Littérature / édition
OUVRAGE COLLECTIF | Janvier 2016
Pour un récit transnational
Pays concerné : Afrique
Edition : Presses Universitaires de Rennes (PUR)
Pays d’édition : France
ISBN : 978-2-7535-4290-7
Pages: 368
Prix : 22.00
Parution : 07 Janvier 2016
Français
Fiction au défi de l’histoire immédiate (La)
« Ce volume explore les réponses apportées au défi de l’histoire immédiate par les fictions contemporaines dans le cadre d’une littérature envisagée à l’échelle mondiale. Actualisant leur force de décentrement et la puissance de figures paradigmatiques, les fictions composent un récit transnational et proposent par là-même une réflexion sur l’idée d’histoire littéraire mondiale et sur les formes que pourrait prendre son écriture. » – Présentation des Presses Universitaires de France
« Le monde contemporain – postcolonial, post-11 septembre, globalisé – doit se confronter au défi de l’histoire immédiate, face à une inflation événementielle et simultanément face à une diffusion médiatique massive, rapide, internationale où le présent se raconte dans l’urgence. Cette pression des faits renforce pourtant le besoin de fictions, non pour se détacher du « présentisme » de notre époque mais bien pour s’y mesurer. Interrogeant aussi la valeur exacte des mots, elle donne une résonance autre au débat concernant les relations entre littérature et histoire et impose d’en reformuler les présupposés. Les littératures contemporaines s’attellent ainsi à reconstruire une phénoménologie de l’événement, à mettre en scène l’autorité possible de l’auteur comme à mettre à l’épreuve la force et la vertu du récit fictionnel dans ses dimensions éthique, épistémologique et également poétique ainsi que dans
les logiques de l’imaginaire qu’il élabore. Ce faisant, elles définissent leur corpus par le souci du politique et repensent leur histoire sous le régime de l’immédiat. Les études de ce volume explorent donc les réponses apportées à ce défi du présent et de l’histoire par les fictions contemporaines dans le cadre d’une littérature envisagée en régime mondial : les analyses croisent ainsi, hors de
leurs cloisonnements géographiques, linguistiques et historiques, les corpus européens (France, Belgique, Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Hongrie), américains (Canada, États-Unis, Caraïbe, Chili) et africains francophones, anglophones et lusophones (Algérie, Maroc, Rwanda, Togo, Guinée, Congo, Somalie, Nigéria, Angola, Mozambique), moins en raison d’un cosmopolitisme nommé World Literature / Littérature-monde que d’une réflexion convergente sur l’imaginaire historique et d’une rencontre effective des références et des modèles littéraires. Actualisant leur force de décentrement et la puissance de figures paradigmatiques, les fictions composent ainsi un récit transnational, à l’écoute de l’histoire immédiate et à usage du contemporain et proposent par là-même une réflexion sur l’idée d’histoire littéraire mondiale et sur les formes que pourrait prendre son écriture. » – Quatrième de couverture
Sommaire
– Avant-propos : Force et vertu de la fiction face à l’histoire immédiate. Pour un récit transnational du temps présent, Yolaine Parisot et Charline Pluvinet, p 7.
Première partie
Phénoménologie de l’événement, fictions du présentisme
– La constellation romanesque d’Octobre 1970. L’engagement de la littérature dans l’Histoire, Andrée Mercier, p.21.
– 2666 : l’excès et l’Histoire, Émilie Etemad, p. 33.
– Faire l’histoire immédiate, faire le roman de l’histoire immédiate : double dispositif dans Le Passé devant soi de Gilbert Gatore, Marie Bulté, p.43.
– Quand l’histoire immédiate est explosion : l’univers fictionnel comme « frénésie interrogative » dans L’attentat de Yasmina Khadra et Les Étoiles de Sidi Moumen de Mahi Binebine, Chloé Tazartez, p. 57.
– État de siège, réclusion et écriture de l’histoire immédiate dans les récits de violence, Isaac Baazié, p.71.
– Au-delà de l’événement postcolonial… Récits de (l’éternel) retour, retours à la fable, Yolaine Parisot, p.83.
– Tombeaux littéraires contemporains, Oana Panaïté, p. 101.
Deuxième partie
L’écrivain face à l’histoire immédiate :
fictions et représentations de l’auteur
– Écrivains et postures prophétiques au regard de l’histoire immédiate I – L’écrivain, par-delà le prophète empêché, Christophe Meurée et Myriam Watthee-Delmotte, p.123.
– Écrivains et postures prophétiques au regard de l’histoire immédiate II – L’écrivain, voix de la communauté brisée. Petite suite au 11 septembre d’Henry Bauchau et 11 septembre 2001 de Michel Vinaver, Jérémy Lambert, p.137.
– L’auteur africain et ses fous : intouchables passeurs de littérature, Valentina Tarquini, p.151.
– L’hybridité de l’ethos dans Shame de Salman Rushdie et Révolutions de J.-M. G. Le Clézio : une perception ambivalente du « modèle » occidental,. Chloé Chaudet, p. 169.
– Auteur, témoignage et histoire dans les littératures postcoloniales : l’exemple des littératures d’Afrique lusophone, Barbara Dos Santos, p. 183.
– Fictions d’auteur et génocides : réflexions pour une poétique du témoignage Hongrie-Rwanda), Gabrielle Napoli, p. 193
– Fiction d’auteur et autobiographie fictive : inventer un romancier face au chaos politique, Charline Pluvinet, p. 205.
– Henri Lopes au miroir d’Aragon, Anthony Mangeon, p. 217.
Troisième partie
Force et vertu de la fiction à-présent
–Vila-Matas pense à son art : entre l’âme et la bête, entre la critique et le récit. Gisela Bergonzoni, p. 235.
– Les écrivains fantômes : Vertiges de W. G. Sebald et Le Mal de Montano d’Enrique Vila-Matas, Béatrice Jongy-Guéna, p. 249.
– Les Éditions Pyrodactyles, un répertoire d’auteurs fictifs, Alice Forge, p. 265.
– Le Dernier Vol du flamant (2000) de Mia Couto : force et vertu de l’imagination, Inès Cazalas, p. 283.
– Le laboratoire monstrueux de Brian Evenson, Jean-François Chassay, p. 297.
– La force des faits dans l’écriture du présent, Alison James, p. 311.
Postface : Histoire immédiate et paradigme « istorique ».Notes sur l’actualité du roman, Emmanuel Bouju, p. 325
Bibliographie, p. 335.
Les auteurs, p. 353.
« Ce volume explore les réponses apportées au défi de l’histoire immédiate par les fictions contemporaines dans le cadre d’une littérature envisagée à l’échelle mondiale. Actualisant leur force de décentrement et la puissance de figures paradigmatiques, les fictions composent un récit transnational et proposent par là-même une réflexion sur l’idée d’histoire littéraire mondiale et sur les formes que pourrait prendre son écriture. » – Présentation des Presses Universitaires de France
« Le monde contemporain – postcolonial, post-11 septembre, globalisé – doit se confronter au défi de l’histoire immédiate, face à une inflation événementielle et simultanément face à une diffusion médiatique massive, rapide, internationale où le présent se raconte dans l’urgence. Cette pression des faits renforce pourtant le besoin de fictions, non pour se détacher du « présentisme » de notre époque mais bien pour s’y mesurer. Interrogeant aussi la valeur exacte des mots, elle donne une résonance autre au débat concernant les relations entre littérature et histoire et impose d’en reformuler les présupposés. Les littératures contemporaines s’attellent ainsi à reconstruire une phénoménologie de l’événement, à mettre en scène l’autorité possible de l’auteur comme à mettre à l’épreuve la force et la vertu du récit fictionnel dans ses dimensions éthique, épistémologique et également poétique ainsi que dans
les logiques de l’imaginaire qu’il élabore. Ce faisant, elles définissent leur corpus par le souci du politique et repensent leur histoire sous le régime de l’immédiat. Les études de ce volume explorent donc les réponses apportées à ce défi du présent et de l’histoire par les fictions contemporaines dans le cadre d’une littérature envisagée en régime mondial : les analyses croisent ainsi, hors de
leurs cloisonnements géographiques, linguistiques et historiques, les corpus européens (France, Belgique, Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Hongrie), américains (Canada, États-Unis, Caraïbe, Chili) et africains francophones, anglophones et lusophones (Algérie, Maroc, Rwanda, Togo, Guinée, Congo, Somalie, Nigéria, Angola, Mozambique), moins en raison d’un cosmopolitisme nommé World Literature / Littérature-monde que d’une réflexion convergente sur l’imaginaire historique et d’une rencontre effective des références et des modèles littéraires. Actualisant leur force de décentrement et la puissance de figures paradigmatiques, les fictions composent ainsi un récit transnational, à l’écoute de l’histoire immédiate et à usage du contemporain et proposent par là-même une réflexion sur l’idée d’histoire littéraire mondiale et sur les formes que pourrait prendre son écriture. » – Quatrième de couverture
Sommaire
– Avant-propos : Force et vertu de la fiction face à l’histoire immédiate. Pour un récit transnational du temps présent, Yolaine Parisot et Charline Pluvinet, p 7.
Première partie
Phénoménologie de l’événement, fictions du présentisme
– La constellation romanesque d’Octobre 1970. L’engagement de la littérature dans l’Histoire, Andrée Mercier, p.21.
– 2666 : l’excès et l’Histoire, Émilie Etemad, p. 33.
– Faire l’histoire immédiate, faire le roman de l’histoire immédiate : double dispositif dans Le Passé devant soi de Gilbert Gatore, Marie Bulté, p.43.
– Quand l’histoire immédiate est explosion : l’univers fictionnel comme « frénésie interrogative » dans L’attentat de Yasmina Khadra et Les Étoiles de Sidi Moumen de Mahi Binebine, Chloé Tazartez, p. 57.
– État de siège, réclusion et écriture de l’histoire immédiate dans les récits de violence, Isaac Baazié, p.71.
– Au-delà de l’événement postcolonial… Récits de (l’éternel) retour, retours à la fable, Yolaine Parisot, p.83.
– Tombeaux littéraires contemporains, Oana Panaïté, p. 101.
Deuxième partie
L’écrivain face à l’histoire immédiate :
fictions et représentations de l’auteur
– Écrivains et postures prophétiques au regard de l’histoire immédiate I – L’écrivain, par-delà le prophète empêché, Christophe Meurée et Myriam Watthee-Delmotte, p.123.
– Écrivains et postures prophétiques au regard de l’histoire immédiate II – L’écrivain, voix de la communauté brisée. Petite suite au 11 septembre d’Henry Bauchau et 11 septembre 2001 de Michel Vinaver, Jérémy Lambert, p.137.
– L’auteur africain et ses fous : intouchables passeurs de littérature, Valentina Tarquini, p.151.
– L’hybridité de l’ethos dans Shame de Salman Rushdie et Révolutions de J.-M. G. Le Clézio : une perception ambivalente du « modèle » occidental,. Chloé Chaudet, p. 169.
– Auteur, témoignage et histoire dans les littératures postcoloniales : l’exemple des littératures d’Afrique lusophone, Barbara Dos Santos, p. 183.
– Fictions d’auteur et génocides : réflexions pour une poétique du témoignage Hongrie-Rwanda), Gabrielle Napoli, p. 193
– Fiction d’auteur et autobiographie fictive : inventer un romancier face au chaos politique, Charline Pluvinet, p. 205.
– Henri Lopes au miroir d’Aragon, Anthony Mangeon, p. 217.
Troisième partie
Force et vertu de la fiction à-présent
–Vila-Matas pense à son art : entre l’âme et la bête, entre la critique et le récit. Gisela Bergonzoni, p. 235.
– Les écrivains fantômes : Vertiges de W. G. Sebald et Le Mal de Montano d’Enrique Vila-Matas, Béatrice Jongy-Guéna, p. 249.
– Les Éditions Pyrodactyles, un répertoire d’auteurs fictifs, Alice Forge, p. 265.
– Le Dernier Vol du flamant (2000) de Mia Couto : force et vertu de l’imagination, Inès Cazalas, p. 283.
– Le laboratoire monstrueux de Brian Evenson, Jean-François Chassay, p. 297.
– La force des faits dans l’écriture du présent, Alison James, p. 311.
Postface : Histoire immédiate et paradigme « istorique ».Notes sur l’actualité du roman, Emmanuel Bouju, p. 325
Bibliographie, p. 335.
Les auteurs, p. 353.
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