Littérature / édition
ESSAI | Avril 2003
Question de l’Autre dans le roman haïtien (La)
Edition : Ibis Rouge Éditions
Pays d’édition : Guyane Française
ISBN : 2-84450-175-3
Pages: 272
Prix : 22.00
Parution : 01 Avril 2003
Français
Préface de Emile Ollivier
« Yves Chemla a choisi de traiter la question de l’autre dans la littérature haïtienne : son travail est d’autant plus exemplaire qu’il nous ouvre le terrain pour toutes les autres littératures. Cette question de l’autre, philosophique, morale, nous savions bien qu’elle concernait aussi la littérature : il nous en donne une magistrale et dérangeante démonstration. Le parallèle qu’il dresse ici entre les pratiques coloniales et le génocide est éclairant : l’autre n’est autre que dans le maintien irréductible de sa position d’altérité ; le comprendre, c’est toujours risquer de le réduire ; le concevoir, de le saisir dans une généralité, certes rationnelle, mais tellement empreinte d’occidentalité que c’en est à se demander si d’autre regard est encore possible. Comment penser l’autre sans s’y réduire, sans le réduire ? Comment se penser sans immédiatement le faire sous le regard de l’autre, dans sa langue, dans sa logique de domination ? Mais en même temps comment l’autre peut-il être et affirmer son identité quand tout, de son passé et de son humanité, semble devoir être gommé par l’aliénation et le discours du maître? »
Pierre-Michel Simonin, philosophe
« Yves Chemla a choisi de traiter la question de l’autre dans la littérature haïtienne : son travail est d’autant plus exemplaire qu’il nous ouvre le terrain pour toutes les autres littératures. Cette question de l’autre, philosophique, morale, nous savions bien qu’elle concernait aussi la littérature : il nous en donne une magistrale et dérangeante démonstration. Le parallèle qu’il dresse ici entre les pratiques coloniales et le génocide est éclairant : l’autre n’est autre que dans le maintien irréductible de sa position d’altérité ; le comprendre, c’est toujours risquer de le réduire ; le concevoir, de le saisir dans une généralité, certes rationnelle, mais tellement empreinte d’occidentalité que c’en est à se demander si d’autre regard est encore possible. Comment penser l’autre sans s’y réduire, sans le réduire ? Comment se penser sans immédiatement le faire sous le regard de l’autre, dans sa langue, dans sa logique de domination ? Mais en même temps comment l’autre peut-il être et affirmer son identité quand tout, de son passé et de son humanité, semble devoir être gommé par l’aliénation et le discours du maître? »
Pierre-Michel Simonin, philosophe
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