Littérature / édition
| Mars 2008
Nous autres, nous mêmes – Ethnographie politique du présent

Edition : Éditions du Croquant
Pays d’édition : France
ISBN : 978-2-9149-6839-3
Pages: 144
Prix : 14.50
Parution : 16 Mars 2008
Français
Qu’est-ce que la mondialisation ? D’abord un changement radical d’époque, de repères culturels, de façon de penser la vie, le temps, l’espace, les autres. Changement fascinant : les barrières culturelles s’effondrent, les métissages se multiplient et s’accélèrent, les flux d’images, de sons et de discours ouvrent à la mise en partage des imaginaires de l’humanité tout entière, potentiellement unifiée dans la diversification infinie de ses mondes subjectifs.
Ce changement, bien souvent, fait peur. Il va vite, trop vite peut- être pour des femmes et des hommes devenus soudainement comme étrangers à eux-mêmes. Il porte surtout en lui l’orage : le monde s’est aussi ouvert à la marchandisation du vivant, à la financiarisation de l’économie et de la ville, à l’usage généralisé de la guerre comme mode de gouvernement. La planète elle- même est en danger.
Plus que jamais dans son histoire, l’humanité a aujourd’hui les moyens de s’enrichir de ses différences pour maîtriser collectivement son destin. Mais le repli frileux sur la haine de l’autre devient trop souvent le moyen choisi pour conjurer la peur de son propre devenir, l’angoisse devant l’incertitude de sa propre identité.
Cette ethnographie politique du présent propose d’essayer de voir clair dans les bouleversements symboliques et culturels qui nous transforment, de lire notre présent avec le souci des possibles et non la nostalgie du passé.
Car pour Alain Bertho, le pire danger qui nous menace réside en nous- mêmes, dans la peur de l’époque et la tentation d’une identité collective assiégée, d’une fragmentation sociale et politique régressive et agressive.
Cette politique exclusive du « nous autres », du ressentiment, de la frontière, du barbelé, voire du massacre nous livre tous, sans défense, aux logiques financières prédatrices. L’auteur lui oppose la construction au quotidien d’un nouveau « commun » de l’huma- nité, d’une nouvelle puissance solidaire du « nous- mêmes », ouverte à toutes les singularités et toutes les altérités.
Table des matières :
Introduction
Penser autrement
Lire le présent comme un texte
Quelques éclaireurs
Où regarder ?
Chapitre 1 – Être de son temps
La discontinuité de l’esprit du temps
Globalisation : la multiplicité du contemporain
Être ou non de son temps : une question politique
Les lieux de l’esprit du temps
Chapitre 2 – Les mots nous manquent
Les mots contre l’ordre du discours
Les mots, champs de batailles urbaines
Les mots de Babylone
Chapitre 3 – Le temps nous manque
Fin de la raison historique
Un nouveau régime d’historicité
L’utopie au présent.
La mémoire et l’histoire
Aujourd’hui ou demain ?
L’utopie contre la « vie nue »
Temps, politique et pouvoir
L’actualité et la maîtrise du temps
Chapitre 4 – Nous et les autres
Le deuil identitaire
Identités et altérités de proximité
Épuisement de l’incomplétude républicaine
La laïcité républicaine contre la multitude ?
2007 : fédérer les haines
Chapitre 5 – Ville ouverte
La ville interface
Quels mots pour la ville ?
Production immatérielle et rente foncière
Quel espace politique ?
Altérité et nouvelles frontières
La ville monde entre football et sans-papiers
Chapitre 6 – L’ordre et la peur
L’œuvre et la discipline
Les deux peurs
Un mouvement urbain entre l’ancien et le nouveau
Le fordisme paradoxal
La banalisation du mal
Chapitre 7 – Le commun et l’universel
Le présent invisible
Le retournement de l’universel
Rupture des flux, rupture du droit
La globalisation cellulaire ou la politique des grumeaux
Deep democracy
La fin des temps
Soi et le monde
Conclusion – Pour une éthique du commun
Aveuglante transparence
La gauche déboussolée
Une éthique du commun contre l’éthique du ressentiment
Richesses du présent
Postface
À qui servent les sciences sociales ?
Une connaissance réciproque
(Collection Turbulences)
Ce changement, bien souvent, fait peur. Il va vite, trop vite peut- être pour des femmes et des hommes devenus soudainement comme étrangers à eux-mêmes. Il porte surtout en lui l’orage : le monde s’est aussi ouvert à la marchandisation du vivant, à la financiarisation de l’économie et de la ville, à l’usage généralisé de la guerre comme mode de gouvernement. La planète elle- même est en danger.
Plus que jamais dans son histoire, l’humanité a aujourd’hui les moyens de s’enrichir de ses différences pour maîtriser collectivement son destin. Mais le repli frileux sur la haine de l’autre devient trop souvent le moyen choisi pour conjurer la peur de son propre devenir, l’angoisse devant l’incertitude de sa propre identité.
Cette ethnographie politique du présent propose d’essayer de voir clair dans les bouleversements symboliques et culturels qui nous transforment, de lire notre présent avec le souci des possibles et non la nostalgie du passé.
Car pour Alain Bertho, le pire danger qui nous menace réside en nous- mêmes, dans la peur de l’époque et la tentation d’une identité collective assiégée, d’une fragmentation sociale et politique régressive et agressive.
Cette politique exclusive du « nous autres », du ressentiment, de la frontière, du barbelé, voire du massacre nous livre tous, sans défense, aux logiques financières prédatrices. L’auteur lui oppose la construction au quotidien d’un nouveau « commun » de l’huma- nité, d’une nouvelle puissance solidaire du « nous- mêmes », ouverte à toutes les singularités et toutes les altérités.
Table des matières :
Introduction
Penser autrement
Lire le présent comme un texte
Quelques éclaireurs
Où regarder ?
Chapitre 1 – Être de son temps
La discontinuité de l’esprit du temps
Globalisation : la multiplicité du contemporain
Être ou non de son temps : une question politique
Les lieux de l’esprit du temps
Chapitre 2 – Les mots nous manquent
Les mots contre l’ordre du discours
Les mots, champs de batailles urbaines
Les mots de Babylone
Chapitre 3 – Le temps nous manque
Fin de la raison historique
Un nouveau régime d’historicité
L’utopie au présent.
La mémoire et l’histoire
Aujourd’hui ou demain ?
L’utopie contre la « vie nue »
Temps, politique et pouvoir
L’actualité et la maîtrise du temps
Chapitre 4 – Nous et les autres
Le deuil identitaire
Identités et altérités de proximité
Épuisement de l’incomplétude républicaine
La laïcité républicaine contre la multitude ?
2007 : fédérer les haines
Chapitre 5 – Ville ouverte
La ville interface
Quels mots pour la ville ?
Production immatérielle et rente foncière
Quel espace politique ?
Altérité et nouvelles frontières
La ville monde entre football et sans-papiers
Chapitre 6 – L’ordre et la peur
L’œuvre et la discipline
Les deux peurs
Un mouvement urbain entre l’ancien et le nouveau
Le fordisme paradoxal
La banalisation du mal
Chapitre 7 – Le commun et l’universel
Le présent invisible
Le retournement de l’universel
Rupture des flux, rupture du droit
La globalisation cellulaire ou la politique des grumeaux
Deep democracy
La fin des temps
Soi et le monde
Conclusion – Pour une éthique du commun
Aveuglante transparence
La gauche déboussolée
Une éthique du commun contre l’éthique du ressentiment
Richesses du présent
Postface
À qui servent les sciences sociales ?
Une connaissance réciproque
(Collection Turbulences)
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