection [Panorama International (Tour d’horizon des perles du cinéma mondial)]

8 Octobre – 19h30 – Ex-Centris-Le Parallèle

9 Octobre- 16h. – Salle Claude Jutra

18 Octobre – 15h15 – Ex-Centris-Fellini



2009 | FESPACO | OUAGADOUGOU, Burkina Faso | www.fespaco.fr

* Compétition officielle Longs Métrages

* Première Mondiale

English

Adapted from Ramata (novel by Abasse Ndione).

Ramata is a spellbindingly beautiful woman in her fifties. She has been married for thirty years now to Matar Samb, a very rich man, a former prosecutor who is now Minister of Justice. They live in Les Almadies, an elegant neighbourhood of Dakar. Ngor Ndong is twenty-five. He is young, strong, mysterious and homeless. He is an occasional petty crook, known to the police. One evening, in a taxi that Ngor Ndong just happens to be driving, Ramata, reticent at first, finally agrees to follow this young man half her age to the Copacabana, a dive in the seediest part of Dakar…

Scénario/Script : Miguel Machalski, Léandre-Alain Baker
Images/Pictures : François Kuhnel ;
Son/Sound : Alioune Mbow
Montage/Editing : Didier Ranz
Musique/Music: Wasis Diop
Décor/Set design : Moustapha Ndiaye Picasso
Affiche/Poster : Picasso
Interprètes/Actors : Katoucha Niane (Ramata) Victor Lazlo, Ibrahima Mbaye, Ismael Cissé
Durée/Length : 1h30 mn ;
Format : 35 mm
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