Histoire/société, Patrimoine, Artisanat d’art
ARTS, BEAUX ARTS | Décembre 1990
Bijoux berbères d’Algérie : Grande Kabylie, Aurès

Pays concerné : Algérie
Edition : Edisud
Pays d’édition : France
ISBN : 978-2857444
Dewey : Techniques
Pages: 142
Prix : 0.00
Parution : 01 Décembre 1990
Français
Résumé
"Bijoux berbères d'Algérie : Grande Kabylie, Aurès" analyse l'orfèvrerie rurale algérienne, à travers deux grands ensembles techniques : la bijouterie moulée et à découpage ajouré d'une part, et la bijouterie émaillée d'autre part, cette dernière étant beaucoup moins connue.
Parmi les unités géographiques qui forment l'Algérie, deux zones montagnardes fortement individualisées ont été retenues pour en servir de base à une étude comparative de l'orfèvrerie : la Grande Kabylie et l'Aurès.
La Grande Kabylie représente, avec Moknine et Jerba en Tunisie, et la région de Tiznit dans l'Anti-Atlas marocain, l'un des trois foyers rigoureusement délimités de la bijouterie émaillée au Maghreb.
L'Aurès, où l'émail est inconnu, connaît une orfèvrerie moulée et à décor incisé.
C'est à travers la présentation comparée du travail des bijoutiers et des différents types de bijoux de ces deux régions que peut être abordé le problème de l'origine de l'orfèvrerie berbère, sans négliger les similtitudes avec d'autres régions du Maghreb. On pourra s'émerveiller de constater que des techniques extrêmement anciennes, et d'origines très diverses, que les bouleversements de l'histoire du Maghreb vouaient à la disparition, aient pu, en se ruralisant dans quelques cantons montagneux isolés, perdurer jusqu'à nos jours.
Aurès et Grande Kabylie apparaissent alors comme de véritables conservatoires : tandis que les bijoux de l'Aurès perpétuent les techniques de l'Antiquité, l'émaillage a pu être introduit par l'entremise des Andalous morisques et juifs chassés d'Espagne au moment de la Reconquista.
Au-delà des influences et des apports étrangers, l'orfèvrerie rurale maghrébine témoigne largement d'un fonds commun et qu'il appartient à ce qu'il est convenu d'appeler la " permanence berbère ".
L'auteur Henriette Camps-Fabrer
Mme Henriette Camps-Fabrer, membre de l'équipe fondatrice de l'Encyclopédie Berbère, née en Algérie en 1928 et décédée le 28 mars 2015.
Elle fut Directrice de recherches au CNRS. Sa carrière, commencé au CRAPE d'Alger, a été poursuivie, à partir de 1969, à Aix-en-Provence dans le cadre du LAPMO (LA 164, CNRS/Université de Provence). Essentiellement préhistorienne (industrie de l'os et parures préhistoriques, notamment), elle a, comme son mari, toujours lié ses recherches sur les mondes anciens à l'ethnographie contemporaine des Berbères : elle était l'une des spécialistes les plus éminentes des bijoux berbères.
Sa contribution à l'Encyclopédie Berbère a été immense.
"Bijoux berbères d'Algérie : Grande Kabylie, Aurès" analyse l'orfèvrerie rurale algérienne, à travers deux grands ensembles techniques : la bijouterie moulée et à découpage ajouré d'une part, et la bijouterie émaillée d'autre part, cette dernière étant beaucoup moins connue.
Parmi les unités géographiques qui forment l'Algérie, deux zones montagnardes fortement individualisées ont été retenues pour en servir de base à une étude comparative de l'orfèvrerie : la Grande Kabylie et l'Aurès.
La Grande Kabylie représente, avec Moknine et Jerba en Tunisie, et la région de Tiznit dans l'Anti-Atlas marocain, l'un des trois foyers rigoureusement délimités de la bijouterie émaillée au Maghreb.
L'Aurès, où l'émail est inconnu, connaît une orfèvrerie moulée et à décor incisé.
C'est à travers la présentation comparée du travail des bijoutiers et des différents types de bijoux de ces deux régions que peut être abordé le problème de l'origine de l'orfèvrerie berbère, sans négliger les similtitudes avec d'autres régions du Maghreb. On pourra s'émerveiller de constater que des techniques extrêmement anciennes, et d'origines très diverses, que les bouleversements de l'histoire du Maghreb vouaient à la disparition, aient pu, en se ruralisant dans quelques cantons montagneux isolés, perdurer jusqu'à nos jours.
Aurès et Grande Kabylie apparaissent alors comme de véritables conservatoires : tandis que les bijoux de l'Aurès perpétuent les techniques de l'Antiquité, l'émaillage a pu être introduit par l'entremise des Andalous morisques et juifs chassés d'Espagne au moment de la Reconquista.
Au-delà des influences et des apports étrangers, l'orfèvrerie rurale maghrébine témoigne largement d'un fonds commun et qu'il appartient à ce qu'il est convenu d'appeler la " permanence berbère ".
L'auteur Henriette Camps-Fabrer
Mme Henriette Camps-Fabrer, membre de l'équipe fondatrice de l'Encyclopédie Berbère, née en Algérie en 1928 et décédée le 28 mars 2015.
Elle fut Directrice de recherches au CNRS. Sa carrière, commencé au CRAPE d'Alger, a été poursuivie, à partir de 1969, à Aix-en-Provence dans le cadre du LAPMO (LA 164, CNRS/Université de Provence). Essentiellement préhistorienne (industrie de l'os et parures préhistoriques, notamment), elle a, comme son mari, toujours lié ses recherches sur les mondes anciens à l'ethnographie contemporaine des Berbères : elle était l'une des spécialistes les plus éminentes des bijoux berbères.
Sa contribution à l'Encyclopédie Berbère a été immense.
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