Littérature / édition, Histoire/société
ROMAN | Avril 2006
Sayyed de Bagdad

Collection : Rives sud
Pays concerné : Liban
Edition : Arganier (L’)
ISBN : 2912728398
Pages: 216
Prix : 12.00
Parution : 10 Avril 2006
Français
L’action se déroule en Irak, durant les premières semaines de la seconde guerre menée par les États-Unis ; « l’opération » s’est, nous dit-on, soldée par une « victoire » : Saddam Hussein, défait et déboulonné, s’est volatilisé.
Loin des caméras, mais sous les feux croisés de soldats étrangers et arrogants, des derniers partisans du Raïs et de tant de combattants moins clairement identifiés, la vie se poursuit tant bien que mal, incarnée ici par trois personnages : un Sayyed (titre nobiliaire et religieux) sorti de sa clandestinité et la jeune veuve de son fils unique, un soldat américain ahuri de ce qu’il découvre. Sur les traces de ces trois individus que le sort va réunir, le lecteur sillonne un Irak à livre ouvert, des mégapoles aux villages de montagne. Un pays et des peuples dévastés par vingt années de guerres compulsives, mis à mal par les exactions et les oukases du parti Baas (outre les faits du dictateur, il y eut aussi des déplacements de populations, une gestion inique des ressources en eau, etc.) et enfin déchirés par des rivalités religieuses (sunnites/chiites) ou ethniques (Arabes/Kurdes).
Aspirations et amertumes, qu’elles soient nouvelles ou séculaires, dansent les unes sur les autres dans un ballet où la Mort joue au chef d’orchestre : souvent tapie, quelquefois surprenante, parfois même espérée, elle est omniprésente. Personne ne sait exactement comment cette donne nouvelle va redistribuer les cartes. Toutes les cartes. Celles bien sûr du pouvoir central ou local, laïc ou religieux ; mais aussi celles de la vie quotidienne dans laquelle de nouvelles aspirations (éducatives, sentimentales, politiques) explosent les unes après les autres, se superposant aux anciennes, traditionnelles, chevillées par les siècles d’une longue et prestigieuse histoire.
Ce roman est la première fiction en français sur ce conflit vu par les Arabes. Ses vertus informatives en font un précieux témoignage : très loin du traitement médiatique auquel nous sommes accoutumés, sans faux-semblant, Mohammed Taan nous tend les clefs de la compréhension intime du quotidien d’hommes et de femmes dans ce conflit majeur qui a ouvert notre siècle sous de troubles auspices.
Loin des caméras, mais sous les feux croisés de soldats étrangers et arrogants, des derniers partisans du Raïs et de tant de combattants moins clairement identifiés, la vie se poursuit tant bien que mal, incarnée ici par trois personnages : un Sayyed (titre nobiliaire et religieux) sorti de sa clandestinité et la jeune veuve de son fils unique, un soldat américain ahuri de ce qu’il découvre. Sur les traces de ces trois individus que le sort va réunir, le lecteur sillonne un Irak à livre ouvert, des mégapoles aux villages de montagne. Un pays et des peuples dévastés par vingt années de guerres compulsives, mis à mal par les exactions et les oukases du parti Baas (outre les faits du dictateur, il y eut aussi des déplacements de populations, une gestion inique des ressources en eau, etc.) et enfin déchirés par des rivalités religieuses (sunnites/chiites) ou ethniques (Arabes/Kurdes).
Aspirations et amertumes, qu’elles soient nouvelles ou séculaires, dansent les unes sur les autres dans un ballet où la Mort joue au chef d’orchestre : souvent tapie, quelquefois surprenante, parfois même espérée, elle est omniprésente. Personne ne sait exactement comment cette donne nouvelle va redistribuer les cartes. Toutes les cartes. Celles bien sûr du pouvoir central ou local, laïc ou religieux ; mais aussi celles de la vie quotidienne dans laquelle de nouvelles aspirations (éducatives, sentimentales, politiques) explosent les unes après les autres, se superposant aux anciennes, traditionnelles, chevillées par les siècles d’une longue et prestigieuse histoire.
Ce roman est la première fiction en français sur ce conflit vu par les Arabes. Ses vertus informatives en font un précieux témoignage : très loin du traitement médiatique auquel nous sommes accoutumés, sans faux-semblant, Mohammed Taan nous tend les clefs de la compréhension intime du quotidien d’hommes et de femmes dans ce conflit majeur qui a ouvert notre siècle sous de troubles auspices.
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