Murmures
Le décès de l’écrivain haïtien Frankétienne
février 2025 | Décès de personnalités culturelles | Littérature / édition | Haïti
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© wikimedia – Jean Laporte
Français
Le grand écrivain haïtien Frankétienne est mort le jeudi 20 février en sa résidence à Delmas, Port-au-Prince.
Son éditeur Mémoire d’encrier a diffusé ce texte :
Né le 12 avril 1936 dans le département de l’Artibonite, Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d’Argent dit Frankétienne est considéré comme le plus grand écrivain haïtien. Initiateur du mouvement spiraliste avec Jean-Claude Fignolé (1941-2017) et René Philoctète (1932-1995), Frankétienne se définit comme un génial mégalomane. Il a commencé sa carrière d’artiste en 1964, et a pratiqué toutes les formes d’art : peinture, sculpture, chant, théâtre, poésie, roman, danse… Il a publié chez Mémoire d’encrier Anthologie secrète, somme poétique qui donne à lire l’essentiel de son œuvre, Rapjazz ; Journal d’un paria, une traversée poétique de Port-au-Prince, la ville miracle; Chaophonie, réflexion sur le temps, l’écriture et la ville, sous la forme d’une longue lettre à son fils Rodney Saint-Éloi. Ses ouvrages ont été considérés comme des moments de rupture dans les lettres haïtiennes, notamment Dezafi, premier roman créole; Mûr à crever, univers cauchemardesque sous le joug de Duvalier; L’oiseau schizophone, monument littéraire absolument insolite. Frankétienne est connu et reconnu pour son œuvre foisonnante et le côté inclassable de son esthétique qui entend tout bousculer. Frankétienne n’est plus. Tous les artistes haïtiens ont perdu, un père, un ami, un grand-frère, qui attendait dans sa ville de Port-au-Prince, tous les ans le Nobel. Frankétienne avait la certitude d’être immortel. Mais la mort l’a surpris ce jeudi 20 février dans sa chambre. Adieu l’artiste.
Je suis Foukifoura
le fou de Port-au-Prince
metteur en scène baroque des mardigras tragiques.
Fou qui courra
fou qui jouera.
Fou qui rira
fou qui mourra.
Rapjazz
Son éditeur Mémoire d’encrier a diffusé ce texte :
Né le 12 avril 1936 dans le département de l’Artibonite, Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d’Argent dit Frankétienne est considéré comme le plus grand écrivain haïtien. Initiateur du mouvement spiraliste avec Jean-Claude Fignolé (1941-2017) et René Philoctète (1932-1995), Frankétienne se définit comme un génial mégalomane. Il a commencé sa carrière d’artiste en 1964, et a pratiqué toutes les formes d’art : peinture, sculpture, chant, théâtre, poésie, roman, danse… Il a publié chez Mémoire d’encrier Anthologie secrète, somme poétique qui donne à lire l’essentiel de son œuvre, Rapjazz ; Journal d’un paria, une traversée poétique de Port-au-Prince, la ville miracle; Chaophonie, réflexion sur le temps, l’écriture et la ville, sous la forme d’une longue lettre à son fils Rodney Saint-Éloi. Ses ouvrages ont été considérés comme des moments de rupture dans les lettres haïtiennes, notamment Dezafi, premier roman créole; Mûr à crever, univers cauchemardesque sous le joug de Duvalier; L’oiseau schizophone, monument littéraire absolument insolite. Frankétienne est connu et reconnu pour son œuvre foisonnante et le côté inclassable de son esthétique qui entend tout bousculer. Frankétienne n’est plus. Tous les artistes haïtiens ont perdu, un père, un ami, un grand-frère, qui attendait dans sa ville de Port-au-Prince, tous les ans le Nobel. Frankétienne avait la certitude d’être immortel. Mais la mort l’a surpris ce jeudi 20 février dans sa chambre. Adieu l’artiste.
Je suis Foukifoura
le fou de Port-au-Prince
metteur en scène baroque des mardigras tragiques.
Fou qui courra
fou qui jouera.
Fou qui rira
fou qui mourra.
Rapjazz
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