Murmures

Lancement de l’African Art Fair de Bruxelles en avril
mars 2014 | Communiqués de festivals | Arts plastiques | Belgique
Source : Communiqué de presse

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L’African art fair qui se tiendra du 24 au 27 avril a été créé afin de mettre en relation les différents acteurs culturels et les décideurs économiques. Ce rendez-vous réunit des artistes, des galeries ainsi que de nombreuses entreprises.
Ce salon a pour but de donner la parole aux artistes et aux organismes qui œuvrent pour le développement de l’art contemporain, de sensibiliser les visiteurs, et de rendre l’art ainsi que la culture africaine accessible à tous, tout en permettant à des artistes émergeant d’être visibles du grand public et des professionnels.

Expressionnisme, Afro-Expressionnisme…

Le terme Afro-Expressionnisme est retenu pour désigner le foisonnement d’œuvres contemporaines provenant du Congo, accueillies en 2013 à l’espace Pierre Cardin s’étend à présent à toute l’Afrique.

Comme il y a un siècle en Europe, particulièrement chez les expressionnistes allemands, les toiles exposées empruntent des techniques similaires : « stylisation » voir déformation de la réalité, recherche d’une grande intensité expressive – emploi des couleurs primaires, des lignes géométriques épurées et expressives avec NSHOLE BEZAYAME EGIDE par exemple, mise en scène de symboles, comme ceux de la trilogie du tapis KUBA chez Coco MOBULI.
Un parallélisme se dégage également dans les thématiques abordées : les atrocités commises sur les femmes durant la guerre, peintes par ALAFU BULONGO, font échos à la hantise de la première guerre mondiale chez les expressionnistes européens.

Mais ce que l’Afro-Expressionnisme contient de singulier réside dans la gaité des couleurs et des formes, dans le rythme, qui se dégagent du traitement des scènes de la vie quotidienne. Même si cette source d’inspiration retient souvent les contraintes ou les souffrances sociales, la réaction émotionnelle provoquée par le traitement subjectif de l’artiste n’est pas systématiquement pessimiste.

Au contraire, la représentation ouvre des perspectives comme dans les œuvres de DIKISONGELE ZATUMUA, ou prône même l’engagement chez MALAMBU DIBANDI PAPY.

Enfin, ce regroupement foisonnant englobe également les recherches de traitements nouveaux de la représentation picturale comme chez le matiériste Christian BADIBANGA ou encore dans les marouflages de GUYLAIN MOSOBA.

L’artiste plasticien africain n’est pas venu la tête vide à la rencontre des courants picturaux nés en Europe. À son arrivée, le colonisateur a trouvé un art africain existant et en plein essor, intégré à la vie sociale des populations autochtones, peu sensibles aux influences étrangères.

Si la peinture, art de l’image, était encore absente de l’Afrique sous la forme qu’on lui connait aujourd’hui, la sculpture, tenait en revanche une grande place, au côté d’autres productions quotidiennes aux valeurs artistiques indéniables (bijoux, poterie, vannerie).

La rencontre entre l’abstraction de la peinture, contemporaine en particulier, et l’héritage culturel de la sculpture traditionnelle, art du concret, provoque une véritable explosion artistique, notamment picturale, dont l’épicentre est au Congo est Kinshasa.

Les artistes de l’Afro-Expressionnisme font vivre la modernité de l’art africain, chacun avec un style différent. Mais ils ont tous en commun de souffler un nouveau vent artistique, d’une Afrique nouvelle, contemporaine, enracinée tout autant qu’elle revendique le changement.

[http://africanartfair.org]
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