Histoire/société
HISTOIRE | Décembre 2012
République démocratique du Congo; La décentralisation. De la Première à la Troisième République

ISBN : 978-2-8710-6618-7
Pages: 368
Prix : 29.00
Parution : 21 Décembre 2012
Français
Depuis 2008, le Musée royal de l’Afrique centrale (MRAC), en collaboration avec le Centre d’Études politiques (CEP) de Kinshasa et le Centre d’études et de recherches documentaires sur l’Afrique centrale (CERDAC), appuyé par la Coopération belge au développement, a engagé un programme de recherche sur la décentralisation congolaise.
Deux volets complémentaires y sont développés : l’étude des futures entités provinciales, d’une part ; l’analyse du processus de décentralisation, d’autre part.
Le premier volet trouve sa concrétisation dans la publication d’études monographiques dont trois (Maniema, Haut-Uele et Kwango) ont été réalisées à ce jour. La tâche de collecte des données dans les différentes provinces est actuellement avancée et l’expérience des premières monographies a contribué à roder les équipes des chercheurs du MRAC, du CEP et du CERDAC.
La Décentralisation en RDC : de la Première à la Troisième République (1960-2011) est le titre du présent ouvrage qui inaugure l’autre volet. Un second tome dont la publication est prévue en 2013, regroupera les contributions d’une dizaine
d’experts, choisis par le MRAC à travers le monde en fonction de leur notoriété et de leur domaine d’investigation. Chacun a été invité à traiter un thème relatif à la décentralisation congolaise. Seront ainsi solidement discutées et étayées les questions de la gouvernementalité et de l’Administration, des frontières, de la géographie et de l’aménagement du territoire, de l’économie et des finances, de l’identité citoyenne et
des ressources humaines… Autant de sujets nécessaires à la lecture avertie et critique du processus politique en cours, du fait des ambiguïtés et de l’attentisme constatés sur le terrain qui contribuent à brouiller la perception même de la décentralisation.
L’originalité de ce premier volume, réalisé par Paule Bouvier, résulte de ce que l’auteur retrace les méandres qu’a connu le processus de décentralisation comme composante institutionnelle de l’État congolais au fil de l’évolution depuis l’indépendance, ses
temps forts comme ses périodes d’ostracisme. Car à l’instar d’autres événements de ce passé, certains moments clés de la décentralisation ont fait l’objet d’une sorte d’oubli officiel.
L’auteur
Les connaissances de Paule Bouvier en matière de politique africaine et congolaise en particulier résultent à la fois de ses travaux académiques et de ses expériences de terrain.
Arrivée au Congo belge en 1956, dans le cadre des institutions d’enseignement et de recherche créés à Élisabethville (Lubumbashi) par l’Institut de sociologie de l’Université libre de Bruxelles (ULB), elle s’y est consacrée à des tâches d’enseignement et de recherche dans les quartiers africains de l’époque. Proche du terrain congolais dès les prémices de la décolonisation, elle restera un témoin de l’évolution politique du pays. Devenue conseillère du parti politique Union Mongo (UNIMO), elle participa à la Table ronde belgo-congolaise de janvier-février 1960 qui décida de l’octroi de l’indépendance au Congo, suivit la campagne électorale (avril-mai 1960) de l’UNIMO en province de l’Équateur, assista à la mise en place des institutions à Léopoldville (Kinshasa) et aux troubles qui éclatèrent quelques jours après le 30 juin 1960. Ainsi, sa thèse de doctorat défendue en 1964 porta sur l’accession du Congo belge à l’indépendance.
Sa carrière académique, entamée comme chercheur, s’est terminée comme professeur ordinaire à l’ULB en 1997. Tout au long de ses années de professorat, elle y a dispensé des cours relatifs à la problématique des pays en développement, activité qui l’a amenée à côtoyer des étudiants congolais dont certains devinrent des acteurs majeurs sur la scène politique du pays.
Parallèlement à ses travaux universitaires, Paule Bouvier a continué à effectuer des séjours au Congo, lui permettant de mettre à jour ses connaissances. À chaque occasion, elle y a animé des conférences dans les universités de Kinshasa et de Kisangani. En 2002, elle a été désignée comme expert au Dialogue intercongolais qui se tenait en Afrique du Sud, à l’intervention de Francesca Bomboko avec qui elle écrira un ouvrage publié par le MRAC consacré à cet événement.
Deux volets complémentaires y sont développés : l’étude des futures entités provinciales, d’une part ; l’analyse du processus de décentralisation, d’autre part.
Le premier volet trouve sa concrétisation dans la publication d’études monographiques dont trois (Maniema, Haut-Uele et Kwango) ont été réalisées à ce jour. La tâche de collecte des données dans les différentes provinces est actuellement avancée et l’expérience des premières monographies a contribué à roder les équipes des chercheurs du MRAC, du CEP et du CERDAC.
La Décentralisation en RDC : de la Première à la Troisième République (1960-2011) est le titre du présent ouvrage qui inaugure l’autre volet. Un second tome dont la publication est prévue en 2013, regroupera les contributions d’une dizaine
d’experts, choisis par le MRAC à travers le monde en fonction de leur notoriété et de leur domaine d’investigation. Chacun a été invité à traiter un thème relatif à la décentralisation congolaise. Seront ainsi solidement discutées et étayées les questions de la gouvernementalité et de l’Administration, des frontières, de la géographie et de l’aménagement du territoire, de l’économie et des finances, de l’identité citoyenne et
des ressources humaines… Autant de sujets nécessaires à la lecture avertie et critique du processus politique en cours, du fait des ambiguïtés et de l’attentisme constatés sur le terrain qui contribuent à brouiller la perception même de la décentralisation.
L’originalité de ce premier volume, réalisé par Paule Bouvier, résulte de ce que l’auteur retrace les méandres qu’a connu le processus de décentralisation comme composante institutionnelle de l’État congolais au fil de l’évolution depuis l’indépendance, ses
temps forts comme ses périodes d’ostracisme. Car à l’instar d’autres événements de ce passé, certains moments clés de la décentralisation ont fait l’objet d’une sorte d’oubli officiel.
L’auteur
Les connaissances de Paule Bouvier en matière de politique africaine et congolaise en particulier résultent à la fois de ses travaux académiques et de ses expériences de terrain.
Arrivée au Congo belge en 1956, dans le cadre des institutions d’enseignement et de recherche créés à Élisabethville (Lubumbashi) par l’Institut de sociologie de l’Université libre de Bruxelles (ULB), elle s’y est consacrée à des tâches d’enseignement et de recherche dans les quartiers africains de l’époque. Proche du terrain congolais dès les prémices de la décolonisation, elle restera un témoin de l’évolution politique du pays. Devenue conseillère du parti politique Union Mongo (UNIMO), elle participa à la Table ronde belgo-congolaise de janvier-février 1960 qui décida de l’octroi de l’indépendance au Congo, suivit la campagne électorale (avril-mai 1960) de l’UNIMO en province de l’Équateur, assista à la mise en place des institutions à Léopoldville (Kinshasa) et aux troubles qui éclatèrent quelques jours après le 30 juin 1960. Ainsi, sa thèse de doctorat défendue en 1964 porta sur l’accession du Congo belge à l’indépendance.
Sa carrière académique, entamée comme chercheur, s’est terminée comme professeur ordinaire à l’ULB en 1997. Tout au long de ses années de professorat, elle y a dispensé des cours relatifs à la problématique des pays en développement, activité qui l’a amenée à côtoyer des étudiants congolais dont certains devinrent des acteurs majeurs sur la scène politique du pays.
Parallèlement à ses travaux universitaires, Paule Bouvier a continué à effectuer des séjours au Congo, lui permettant de mettre à jour ses connaissances. À chaque occasion, elle y a animé des conférences dans les universités de Kinshasa et de Kisangani. En 2002, elle a été désignée comme expert au Dialogue intercongolais qui se tenait en Afrique du Sud, à l’intervention de Francesca Bomboko avec qui elle écrira un ouvrage publié par le MRAC consacré à cet événement.
English
Since 2008 the Royal Museum for Central Africa (RMCA), in collaboration with the Centre d’Études politiques (CEP) in Kinshasa and Centre d’études et de recherches documentaires sur l’Afrique centrale (CERDAC), and with the support of Belgian Development Cooperation, has been conducting a research programme on decentralisation in the DR Congo.
It comprises two complementary components: a study of the future provinces on the one hand, and an analysis of the decentralisation process on the other.
The former is in the form of a collection of monographs, three of which (Maniema, Haut-Uele and Kwango) have been published to date. Collection of data from the different provinces is well underway, while the team of researchers from RMCA, CEP, and CERDAC are drawing on their experience with the first monographs to refine their work methods.
La Décentralisation en RDC : de la Première à la Troisième République (1960-2011) is the title of this publication which launches the second component. A second volume, slated to appear in 2013, will gather contributions from about a dozen experts from around the world, selected by the RMCA for their reputation and field of research. Each author was invited to discuss a topic relating to Congo’s decentralisation. In-depth discussions tackle the questions of governmentality and Administration, borders, geography and land planning, finance and the economy, citizenship, identity, and human resources. These topics are essential for an informed and critical reading of the ongoing political process, given the ambiguities and wait-and-see attitudes on the ground that obscure the perception of decentralisation itself.
This first volume by Paule Bouvier owes its originality to the way the author traces the path taken by the decentralisation process as an institutional component of the Congolese state, from independence to the present day, its high moments and its low points. Like other events of the past, certain decisive moments in decentralisation have been quietly forgotten in the official narrative.
The author
Paule Bouvier gained her expertise on African and Congolese politics from her academic work combined with her experience in the field.
Bouvier arrived in the Belgian Congo in 1956 to join the teaching and research institutions created in Élisabethville (Lubumbashi) by the Institute of Sociology of Université libre de Bruxelles. Starting out as a teacher and researcher in the African quarters of the period, she followed events on the ground from the earliest days of decolonisation and would continue to witness the country’s political evolution. Bouvier became an advisor of the Union Mongo (UNIMO) political party, participated in the Belgo-Congolese Round Table of January-February 1960 that granted independence to Congo, monitored UNIMO’s electoral campaign (April-May 1960) in Équateur province, and saw the establishment of institutions in Léopoldville (Kinshasa) as well as the chaos that erupted in the days following 30 June 1960. Her doctoral thesis, defended in 1964, discussed the Belgian Congo’s accession to independence.
Bouvier’s academic career began as a researcher and ended in 1997, by which time she was a professor at ULB. In her many years in academia, she taught courses on issues encountered in developing countries – a role that put her in close contact with Congolese students who would later become major players in that country’s political scene.
Alongside her university work, Paule Bouvier continued to make regular trips to Congo to keep abreast of local developments. She would also host conferences at the universities of Kinshasa and Kisangani. In 2002, Bouvier was named an expert for the Inter-Congolese Dialogue held in South Africa and the contribution of Francesca Bomboko, with whom she would write a book – published by the RMCA – on the event.
It comprises two complementary components: a study of the future provinces on the one hand, and an analysis of the decentralisation process on the other.
The former is in the form of a collection of monographs, three of which (Maniema, Haut-Uele and Kwango) have been published to date. Collection of data from the different provinces is well underway, while the team of researchers from RMCA, CEP, and CERDAC are drawing on their experience with the first monographs to refine their work methods.
La Décentralisation en RDC : de la Première à la Troisième République (1960-2011) is the title of this publication which launches the second component. A second volume, slated to appear in 2013, will gather contributions from about a dozen experts from around the world, selected by the RMCA for their reputation and field of research. Each author was invited to discuss a topic relating to Congo’s decentralisation. In-depth discussions tackle the questions of governmentality and Administration, borders, geography and land planning, finance and the economy, citizenship, identity, and human resources. These topics are essential for an informed and critical reading of the ongoing political process, given the ambiguities and wait-and-see attitudes on the ground that obscure the perception of decentralisation itself.
This first volume by Paule Bouvier owes its originality to the way the author traces the path taken by the decentralisation process as an institutional component of the Congolese state, from independence to the present day, its high moments and its low points. Like other events of the past, certain decisive moments in decentralisation have been quietly forgotten in the official narrative.
The author
Paule Bouvier gained her expertise on African and Congolese politics from her academic work combined with her experience in the field.
Bouvier arrived in the Belgian Congo in 1956 to join the teaching and research institutions created in Élisabethville (Lubumbashi) by the Institute of Sociology of Université libre de Bruxelles. Starting out as a teacher and researcher in the African quarters of the period, she followed events on the ground from the earliest days of decolonisation and would continue to witness the country’s political evolution. Bouvier became an advisor of the Union Mongo (UNIMO) political party, participated in the Belgo-Congolese Round Table of January-February 1960 that granted independence to Congo, monitored UNIMO’s electoral campaign (April-May 1960) in Équateur province, and saw the establishment of institutions in Léopoldville (Kinshasa) as well as the chaos that erupted in the days following 30 June 1960. Her doctoral thesis, defended in 1964, discussed the Belgian Congo’s accession to independence.
Bouvier’s academic career began as a researcher and ended in 1997, by which time she was a professor at ULB. In her many years in academia, she taught courses on issues encountered in developing countries – a role that put her in close contact with Congolese students who would later become major players in that country’s political scene.
Alongside her university work, Paule Bouvier continued to make regular trips to Congo to keep abreast of local developments. She would also host conferences at the universities of Kinshasa and Kisangani. In 2002, Bouvier was named an expert for the Inter-Congolese Dialogue held in South Africa and the contribution of Francesca Bomboko, with whom she would write a book – published by the RMCA – on the event.
Partager :