Murmures

Gary Victor, 10ème prix RFO du Livre
octobre 2004 | | Littérature / édition | Haïti
Source : Communiqué

Français

pour « Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin »
Le jury, réuni Jeudi 14 octobre au restaurant Ladurée, était présidé par Daniel PICOULY, écrivain, composé de Laure ADLER, Directrice de France Culture, Françoise BARRET-DUCROCQ, Secrétaire Général de l’Académie Universelle des Cultures, Paule CONSTANT, Ecrivain, Edouard GLISSANT, Ecrivain, Dany LAFERRIERE, Ecrivain, « Prix RFO du livre 2002 », Martine LAVAL, Critique littéraire, Télérama, Jean-Marie OZANNE, Librairie Les Folies d’encre, Gisèle PINEAU, Ecrivain.
Les membres du jury ont élu le livre lauréat parmi douze ouvrages sélectionnés dans la littérature ultramarine.
Le lauréat Gary Victor pour « Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin » aux éditions Vent d’Ailleurs a été choisi au premier scrutin à sept voix sur dix.
Cliquez ici pour la page Africultures de Gary Victor

Une mention spéciale du jury a été décernée à Jean-Marie Gustave Le Clézio pour « L’Africain », à l’unanimité.
Le lauréat du PRIX RFO du Livre 2004 est récompensé d’une dotation de 5000 euros et d’un billet d’avion aller-retour à destination des Antilles, de la Guyane ou de la Réunion. Le lauréat de la mention spéciale remporte également un billet d’avion aller-retour à destination des Antilles, de la Guyane ou de la Réunion.
Le Prix a été remis par Daniel PICOULY, Président du jury, à la suite du déjeuner délibératoire, dans le cadre d’un point presse au salon de thé Ladurée, à 15h00.
Les neuf derniers lauréats du PRIX RFO du Livre étaient en 1995 : Nelly Schmidt pour « Victor Schoelcher » (Editions Arthem Fayard). En 1996, Gisèle Pineau pour « L’Espérance Macadam » (Editions Stock). En 1997, Ernest Pépin pour « Tambour Babel » (Editions Gallimard). En 1998, Raphaël Confiant pour « Meurtre du samedi Gloria » (Éditions Mercure de France). En 1999, Louis-Philippe Dalembert pour « L’autre face de la mer » (Editions Stock), et Denise-Anne Pentcost pour « L’appel du Pacifique » (Editions Robert Laffont) pour le prix spécial du Jury. En 2000, Roland Brival pour « Biguine Blues » (Editions Phébus). En 2001, Anouar BENMALEK pour « L’enfant du peuple ancien » (Editions Pauvert). En 2002 Dany LAFERRIERE pour « Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit ? » (Editions Le Serpent à Plumes). Patrick CHAMOISEAU pour »Biblique des derniers gestes » Prix Spécial (Editions Gallimard). En 2003, Natacha APPANAH-MOURIQUAND pour « Les rochers de poudre d’or » (Editions Gallimard, Collection Continents Noirs)


Biographie de Gary Victor
Gary VICTOR est né à Port-au-Prince en 1958. Il est incontestablement l’un des romanciers haïtiens les plus lus en HaÏti. Outre son travail d’écriture, il est scénariste pour la radio et la télévision. Esprit rebelle, indépendant, ses réflexions sur la société haïtienne font quotidiennement des vagues sur les ondes… L’écrivain, avec ce roman, ajoute une pierre essentielle à l’œuvre magistrale qu’il construit livre après livre. Il a obtenu en 2003 le prix de fiction du Livre insulaire avec « A l’angle des rues parallèles ».

« Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin »
De Gary VICTOR EDITION VENTS D’AILLEURS
Adam Gesbeau, en proie à un délire schizophrénique, guette l’ombre à travers la fenêtre de sa cellule et tente d’échapper au regard du père et à l’appel de Dieu. L’espace et le temps s’abolissent, les personnages se dédoublent pour dépeindre une fresque où seuls les fous sont sains d’esprit. Qui est cette vieille clocharde qui s’offre à tous sur un banc de Port-au-Prince ? Et ce président, pantin dangereux de sa folie destructive ? Et ces têtes coupées, ces masques que ce même président collectionne pour endosser des identités plus supportables ? Et combien de fois peut-on tuer cet homme ? Cette dérive haletante que les personnages de Gary Victor subissent sans un seul instant de répit nous touche au plus profond de nous-mêmes. Serions-nous tous devenus fous ?
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