C’est à Toulouse qu’est née La Seconde Méthode il y a trois ans, et la rencontre entre le tchadien Abaye l’Enfant Noir et les trois musiciens français s’est tout de suite imposée comme une évidence musicale. Six mois après la première répétition, le groupe enregistrait un mini album de six titres arides, tendus, nerveux : « El Kanémy ».

« Ce sont des petits motifs rythmiques sobres, au chaloupé redoutable, un balancement à la limite du rigide, solidement campé par la batterie de Pascal Renouard et la contrebasse d’Antoine Dubost. Le guitariste Nicolas Lafourest participe à cette implacable horlogerie puis s’en écarte, fulgurant quand il a son mot à dire, mais toujours modeste et pudique. Abaye l’Enfant Noir est tchadien, c’est l’enfant des traditions orales, au débit ébouriffant. Hypnotisé par sa propre litanie, les yeux mi-clos, ruisselant de sueur, le corps convulsé, il se tient à la proue de cet étonnant équipage pendant qu’eux trois, hallucinés, veillent à garder le cap contre vents et marées. » texte du festival « Ouvertures des Clôtures », Pruines, 2011

It was in Toulouse that La Seconde Méthode (‘The Second Method’) started out three years ago, and the encounter between Chadian musician Abaye l’Enfant Noir and three French musicians was clearly an important one. Just six months after their first rehearsal, the group recorded El Kanémy, a mini-album of six dry, tight, tense tracks.

‘These sober little rhythmic motifs swing infectiously, solidly anchored by Pascal Renouard’s drums and Antoine Dubost’s bass, while guitarist Nicolas Lafourest adds modest, discreet touches to the relentless clockwork, but dazzles when he has his word to say. Chadian Abaye l’Enfant Noir, child of oral tradition, with extraordinary delivery, hypnotised by his own litany, stands at the helm, eyes half-closed, beaded with sweat, while his crew, transfixed, holds it steady against winds and tides.’ – from the Ouvertures des Clôtures festival Pruines, 2011