Murmures
La polémique après les déclarations de Mathieu Amalric au festival du court métrage de Clermont Ferrand
février 2004 | | Cinéma/TV | France
Source : communiqué du festival et site web de l’Humanité
Français
La mise au point du festival et l’article incriminé
> La chose publique
>
> La décision du jury national de ne pas décerner de grand prix lors du dernier festival du court métrage de Clermont-Ferrand fait actuellement l’objet de débat. Les déclarations de Mathieu Amalric dans le journal » L’Humanité » viennent structurer et amplifier la polémique. La chose devient publique. Il n’est pas sûr que les intermittents et les précaires à qui nous avons donné la parole toute la semaine ou que la majorité des spectateurs constituant les 133 729 entrées dans les salles du festival, aient le loisir et les éléments pour s’attarder sur ces querelles, mais quoi qu’il en soit, il nous faut apporter quelques commentaires.
>
> Nous revendiquons notre rôle de vitrine forte du court métrage français ?que nous nous sommes librement donné- ainsi que les choix qui nous ont poussés à sélectionner 55 films, parmi les 1225 courts métrages inscrits en compétition nationale. Nous continuons à nous défendre contre les dogmes de tous bords y compris ceux qui pourraient prendre les traits d’une soi-disant ligne éditoriale. De même que les incantations sur l’innovation, la prise de risque, la mise en abyme et autres dispositifs ne suffisent pas à faire de bons films, le classicisme, l’engagement, les intentions, la fonction sociale… ne produisent pas forcément des ouvres sans intérêt. De ce point de vue, nous affirmons que la sélection nationale de cette année ne méritait pas d’être rejetée par le jury. Elle était diverse, relevait de cinéphilies pluralistes, empruntait à la complexité du monde et ne nageait pas dans un pathos émotionnel. Prisonnier d’un milieu, le jury n’a pas su le voir. Naïvement, sans mauvaises
> intentions, il a préféré suivre la dernière idée préconçue des cercles restreints des faiseurs de modes esthétiques : le court métrage français n’innoverait plus. Mais à partir de ce faux constat il y a un double problème :
>
> – la tendance à l’uniformité, que nous avions été les premiers à pointer du doigt, est un phénomène largement dépassé. Une analyse comparative, sur les dernières années, des sélections de Clermont mais aussi d’autres manifestations dédiées au court métrage le démontrerait facilement. Des discussions avaient lieu, des pistes s’élaboraient sur les modes d’attribution des subventions par les comités de lecture. Autrement dit le jury sur cette question a un ou deux trains de retard.
>
> – par ailleurs, c’est le pire moment pour énoncer cette contre-vérité, en effet elle fera le jeu des décideurs de tous ordres qui, dans la période actuelle, veulent remettre en cause les mécanismes d’aide à la production ainsi que les statuts et régimes des professionnels (intermittents ou autres). Ne pas le comprendre, relève d’un aveuglement spécifique inquiétant.
>
> Enfin en appeler à la comparaison avec Delarue et le Loft pour jeter l’anathème sur une production, parler de film » détestable » ayant obtenu le prix du public, n’est pas correct et relève d’un vocabulaire dépassé. Il y a d’autres voix et d’autres mots pour débattre entre personnes qui sont de toute façon dans le même bateau.
>
> Pour le festival de Clermont-Ferrand, déjà fragilisé par les baisses de subvention, que dire de l’effet médiatique suite à ce » coup de théâtre » ? Que reste-t-il de la sélection internationale qui a régalé ceux qui ont l’appétit du monde, que reste-t-il de la section labo et de ses débats pointus ? Quid des innovations technologiques comme le serveur vidéo, mis au point à Clermont et repris maintenant par d’autres, plébiscités par les professionnels ou de l’Atelier de Formation animé par de prestigieuses écoles de cinéma où se pressaient lycéens et étudiants de toute la France. Quels échos des rencontres Truffaut où les témoignages de ceux qui l’ont connu, démontraient que sa radicalité s’inscrivait dans la durée et la rigueur. Ou encore des rencontres numériques où l’on a débattu concrètement et en situation de bouleversements technologiques dont nul ne sait à l’heure actuelle, ce qu’ils nous réservent. Sans parler des activités de l’association sur l’année : diffusion, éducation
> aux images, formation, accueil de tournages, documentation, numérisation…
>
> De tout cela et du reste, que restera-t-il ? Passé sous silence, balayé par la pose esthétique séduisante mais coupée des réalités de quelques-uns ? Seront-ils avec nous quand surviendront les difficultés qui ne manqueront pas de s’accumuler ?
>
> Qu’on nous entende bien, nous ne remettons pas en cause l’honnêteté, la rigueur et les intentions du jury national, en particulier de son principal porte-parole Mathieu Amalric dont nous avons pu apprécier la sincérité et la disponibilité lors de la réalisation de « 14 Euros 58 » avec nos amis du Secours Populaire, mais il est de notre devoir de rappeler certaines vérités et de ramener le débat nécessaire vers des enjeux véritables.
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> Fernand Braudel disait qu’on ne pouvait pas prédire l’avenir mais qu’on pouvait le préparer. Il y a un préalable : il ne faut pas l’insulter.
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> Sauve qui peut le court métrage
> 13 février 2004
Pour info, article paru dans L’Humanité du 11 février 2004 :
Clermont-Ferrand.
Coup de théatre et appel à la vigilance
Au festival du court métrage, il n’y a pas eu de grand prix de la compétition française. Mathieu Amalryc, membre du jury, s’en explique.
Lors du 26e festival du court métrage de Clermont-Ferrand, le grand prix de la compétition française n’a pas été attribué. Le réalisateur et comédien Mathieu Amalric, membre du jury, s’est fait le porte-parole d’une décision prise à l’unanimité. Il revient sur les raisons profondes de ce coup de théâtre. Vous fustigez le » manque d’inventivité formelle » de l’ensemble des courts métrages présentés au festival de Clermont-Ferrand, et parlez même du danger d' » uniformisation de la culture « . Pouvez-vous préciser ?
Mathieu Amalric. Les films en compétition cherchent quasi tous à simplifier le monde, au lieu de puiser, de chercher, de s’interroger sur la complexité de l’être humain. L’inventivité, la gratuité, la fantaisie ont disparu de ces films en 16 ou 35 mm. Il est vrai que nous vivons une époque difficile, sans repères. Les jeunes cinéastes ont besoin de créer de l’utopie mais cela donne des films passablement ennuyeux. C’est d’emblée visible dans la manière de filmer : recherche formelle quasi absente, plans sans originalité… Ces oeuvres délivrent toutes un message, une morale. À mon sens, un film ne doit pas avoir une fonction sociale. La pulsion première de l’artiste, c’est le désir de filmer. Il est important de ne pas avoir d’intentions, surtout pas de bonnes intentions. Quand on voit vingt films qui se contentent d’enregistrer un scénario, sans prendre de risque en termes de cadrage, sans s’interroger sur la manière de filmer, c’est un peu grave… Il s’agit, au fond, d’un débat esthétique. Le contenu des films prend le pas sur l’amour et la foi dans l’outil cinématographique. Lorsqu’un peintre crée un tableau, ne fait-il pas une déclaration d’amour à son outil ? La période précédente avait certes d’autres travers, comme un souci esthétique très poussé mis au service d’histoires vaines… Aujourd’hui, le scénario prime sur l’amour du cinéma, et l’émotion – qui est devenue une valeur marchande – est reine. Il n’est qu’à voir la place qui lui est réservée à la télévision… Je pense aux émissions de Delarue ou, pire, au Loft. L’émotion est un piège à cons. Il faut être très vigilant là-dessus. C’est d’autant plus pernicieux que les cinéastes n’en sont pas toujours conscients. D’où la nécessité de tirer la sonnette d’alarme. Le film qui a obtenu le prix du public, l’Aîné de mes soucis, est détestable. Il parle du cancer avec humour en jouant sur la fibre sensible du spectateur. Le dernier carton précise que le film est dédié » À mon père « . Or, un film ne doit pas délivrer de message. On touche ici à la conception même du cinéma. Certains pensent que le septième art doit nous prendre par la main, d’autres estiment qu’un film peut être vu de mille manières différentes, jouer sur le trouble, l’incomplétude de l’être humain, sa diversité, ses contradictions, sa mauvaise foi… Que pensez-vous de la cérémonie des césars ? Mathieu Amalric. C’est affligeant ! Qui peut s’y reconnaître ? S’il s’agit de montrer la réalité économique du métier, la cérémonie est juste… Je tiens à préciser que dans la liste des votants, on recense au maximum un acteur, un technicien, tous les vingt noms. Le reste est constitué de gens qui n’ont pas vu les films. Les césars ne sont qu’un reflet de la couverture médiatique des films, à leur sortie. Des menaces pèsent sur les aides allouées au cinéma, au niveau européen. Votre avis ? Mathieu Amalric. Cette idée de remettre en question les aides de l’État afin que tout le monde soit sur un pied d’égalité me fait très peur. Quant au texte sur les intermittents, il est totalement hypocrite. Il nous fait croire qu’il s’agit d’un débat corporatiste alors que le système prend en charge la formation des cinéastes. Comment apprendre son métier ? On ne peut vivre que de son seul talent. Il faut travailler, chercher. Les ASSEDIC avaient cette fonction. Il y a aussi cette idée diffuse, selon laquelle ce nouveau système éjecterait les mauvais, ne conserverait que les meilleurs. C’est faux ! Pour en revenir à Clermont-Ferrand, il me semble que notre coup de théâtre est un acte joyeux. Loin de nous l’idée de nous tirer une balle dans le pied. Nous avons voulu montrer notre pugnacité, notre vigilance. D’ailleurs, les gens ont applaudi. Propos recueillis par Muriel Steinmetz
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> La décision du jury national de ne pas décerner de grand prix lors du dernier festival du court métrage de Clermont-Ferrand fait actuellement l’objet de débat. Les déclarations de Mathieu Amalric dans le journal » L’Humanité » viennent structurer et amplifier la polémique. La chose devient publique. Il n’est pas sûr que les intermittents et les précaires à qui nous avons donné la parole toute la semaine ou que la majorité des spectateurs constituant les 133 729 entrées dans les salles du festival, aient le loisir et les éléments pour s’attarder sur ces querelles, mais quoi qu’il en soit, il nous faut apporter quelques commentaires.
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> Nous revendiquons notre rôle de vitrine forte du court métrage français ?que nous nous sommes librement donné- ainsi que les choix qui nous ont poussés à sélectionner 55 films, parmi les 1225 courts métrages inscrits en compétition nationale. Nous continuons à nous défendre contre les dogmes de tous bords y compris ceux qui pourraient prendre les traits d’une soi-disant ligne éditoriale. De même que les incantations sur l’innovation, la prise de risque, la mise en abyme et autres dispositifs ne suffisent pas à faire de bons films, le classicisme, l’engagement, les intentions, la fonction sociale… ne produisent pas forcément des ouvres sans intérêt. De ce point de vue, nous affirmons que la sélection nationale de cette année ne méritait pas d’être rejetée par le jury. Elle était diverse, relevait de cinéphilies pluralistes, empruntait à la complexité du monde et ne nageait pas dans un pathos émotionnel. Prisonnier d’un milieu, le jury n’a pas su le voir. Naïvement, sans mauvaises
> intentions, il a préféré suivre la dernière idée préconçue des cercles restreints des faiseurs de modes esthétiques : le court métrage français n’innoverait plus. Mais à partir de ce faux constat il y a un double problème :
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> – la tendance à l’uniformité, que nous avions été les premiers à pointer du doigt, est un phénomène largement dépassé. Une analyse comparative, sur les dernières années, des sélections de Clermont mais aussi d’autres manifestations dédiées au court métrage le démontrerait facilement. Des discussions avaient lieu, des pistes s’élaboraient sur les modes d’attribution des subventions par les comités de lecture. Autrement dit le jury sur cette question a un ou deux trains de retard.
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> – par ailleurs, c’est le pire moment pour énoncer cette contre-vérité, en effet elle fera le jeu des décideurs de tous ordres qui, dans la période actuelle, veulent remettre en cause les mécanismes d’aide à la production ainsi que les statuts et régimes des professionnels (intermittents ou autres). Ne pas le comprendre, relève d’un aveuglement spécifique inquiétant.
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> Enfin en appeler à la comparaison avec Delarue et le Loft pour jeter l’anathème sur une production, parler de film » détestable » ayant obtenu le prix du public, n’est pas correct et relève d’un vocabulaire dépassé. Il y a d’autres voix et d’autres mots pour débattre entre personnes qui sont de toute façon dans le même bateau.
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> Pour le festival de Clermont-Ferrand, déjà fragilisé par les baisses de subvention, que dire de l’effet médiatique suite à ce » coup de théâtre » ? Que reste-t-il de la sélection internationale qui a régalé ceux qui ont l’appétit du monde, que reste-t-il de la section labo et de ses débats pointus ? Quid des innovations technologiques comme le serveur vidéo, mis au point à Clermont et repris maintenant par d’autres, plébiscités par les professionnels ou de l’Atelier de Formation animé par de prestigieuses écoles de cinéma où se pressaient lycéens et étudiants de toute la France. Quels échos des rencontres Truffaut où les témoignages de ceux qui l’ont connu, démontraient que sa radicalité s’inscrivait dans la durée et la rigueur. Ou encore des rencontres numériques où l’on a débattu concrètement et en situation de bouleversements technologiques dont nul ne sait à l’heure actuelle, ce qu’ils nous réservent. Sans parler des activités de l’association sur l’année : diffusion, éducation
> aux images, formation, accueil de tournages, documentation, numérisation…
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> De tout cela et du reste, que restera-t-il ? Passé sous silence, balayé par la pose esthétique séduisante mais coupée des réalités de quelques-uns ? Seront-ils avec nous quand surviendront les difficultés qui ne manqueront pas de s’accumuler ?
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> Qu’on nous entende bien, nous ne remettons pas en cause l’honnêteté, la rigueur et les intentions du jury national, en particulier de son principal porte-parole Mathieu Amalric dont nous avons pu apprécier la sincérité et la disponibilité lors de la réalisation de « 14 Euros 58 » avec nos amis du Secours Populaire, mais il est de notre devoir de rappeler certaines vérités et de ramener le débat nécessaire vers des enjeux véritables.
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> Fernand Braudel disait qu’on ne pouvait pas prédire l’avenir mais qu’on pouvait le préparer. Il y a un préalable : il ne faut pas l’insulter.
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> Sauve qui peut le court métrage
> 13 février 2004
Pour info, article paru dans L’Humanité du 11 février 2004 :
Clermont-Ferrand.
Coup de théatre et appel à la vigilance
Au festival du court métrage, il n’y a pas eu de grand prix de la compétition française. Mathieu Amalryc, membre du jury, s’en explique.
Lors du 26e festival du court métrage de Clermont-Ferrand, le grand prix de la compétition française n’a pas été attribué. Le réalisateur et comédien Mathieu Amalric, membre du jury, s’est fait le porte-parole d’une décision prise à l’unanimité. Il revient sur les raisons profondes de ce coup de théâtre. Vous fustigez le » manque d’inventivité formelle » de l’ensemble des courts métrages présentés au festival de Clermont-Ferrand, et parlez même du danger d' » uniformisation de la culture « . Pouvez-vous préciser ?
Mathieu Amalric. Les films en compétition cherchent quasi tous à simplifier le monde, au lieu de puiser, de chercher, de s’interroger sur la complexité de l’être humain. L’inventivité, la gratuité, la fantaisie ont disparu de ces films en 16 ou 35 mm. Il est vrai que nous vivons une époque difficile, sans repères. Les jeunes cinéastes ont besoin de créer de l’utopie mais cela donne des films passablement ennuyeux. C’est d’emblée visible dans la manière de filmer : recherche formelle quasi absente, plans sans originalité… Ces oeuvres délivrent toutes un message, une morale. À mon sens, un film ne doit pas avoir une fonction sociale. La pulsion première de l’artiste, c’est le désir de filmer. Il est important de ne pas avoir d’intentions, surtout pas de bonnes intentions. Quand on voit vingt films qui se contentent d’enregistrer un scénario, sans prendre de risque en termes de cadrage, sans s’interroger sur la manière de filmer, c’est un peu grave… Il s’agit, au fond, d’un débat esthétique. Le contenu des films prend le pas sur l’amour et la foi dans l’outil cinématographique. Lorsqu’un peintre crée un tableau, ne fait-il pas une déclaration d’amour à son outil ? La période précédente avait certes d’autres travers, comme un souci esthétique très poussé mis au service d’histoires vaines… Aujourd’hui, le scénario prime sur l’amour du cinéma, et l’émotion – qui est devenue une valeur marchande – est reine. Il n’est qu’à voir la place qui lui est réservée à la télévision… Je pense aux émissions de Delarue ou, pire, au Loft. L’émotion est un piège à cons. Il faut être très vigilant là-dessus. C’est d’autant plus pernicieux que les cinéastes n’en sont pas toujours conscients. D’où la nécessité de tirer la sonnette d’alarme. Le film qui a obtenu le prix du public, l’Aîné de mes soucis, est détestable. Il parle du cancer avec humour en jouant sur la fibre sensible du spectateur. Le dernier carton précise que le film est dédié » À mon père « . Or, un film ne doit pas délivrer de message. On touche ici à la conception même du cinéma. Certains pensent que le septième art doit nous prendre par la main, d’autres estiment qu’un film peut être vu de mille manières différentes, jouer sur le trouble, l’incomplétude de l’être humain, sa diversité, ses contradictions, sa mauvaise foi… Que pensez-vous de la cérémonie des césars ? Mathieu Amalric. C’est affligeant ! Qui peut s’y reconnaître ? S’il s’agit de montrer la réalité économique du métier, la cérémonie est juste… Je tiens à préciser que dans la liste des votants, on recense au maximum un acteur, un technicien, tous les vingt noms. Le reste est constitué de gens qui n’ont pas vu les films. Les césars ne sont qu’un reflet de la couverture médiatique des films, à leur sortie. Des menaces pèsent sur les aides allouées au cinéma, au niveau européen. Votre avis ? Mathieu Amalric. Cette idée de remettre en question les aides de l’État afin que tout le monde soit sur un pied d’égalité me fait très peur. Quant au texte sur les intermittents, il est totalement hypocrite. Il nous fait croire qu’il s’agit d’un débat corporatiste alors que le système prend en charge la formation des cinéastes. Comment apprendre son métier ? On ne peut vivre que de son seul talent. Il faut travailler, chercher. Les ASSEDIC avaient cette fonction. Il y a aussi cette idée diffuse, selon laquelle ce nouveau système éjecterait les mauvais, ne conserverait que les meilleurs. C’est faux ! Pour en revenir à Clermont-Ferrand, il me semble que notre coup de théâtre est un acte joyeux. Loin de nous l’idée de nous tirer une balle dans le pied. Nous avons voulu montrer notre pugnacité, notre vigilance. D’ailleurs, les gens ont applaudi. Propos recueillis par Muriel Steinmetz
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