Fiche Film
Cinéma/TV Histoire/société
LONG Métrage | 2000
Algérie des chimères (L’)
Pays concerné : Algérie
Durée : 260 minutes
Genre : historique
Type : fiction

Français

Une série en trois épisodes de François Luciani (2000), coproduite par Arte France, Gétévé et France 2. Scénario, adaptation et dialogues d’Henri de Turenne et Robert Soulé.
3 x 1 h 32 min

Avec Aladin Reibel (Odilon Hubert), Olivier Sitruk (Hélie Toussaint), Marion Beulque (Leila), Nozha Khouadra (Bahia).

Le résumé
À travers la vie romancée de deux jeunes saint-simoniens, ce film de télévision présente l’histoire de la colonisation française en Algérie de 1837 à la fin du Second Empire.

(1/3) Médecin de l’émir
Odilon Hubert et Hélie Toussaint découvrent l’Algérie en 1837. La tête pleine des idéaux saint-simoniens, ils veulent réaliser le mariage de l’Occident et de l’Orient et entraîner le pays dans le progrès matériel et humain. L’armée française ne contrôle alors qu’une partie de la côte, Abd el-Kader s’oppose farouchement à la conquête. Après le traité de la Tafna qui met fin provisoirement aux hostilités, Odilon devient le médecin de l’émir. Mais la trêve est de courte durée, Odilon doit quitter le campement de l’émir peu avant la reprise des combats. Peu après son départ, Naouel, sa servante kabyle, met au monde Aïssa, fils secret du médecin français. Après la prise de la Smalah et la bataille de l’Isly, le général Bugeaud et le duc d’Aumale viennent à bout de la résistance d’Abd el-Kader. Hélie a épousé la fille d’un notable musulman et s’est converti à l’islam. Odilon se marie à Leila, une infirmière d’origine espagnole. Nos deux héros, fascinés par le pays, décident d’y rester.

(2/3) La Fiancée de la mort
Odilon Hubert a été chassé de l’armée après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. Il s’installe dans une ferme de la Mitidja. Le médecin et sa famille, en compagnie de républicains réprouvés, essayent de fertiliser cette région inhospitalière que les Arabes surnomment « la fiancée de la mort ». Mais le rêve du pionnier tourne au cauchemar : sa femme et ses enfants partent pour Alger, le choléra fait des ravages parmi les paysans, les tribus locales égorgent les fermiers européens et lui-même est capturé par des voleurs. Il ne doit la vie qu’à un ancien lieutenant d’Abd el-Kader qui le libère et lui confie l’éducation du jeune Aïssa. Odilon quitte la Mitidja, il s’installe comme médecin à Alger. Là-bas, il devient un notable et participe au journal La Voix du colon.

(3/3) Le Royaume arabe
En France, Hélie Toussaint est devenu un membre influent du parti « arabophile » qui essaye d’influencer la politique algérienne de l’empereur. Il souhaite transformer l’Algérie en un royaume arabe autonome et allié de la France. Cette vision politique se heurte aux intérêts des colons qui veulent poursuivre le « cantonnement », c’est-à-dire l’installation de paysans français sur les terres conquises au détriment des populations locales. Odilon Hubert et son journal s’opposent au projet de royaume arabe. À travers ces deux hommes, deux visions de l’avenir de l’Algérie s’opposent : l’intégration ou l’assimilation. Deux chimères dont les héros sont les victimes, à commencer par Aïssa qui, devenu officier dans un régiment de zouaves, meurt en 1870 dans la guerre franco-prussienne. Le parti des colons l’a emporté, mais l’Algérie est-elle la France ?
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