Théâtre
THéâTRE | Janvier 2002
Mariés de la tour Eiffel
Edition : Hoëbeke
Parution : 01 Janvier 2002
Français
Extrait De La Préface Des Mariés – 1922
L’ouverture de Georges Auric, »Le Quatorze juillet », troupes en marche dont la musique éclate au coin d’une rue et s’éloigne, évoque aussi le charme puissant du trottoir, de la fête populaire, des estrades d’andrinople semblables à la guillotine, autour desquelles tambours
et pistons font danser les dactylographes, les marins et les commis. Ces ritournelles accompagnent bas la pantomime comme l’orchestre du cirque répète un motif pendant le numéro d’acrobates.
La même atmosphère circule dans « la Marche nuptiale » de Milhaud, le « Quadrille », La « Valse des dépêches », de Germaine Tailleferre, la « Baigneuse de Trouville », le « Discours du général », de Poulenc.
Dans la « Marche funèbre » Arthur Honegger s’amuse à parodier ce que nos musicographes appellent gravement : la Musique. Inutile de dire que tous tombèrent dans le panneau. A peine les premiers motifs de la marche se font-ils entendre, que les longues oreilles se dressent. Nul ne s’avisa que cette marche était belle comme un sarcasme, écrite avec un goût, un sens de l’opportunité extraordinaire. Aucun des critiques, lesquels tous s’accordent à louer ce morceau, n’y reconnut, servant de basse, « la Valse de Faust ».
Editions Gallimard
L’ouverture de Georges Auric, »Le Quatorze juillet », troupes en marche dont la musique éclate au coin d’une rue et s’éloigne, évoque aussi le charme puissant du trottoir, de la fête populaire, des estrades d’andrinople semblables à la guillotine, autour desquelles tambours
et pistons font danser les dactylographes, les marins et les commis. Ces ritournelles accompagnent bas la pantomime comme l’orchestre du cirque répète un motif pendant le numéro d’acrobates.
La même atmosphère circule dans « la Marche nuptiale » de Milhaud, le « Quadrille », La « Valse des dépêches », de Germaine Tailleferre, la « Baigneuse de Trouville », le « Discours du général », de Poulenc.
Dans la « Marche funèbre » Arthur Honegger s’amuse à parodier ce que nos musicographes appellent gravement : la Musique. Inutile de dire que tous tombèrent dans le panneau. A peine les premiers motifs de la marche se font-ils entendre, que les longues oreilles se dressent. Nul ne s’avisa que cette marche était belle comme un sarcasme, écrite avec un goût, un sens de l’opportunité extraordinaire. Aucun des critiques, lesquels tous s’accordent à louer ce morceau, n’y reconnut, servant de basse, « la Valse de Faust ».
Editions Gallimard
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