Murmures

Nos films sont vus : Les Hirondelles de l’amour, de Jawad Rhalib, Maroc
mars 2017 | Nominations | Cinéma/TV | Maroc

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En Suisse et en Turquie, durant le mois d’avril 2017.
Après le festival méditerranéen, le FESPACO, Festival cinéma d’Alès-Itinérances, Les Hirondelles de l’amour (Maroc, 2017, Documentaire, 1h30) sera en compétition ce dimanche 2 avril au FIFOG et du 11 au 15 avril au TRT Documentary Days – Ankara (Turquie).

 

Tout commence dans un petit village niché dans les Alpes autrichiennes. Là habite, Karin Trappel. Elle porte en elle une blessure indélébile. Enfant, avec ses cheveux noirs et son teint mat, elle se faisait traiter de Poupée nègre », « sale Marocaine » ou encore « rentre dans ton pays ». Aujourd’hui, adulte, elle décide d’entreprendre un voyage dans l’histoire et dans le temps. Karin est née fille de Mohamed et Wilma.
Mohamed est l’un des soldats marocains de l’armée française qui ont occupé le Vorarlberg pendant l’été 1945 pour le libérer du joug nazi.
Wilma, est une jeune autrichienne à la fleur de l’âge qui s’amourache d’un jeune soldat marocain. Leur amourette ne durera qu’un printemps. Mohamed repart au gré de ses affectations et Wilma donne naissance à Karin. Dans cette région rurale et très catholique naitront 200 à 300 enfants illégitimes. Ils seront tous rejetés, insultés et humiliés. Contrairement aux autres Kriegskinder (Enfants de la guerre), ces enfants, avaient le teint trop brun ou les cheveux trop frisés pour passer inaperçus.
60 ans plus tard, Karin entreprend le grand voyage. Elle décide d’aller à El Borouj dans la région de Settat à la recherche de la famille du soldat Mohamed, son père.
Avec maîtrise et humanité, la camera de Jawad Rhalib accompagne Karin dans sa quête d’identité et ouvre pour nous les pages d’une histoire longtemps tue.
Aujourd’hui, Karin Trappel a entrepris de suivre à la trace l’histoire de son père marocain… Les Hirondelles de l’amour aborde un volet méconnu de l’histoire de la deuxième guerre mondiale. Le film a bénéficié du soutien de l’OIF.

 



 

Le Festival International du Film Oriental de Genève 2017 (du 1er au 9 avril 2017). Outre le film de Jawad Rhalib, la manifestation cinématographique suisse a retenu plusieurs films dont Hyménée (Violaine Bellet, Maroc) qui a remporté le Poulain d’Or au Fespaco 2017, Corps étranger (Raja Amari, Tunisie), Timgad (Fabrice Benchaouche, France / Algérie), Entre les frontières (Avi Mograbi, Israël), Demain dès l’aube (Lotfi Achour, Tunisie), Starve your Dog (Hicham Lasri, Maroc), Chroniques de mon village (Chronicles of My Village) de Karim Traidia (Algérie), ainsi que deux films de Youssef Chahine : Le Retour de l’enfant prodigue et Gare centrale.

 

Jawad Rhalib est un cinéaste belgo-marocain. Diplômé en communication de l’Université catholique de Louvain-La-Neuve, il s’est aussi formé en réalisation à la RTM (Radio télévision marocaine). Depuis 1997, Jawad Rhalib a réalisé plus d’une dizaine de films multiprimés. Les Hirondelles de l’amour a été soutenu par l’OIF.






Thierno I. Dia

Images Francophones





Crédit image : DR
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