Murmures
Colloque d’Ecrans noirs sur Ousmane Sembène
septembre 2023 | Communiqués de festivals | Cinéma/TV | Cameroun
Français
OUSMANE SEMBENE ET LE CINÉMA COMME ÉCOLE DU SOIR : IMPORTANCE,
IMPACT, HÉRITAGE ET PERTINENCE CONTEMPORAINE.
THEME :
Dans le cadre de sa 27e édition (du 14 au 21 octobre 2023), le Festival du film Écrans Noirs (le plus
important festival de cinéma d’Afrique centrale) organise un colloque international célébrant le centenaire
d’Ousmane Sembene (1923-2023). Veuillez consulter l’appel à communications ci-dessous et ci-joint.
La célébration du centenaire de
la naissance d’Ousmane Sembene
(1923/2023), également connu sous
le nom de « père du cinéma africain
« , nous offre une occasion unique
de revisiter l’héritage incommen-
surable de ce cinéaste et homme
de culture légendaire. Ousmane
Sembene était à la fois un maître
du cinéma, un inventeur de formes,
un artiste du peuple, un critique im-
placable des systèmes et des insti-
tutions qui asservissent l’homme, et
un incomparable chantre de l’huma-
nisme africain. Il concevait notam-
ment le cinéma comme un moyen
pour le cinéaste de dialoguer avec
son peuple, comme une conscience
critique d’une société, d’un peuple et
d’une culture, comme un moyen de
révéler les écarts et les failles entre
ceux qui gouvernent et ceux qui sont
gouvernés, également comme un
moyen de demander des comptes
aux élites, de même qu’un instru-
ment permettant d’offrir des hori-
zons de possibilités à travers la lutte.
100 ans après sa naissance et 16 ans
après sa disparition, comment re-
visiter son œuvre ? Se réapproprier
ses messages ? Réinvestir les che-
mins qu’il a empruntés ? Comment
faire de Sembene un partenaire de
nos luttes d’aujourd’hui ? Quels dé-
fis Sembene nous a-t-il laissés pour
réaliser sa vision d’une Afrique libre,
indépendante, souveraine, unie,
prospère et redevable ?
Afin d’aborder ces questions mul-
tiples et complexes, le colloque de
cette année consacré au centenaire
d’Ousmane Sembene sera placé
sous l’égide de l’un de ses concepts
les plus évocateurs, celui du « ciné-
ma comme école du soir ». Nous in-
terrogerons ce concept/cette méta-
phore et le confronterons au cinéma
de Sembene, nous réfléchirons à son
impact potentiel et à sa signification
pour l’histoire du cinéma africain,
ainsi qu’à son actualité dans la pra-
tique du cinéma africain contempo-
rain et émergent, voire au-delà.
NOUS SOLLICITONS DES PROPOSITIONS EN FRANÇAIS OU EN ANGLAIS SUSCEP-
TIBLES DE RÉPONDRE À CERTAINES DES QUESTIONS SUIVANTES :
Qu’entendait Sembene par « le cinéma comme
école du soir » ?
Quelles relations entre le cinéaste, le film,
l’écran et le spectateur ce concept évoque-t-il ?
Qu’implique ce concept en termes de transmis-
sion, d’échange, de dialogue, de contestation, d’activa-
tion avec la transformation comme horizon potentiel ?
Comment ce concept négocie-t-il la relation
entre le cinéma en tant que divertissement et source
d’évasion, et le cinéma en tant que projet pédagogique ?
Quelles images du spectateur le cinéma comme
école du soir évoque-t-il ? Qu’est-ce que cela signifie de
transformer le « spectateur, consommateur/récipien-
daire » du spectacle cinématographique en « spectateur,
citoyen/agent » dans la transformation de la réalité ?
Comment pouvons-nous revisiter l’ensemble
de l’œuvre de Sembene à travers le concept/la méta-
phore du « cinéma comme école du soir » ? Qu’est-ce
qu’un tel concept ajouterait à notre compréhension des
thèmes et des formes du cinéma d’Ousmane Sembene ?
Comment Sembene décline-t-il ce concept
dans ses différents films ? Borom Sarret, La Noire
de, Mandabi, Emitai, Xala, Ceddo, Camp de Thiarroye,
Guelwaar, Faat Kine, Moolaade ? D’autres films ? La
métaphore du « cinéma comme une école du soir » a-t-
elle été productive pour Sembene tout au long de son
œuvre ? En quoi a-t-elle pu faire entrave à son projet
artistique et politique ?
Dans quelle mesure la métaphore du « cinéma
comme école du soir » peut-elle être étendue à l’en-
semble des œuvres qui constituent le(s) « cinéma(s)
africain(s) » ? Quelle a été l’influence de la métaphore
du « cinéma comme école du soir » dans l’histoire du
cinéma africain ? De quelle manière a-t-elle orienté le
cinéma africain dans certaines directions ? Ces orienta-
tions ont-elles toujours été productives ?
Quels sont les cinéastes et les films, mis à part
ceux de Sembene, qui ont le plus adhéré à la notion de
« cinéma comme école du soir » ? De quelle manière ?
Quels sont les cinéastes qui ont cherché à se distancier
de ce concept ? De quelle manière ?
Le concept de « cinéma comme école du soir »
est-il encore utile pour caractériser les orientations
contemporaines et nouvelles du cinéma africain ? Dans
quelle mesure survit-il dans le cinéma africain d’au-
jourd’hui ?
La métaphore/le concept doit-il/elle être
considéré(e) comme faisant partie du passé ou doit-il/
elle continuer à influencer le cinéma africain contem-
porain, des œuvres afrofuturistes au cinéma de genre,
en passant par les séries télévisées et les diverses
formes et modalités du cinéma populaire et commer-
cial ? cinéma ? La métaphore du « cinéma comme école
du soir » a-t-elle sa place à l’ère du streaming ?
Dans quelle mesure le cinéma d’Ousmane
Sembene est-il pertinent pour les générations contem-
poraines de cinéastes africains ? Que pourraient faire
les générations contemporaines de cinéastes africains
de l’héritage cinématographique d’Ousmane Sembene ?
PROCEDURES DE SOUMISSION :
Les propositions en anglais ou en français doivent être envoyées avant le 18 septembre 2023 à l’adresse suivante
: [email protected]. Elles doivent comprendre un titre et un résumé (250 mots) ainsi qu’une brève biogra-
phie (150 mots).
L’hébergement et les repas seront pris en charge pour les participants dont les propositions auront été sélection-
nées.
Pour plus d’informations, veuillez-vous rendre à l’adresse [email protected]
THE CONFERENCE ADVISORY BOARD INCLUDES :
Mbye CHAM (Université de Howard)
Sada NIANG (Université de Victoria)
Alexie TCHEUYAP (Université de Toronto)
Samba GADJIGO (Mount Holyoke College),
Ute FENDLER (Université de Bayreuth)
Phil ROSEN (Université de Brown)
Sheila PETTY (Université de Regina)
Jean Robert TCHAMBA (Université de Dschang)
CONFERENCE CONVENERS
Aboubakar SANOGO (Université de Carleton)
Marie Nadège TSOGO (Université de Bayreuth)
Boris Calvin YADIA (Université de Bamenda)
Narcisse WANDJI (Université de Dschang)
Bassek Ba KOBHIO (Délégué Général Festival Ecrans Noirs)
IMPACT, HÉRITAGE ET PERTINENCE CONTEMPORAINE.
THEME :
Dans le cadre de sa 27e édition (du 14 au 21 octobre 2023), le Festival du film Écrans Noirs (le plus
important festival de cinéma d’Afrique centrale) organise un colloque international célébrant le centenaire
d’Ousmane Sembene (1923-2023). Veuillez consulter l’appel à communications ci-dessous et ci-joint.
La célébration du centenaire de
la naissance d’Ousmane Sembene
(1923/2023), également connu sous
le nom de « père du cinéma africain
« , nous offre une occasion unique
de revisiter l’héritage incommen-
surable de ce cinéaste et homme
de culture légendaire. Ousmane
Sembene était à la fois un maître
du cinéma, un inventeur de formes,
un artiste du peuple, un critique im-
placable des systèmes et des insti-
tutions qui asservissent l’homme, et
un incomparable chantre de l’huma-
nisme africain. Il concevait notam-
ment le cinéma comme un moyen
pour le cinéaste de dialoguer avec
son peuple, comme une conscience
critique d’une société, d’un peuple et
d’une culture, comme un moyen de
révéler les écarts et les failles entre
ceux qui gouvernent et ceux qui sont
gouvernés, également comme un
moyen de demander des comptes
aux élites, de même qu’un instru-
ment permettant d’offrir des hori-
zons de possibilités à travers la lutte.
100 ans après sa naissance et 16 ans
après sa disparition, comment re-
visiter son œuvre ? Se réapproprier
ses messages ? Réinvestir les che-
mins qu’il a empruntés ? Comment
faire de Sembene un partenaire de
nos luttes d’aujourd’hui ? Quels dé-
fis Sembene nous a-t-il laissés pour
réaliser sa vision d’une Afrique libre,
indépendante, souveraine, unie,
prospère et redevable ?
Afin d’aborder ces questions mul-
tiples et complexes, le colloque de
cette année consacré au centenaire
d’Ousmane Sembene sera placé
sous l’égide de l’un de ses concepts
les plus évocateurs, celui du « ciné-
ma comme école du soir ». Nous in-
terrogerons ce concept/cette méta-
phore et le confronterons au cinéma
de Sembene, nous réfléchirons à son
impact potentiel et à sa signification
pour l’histoire du cinéma africain,
ainsi qu’à son actualité dans la pra-
tique du cinéma africain contempo-
rain et émergent, voire au-delà.
NOUS SOLLICITONS DES PROPOSITIONS EN FRANÇAIS OU EN ANGLAIS SUSCEP-
TIBLES DE RÉPONDRE À CERTAINES DES QUESTIONS SUIVANTES :
Qu’entendait Sembene par « le cinéma comme
école du soir » ?
Quelles relations entre le cinéaste, le film,
l’écran et le spectateur ce concept évoque-t-il ?
Qu’implique ce concept en termes de transmis-
sion, d’échange, de dialogue, de contestation, d’activa-
tion avec la transformation comme horizon potentiel ?
Comment ce concept négocie-t-il la relation
entre le cinéma en tant que divertissement et source
d’évasion, et le cinéma en tant que projet pédagogique ?
Quelles images du spectateur le cinéma comme
école du soir évoque-t-il ? Qu’est-ce que cela signifie de
transformer le « spectateur, consommateur/récipien-
daire » du spectacle cinématographique en « spectateur,
citoyen/agent » dans la transformation de la réalité ?
Comment pouvons-nous revisiter l’ensemble
de l’œuvre de Sembene à travers le concept/la méta-
phore du « cinéma comme école du soir » ? Qu’est-ce
qu’un tel concept ajouterait à notre compréhension des
thèmes et des formes du cinéma d’Ousmane Sembene ?
Comment Sembene décline-t-il ce concept
dans ses différents films ? Borom Sarret, La Noire
de, Mandabi, Emitai, Xala, Ceddo, Camp de Thiarroye,
Guelwaar, Faat Kine, Moolaade ? D’autres films ? La
métaphore du « cinéma comme une école du soir » a-t-
elle été productive pour Sembene tout au long de son
œuvre ? En quoi a-t-elle pu faire entrave à son projet
artistique et politique ?
Dans quelle mesure la métaphore du « cinéma
comme école du soir » peut-elle être étendue à l’en-
semble des œuvres qui constituent le(s) « cinéma(s)
africain(s) » ? Quelle a été l’influence de la métaphore
du « cinéma comme école du soir » dans l’histoire du
cinéma africain ? De quelle manière a-t-elle orienté le
cinéma africain dans certaines directions ? Ces orienta-
tions ont-elles toujours été productives ?
Quels sont les cinéastes et les films, mis à part
ceux de Sembene, qui ont le plus adhéré à la notion de
« cinéma comme école du soir » ? De quelle manière ?
Quels sont les cinéastes qui ont cherché à se distancier
de ce concept ? De quelle manière ?
Le concept de « cinéma comme école du soir »
est-il encore utile pour caractériser les orientations
contemporaines et nouvelles du cinéma africain ? Dans
quelle mesure survit-il dans le cinéma africain d’au-
jourd’hui ?
La métaphore/le concept doit-il/elle être
considéré(e) comme faisant partie du passé ou doit-il/
elle continuer à influencer le cinéma africain contem-
porain, des œuvres afrofuturistes au cinéma de genre,
en passant par les séries télévisées et les diverses
formes et modalités du cinéma populaire et commer-
cial ? cinéma ? La métaphore du « cinéma comme école
du soir » a-t-elle sa place à l’ère du streaming ?
Dans quelle mesure le cinéma d’Ousmane
Sembene est-il pertinent pour les générations contem-
poraines de cinéastes africains ? Que pourraient faire
les générations contemporaines de cinéastes africains
de l’héritage cinématographique d’Ousmane Sembene ?
PROCEDURES DE SOUMISSION :
Les propositions en anglais ou en français doivent être envoyées avant le 18 septembre 2023 à l’adresse suivante
: [email protected]. Elles doivent comprendre un titre et un résumé (250 mots) ainsi qu’une brève biogra-
phie (150 mots).
L’hébergement et les repas seront pris en charge pour les participants dont les propositions auront été sélection-
nées.
Pour plus d’informations, veuillez-vous rendre à l’adresse [email protected]
THE CONFERENCE ADVISORY BOARD INCLUDES :
Mbye CHAM (Université de Howard)
Sada NIANG (Université de Victoria)
Alexie TCHEUYAP (Université de Toronto)
Samba GADJIGO (Mount Holyoke College),
Ute FENDLER (Université de Bayreuth)
Phil ROSEN (Université de Brown)
Sheila PETTY (Université de Regina)
Jean Robert TCHAMBA (Université de Dschang)
CONFERENCE CONVENERS
Aboubakar SANOGO (Université de Carleton)
Marie Nadège TSOGO (Université de Bayreuth)
Boris Calvin YADIA (Université de Bamenda)
Narcisse WANDJI (Université de Dschang)
Bassek Ba KOBHIO (Délégué Général Festival Ecrans Noirs)
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