Théâtre, Littérature / édition
éTUDES LITTéRAIRES, CRITIQUES | Juin 2013
Raharimanana: la poétique du vertige
Jean-Luc Raharimanana
Edition : Alliance Française de Lecce
Pays d’édition : Italie
ISBN : 9788895343150
Pages: 222
Prix : 15.00
Parution : 20 Juin 2013
Français
« Raharimanana: la poétique du vertige » est le n° 23, juin-juillet 2013, de la revue semestrielle sur les cultures et littératures nationales d’expression française INTERCULTUREL FRANCOPHONIES, publiée par l’Alliance Français de Lecce (Italie) et dirigée par Andrea Calì (Università del Salento, Lecce). Cette livraison a été coordonnée par Jean-Christophe Delmeule (Université de Lille 3).
Présentation
À regarder le vide, l’écrivain devient le témoin et le dépositaire d’une immensité qui fissure ses textes et le précipite vers l’abîme. Œil vivant, mais éclaté de multiples cruautés, corps décharnés et déchiquetés par la pensée de l’absolu, langue émiettée et affolée, spirale qui creuse et dérive sur des eaux enflammées qui accueillent les morts comme des détritus et les font flotter sur l’abject comme on refuse à la culpabilité d’affronter ses propres ignominies. C’est que le gouffre est peuplé de victimes dont le cri n’atteint pas la conscience du ressouvenir, mais hante le silence comme une braise. Les femmes sont abandonnées aux violeurs de l’âme et les enfants se précipitent sur les rochers. L’eau des puits est tarie depuis longtemps et l’écho est un chant répété et lancinant qui inscrit les stigmates du passé dans la chair des écrits. Mais comment les qualifier et comment les lire? Raharimanana les cisèle en douleur et souffrance, comme autant de tatouages morcelés et épars. Il les arrache au temps et à l’oubli, comme lambeaux sanglants aux contours délités, mais combien menaçants. Les hurlements sont des mutismes qui traduisent toutes les pertes liées à la déshumanisation. Et la colère de l’auteur malgache se retourne souvent contre elle-même pour marquer dans le rire ou le délire les impuissances de la voix. Qui parle? Qui entend? Qui peut entendre? Et comment éviter une apocalypse qui a plongé ses racines dans des temps insaisissables où se brouillent les références, les genres littéraires et les responsabilités?
Sommaire
Introduction
9 Jean-Christophe DELMEULE, Raharimanana: la poétique du vertige
Cette origine réinventée…
19 Frédéric MAMBENGA, Jean-Luc Raharimanana et la quête spirituelle à travers la métaphore sorabique dans « L’Arbre anthropophage »
35 Magali Nirina MARSON, Raharimanana, Sorabe et tantaran’ny andriana: les littératures malgaches, laboratoire et paradigme du « bricolage » générique et de la « re-création » littéraire
65 Virginie BRINKER, « Rêves sous le linceul », « Rwanda et dépendances… »
Une esthétique de la relation…
79 Ute FENDLER, Une écriture relationnelle: violence et histoire coloniale dans l’œuvre de Raharimanana
97 Cheikh M. S. DIOP, Écriture fragmentaire et résilience littéraire chez Jean-Luc Raharimanana
115 Jean-Christophe DELMEULE, Les Enlacement(s) du drame ou le repli du texte
Le temps politique…
133 Louis Bertin AMOUGOU, Jean-Luc Raharimanana: entre l’écriture de la faille et la faille d’une écriture
147 Valérie MAGDELAINE-ANDRIANJAFITRIMO, Incandescences de 1947 dans quelques textes de Raharimanana: « écrire 47 sur corps et voix »
Depuis le tracé de l’enfance…
173 Valérie DEWAELE, « Landisoa et les trois cailloux »: la couleur du destin
Paroles d’auteurs…
183 Valérie DEWAELE – Jean RAVELONA, Entretien à propos de « Landisoa et les trois cailloux »
187 Jean-Pierre HAN – Thierry BEDARD, Entretien sur le théâtre de Raharimanana
193 RAHARIMANANA, L’espoir du bout de la misère (inédit)
213 Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs
219 Les numéros d’Interculturel Francophonies
Présentation
À regarder le vide, l’écrivain devient le témoin et le dépositaire d’une immensité qui fissure ses textes et le précipite vers l’abîme. Œil vivant, mais éclaté de multiples cruautés, corps décharnés et déchiquetés par la pensée de l’absolu, langue émiettée et affolée, spirale qui creuse et dérive sur des eaux enflammées qui accueillent les morts comme des détritus et les font flotter sur l’abject comme on refuse à la culpabilité d’affronter ses propres ignominies. C’est que le gouffre est peuplé de victimes dont le cri n’atteint pas la conscience du ressouvenir, mais hante le silence comme une braise. Les femmes sont abandonnées aux violeurs de l’âme et les enfants se précipitent sur les rochers. L’eau des puits est tarie depuis longtemps et l’écho est un chant répété et lancinant qui inscrit les stigmates du passé dans la chair des écrits. Mais comment les qualifier et comment les lire? Raharimanana les cisèle en douleur et souffrance, comme autant de tatouages morcelés et épars. Il les arrache au temps et à l’oubli, comme lambeaux sanglants aux contours délités, mais combien menaçants. Les hurlements sont des mutismes qui traduisent toutes les pertes liées à la déshumanisation. Et la colère de l’auteur malgache se retourne souvent contre elle-même pour marquer dans le rire ou le délire les impuissances de la voix. Qui parle? Qui entend? Qui peut entendre? Et comment éviter une apocalypse qui a plongé ses racines dans des temps insaisissables où se brouillent les références, les genres littéraires et les responsabilités?
Sommaire
Introduction
9 Jean-Christophe DELMEULE, Raharimanana: la poétique du vertige
Cette origine réinventée…
19 Frédéric MAMBENGA, Jean-Luc Raharimanana et la quête spirituelle à travers la métaphore sorabique dans « L’Arbre anthropophage »
35 Magali Nirina MARSON, Raharimanana, Sorabe et tantaran’ny andriana: les littératures malgaches, laboratoire et paradigme du « bricolage » générique et de la « re-création » littéraire
65 Virginie BRINKER, « Rêves sous le linceul », « Rwanda et dépendances… »
Une esthétique de la relation…
79 Ute FENDLER, Une écriture relationnelle: violence et histoire coloniale dans l’œuvre de Raharimanana
97 Cheikh M. S. DIOP, Écriture fragmentaire et résilience littéraire chez Jean-Luc Raharimanana
115 Jean-Christophe DELMEULE, Les Enlacement(s) du drame ou le repli du texte
Le temps politique…
133 Louis Bertin AMOUGOU, Jean-Luc Raharimanana: entre l’écriture de la faille et la faille d’une écriture
147 Valérie MAGDELAINE-ANDRIANJAFITRIMO, Incandescences de 1947 dans quelques textes de Raharimanana: « écrire 47 sur corps et voix »
Depuis le tracé de l’enfance…
173 Valérie DEWAELE, « Landisoa et les trois cailloux »: la couleur du destin
Paroles d’auteurs…
183 Valérie DEWAELE – Jean RAVELONA, Entretien à propos de « Landisoa et les trois cailloux »
187 Jean-Pierre HAN – Thierry BEDARD, Entretien sur le théâtre de Raharimanana
193 RAHARIMANANA, L’espoir du bout de la misère (inédit)
213 Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs
219 Les numéros d’Interculturel Francophonies
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