Murmures
Fespaco 2009 : le compte-rendu de la conférence de presse à Ouagadougou
novembre 2008 | | Cinéma/TV | Burkina Faso
Français
Le 21ème Fespaco (40ème année) aura lieu du 28 février au 07 mars 2009 sur le thème « Tourisme et patrimoines culturels »
Samedi 1er novembre 2008, le SIAO bat son plein. La presse nationale et internationale ont pris rendez-vous avec le FESPACO dans la prestigieuse Salle des conférences Sembène Ousmane de Ouagadougou. Conférence de presse oblige ! Cet exercice se veut l’acte I préfigurant la campagne médiatique du FESPACO en destination de l’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique.
Lors de cette rencontre FESPACO et médias, le compte à rebours était à 119 jours du FESPACO 2009. Ce sera la 21è session prévue du 28 février au 07 mars 2009, sous le thème de « Cinéma africain, tourisme et patrimoine culturel ». Pour une conférence de presse, la délégation du FESPACO s’est d’abord fait fort de déroger par un scénario agençant extraits de films africains, découverte du visuel thématique et présentation du site Web rénové du FESPACO. Evidemment la déclaration liminaire n’a pas fait défaut avec le délégué général du FESPACO, M. Michel Ouédraogo. C’est lui qui annonce les couleurs : « La délégation générale du FESPACO a choisi ce précieux instant pour ouvrir avec vous une nouvelle ère de notre institution commune ».
Ce ton augure de la dynamique d’œuvrer en synergie pour un FESPACO « Autonome, Africain, Panafricain et International ». Ces quatre qualificatifs cadencent bien l’esprit nouveau consacré par le concept « Vision 21 : répondre aux défis du XXIè siècle ». Vision 21 élaboré par le nouveau délégué général, se veut le cadre tout tracé d’un FESPACO-Evénement et d’un FESPACO-Instittution mieux adaptés au 21è siècle.
FESPACO 2009 : travailler dans la qualité
Des changements importants s’opèrent en perspective de la biennale 2009. La future structure organisationnelle du FESPACO est numériquement touchée : le comité d’organisation 2009 passera de 27 à 17 commissions quand l’ensemble des membres les composant se verra réduit de moitié, soit 300 personnes environ. Sans être drastique la réduction concernera les films en compétition. « Cette rigueur sélective est désormais nécessaire pour ne retenir que le meilleur crû lors de cette édition », explique M. Ouédraogo tout en espérant que cela puisse rendre davantage service aux cinéastes. Ceux-ci étant ainsi conviés à travailler avec plus de professionnalisme.
Le grand retour du Mini-Fespaco de Bobo est prévu du 12 au 15 mars 2009. Ce qui n’exclut pas que pour le futur, la biennale s’étende à d’autres localités du Burkina Faso. Du reste le soir du FESPACO 2009 constituera le point de départ des petites « révolutions » contenues dans le programme « Vision 21 ». En termes d’évolution il faut encore noter que les cérémonies d’ouverture et de clôture seront scindées en cérémonies officielles et en cérémonies professionnelles. Si les indéboulonnables projections en salles demeurent, ce n’est plus le cas de leur accès systématique par accréditation. Il faut en plus des laissez-passer spécifiques. Signalons par ailleurs cet agrément de taille au profit des cinéastes africains: tapis rouge et montées de marches leur seront dédiés!
Un grand Marché international du cinéma et de la télévision africains (MICA), est attendu. A l’instar de la Berlinale ou de Cannes, la délégation du FESPACO opte pour un MICA professionnellement correct, à même de porter fortement les ambitions de distribution des films africains ainsi que les aspirations des professionnels africains pour l’émergence d’une industrie du cinéma digne de ce nom.
Un FESPACO plus présent, plus visible et plus rayonnant !
Faut-il bien le rappeler, le FESPACO est avant tout ne structure permanente alors que le Comité d’organisation se veut circonstanciel. Dès lors et de par la permanence de l’Institution, quels sont les leviers innovants à activer pour mieux meubler les années hors festivals. Certes ces inlassables promoteurs du film africain agissent un tant soi peu dans ce sens à travers cinés clubs, galas de promo, cinéma mobile. Toutefois ils voudraient être davantage opérationnels par la diversification d’offres cohérentes, pertinentes et utiles pour les cinéphiles et pour les cinéastes africains.
Peut-il en être autrement quand le mot d’ordre milite pour « un FESPACO plus présent, plus visible et plus rayonnant ». Cela va transiter par des années paires plus étoffées en activités consacrées à plus de diffusion du film africain. « Les 72 heures de la femme cinéaste » ou « Les 72 heures du cinéma pour enfant » ou encore « Les 72 heures du cinéma des libertés et des droits humains » seront entres autres des ingrédients qui contribueront à cette finalité. « Telle est notre mission ! », a martelé à l’envie le délégué général du FESPACO, à l’endroit des journalistes.
Un FESPACO autonome, africain, panafricain et international
Lors de la conférence de presse le délégué général à mis en exergue la nécessité d’un FESPACO plus autonome. Même si le FESPACO demeure, les financeurs, par contre, viennent et s’en vont un beau matin. Au registre de l’autonomisation, mentionnons ce coup de cœur de Mme Odette SANOGO, membre fondateur du FESPACO : « Je soutiens fortement le FESPACO dans cette option et appelle tous ceux qui peuvent aider le FESPACO, à l’accompagner dans sa légitime quête à la pérennisation ».
C’était donc sur un ton qui ne fait pas dans la dentelle que le délégué général s’est voulu interpellateur lorsqu’il dit que « le FESPACO appartient à l’Afrique qui doit s’en approprier. Que ce soit les Etats africains dont les cinéastes sont originaires, ou les cinéastes à travers la FEPACI ou encore et surtout toutes ces structures privées qui retirent des gains importants de la manifestation ». Dans sa lancée, il cite en exemple cette agence de communication de Dakar, pour avoir pris l’initiative d’aller vers les sponsors potentiels sénégalais afin qu’ils puissent contribuer pour la réussite du FESPACO 2009.
Ainsi les journalistes, les professionnels de l’image et du son tout comme les opérateurs économiques qui ont des « gains quelconques » de par le FESPACO, sont donc invités à vivre en résonance avec la biennale et l’institution qui la promeut. Cela sous entend un partenariat plus actif qui fait corps avec les mission de promotion du cinéma africain. Car c’est aussi en actionnant ensemble les leviers « révolutionnaires » contenues dans le programme proposé par Vision 21, qu’on pourra collectivement ériger un grand FESPACO à même de hisser le cinéma africain sur des sommets plus porteurs et plus dignes.
Pour conforter son ancrage sur les plans panafricain et international, le FESPACO multipliera les concertations avec la diaspora africaine et, d’autre part avec les grands festivals de films de la planète que sont, entre autres, Berlin, Venise et Cannes.
Gervais HIEN.
Lors de cette rencontre FESPACO et médias, le compte à rebours était à 119 jours du FESPACO 2009. Ce sera la 21è session prévue du 28 février au 07 mars 2009, sous le thème de « Cinéma africain, tourisme et patrimoine culturel ». Pour une conférence de presse, la délégation du FESPACO s’est d’abord fait fort de déroger par un scénario agençant extraits de films africains, découverte du visuel thématique et présentation du site Web rénové du FESPACO. Evidemment la déclaration liminaire n’a pas fait défaut avec le délégué général du FESPACO, M. Michel Ouédraogo. C’est lui qui annonce les couleurs : « La délégation générale du FESPACO a choisi ce précieux instant pour ouvrir avec vous une nouvelle ère de notre institution commune ».
Ce ton augure de la dynamique d’œuvrer en synergie pour un FESPACO « Autonome, Africain, Panafricain et International ». Ces quatre qualificatifs cadencent bien l’esprit nouveau consacré par le concept « Vision 21 : répondre aux défis du XXIè siècle ». Vision 21 élaboré par le nouveau délégué général, se veut le cadre tout tracé d’un FESPACO-Evénement et d’un FESPACO-Instittution mieux adaptés au 21è siècle.
FESPACO 2009 : travailler dans la qualité
Des changements importants s’opèrent en perspective de la biennale 2009. La future structure organisationnelle du FESPACO est numériquement touchée : le comité d’organisation 2009 passera de 27 à 17 commissions quand l’ensemble des membres les composant se verra réduit de moitié, soit 300 personnes environ. Sans être drastique la réduction concernera les films en compétition. « Cette rigueur sélective est désormais nécessaire pour ne retenir que le meilleur crû lors de cette édition », explique M. Ouédraogo tout en espérant que cela puisse rendre davantage service aux cinéastes. Ceux-ci étant ainsi conviés à travailler avec plus de professionnalisme.
Le grand retour du Mini-Fespaco de Bobo est prévu du 12 au 15 mars 2009. Ce qui n’exclut pas que pour le futur, la biennale s’étende à d’autres localités du Burkina Faso. Du reste le soir du FESPACO 2009 constituera le point de départ des petites « révolutions » contenues dans le programme « Vision 21 ». En termes d’évolution il faut encore noter que les cérémonies d’ouverture et de clôture seront scindées en cérémonies officielles et en cérémonies professionnelles. Si les indéboulonnables projections en salles demeurent, ce n’est plus le cas de leur accès systématique par accréditation. Il faut en plus des laissez-passer spécifiques. Signalons par ailleurs cet agrément de taille au profit des cinéastes africains: tapis rouge et montées de marches leur seront dédiés!
Un grand Marché international du cinéma et de la télévision africains (MICA), est attendu. A l’instar de la Berlinale ou de Cannes, la délégation du FESPACO opte pour un MICA professionnellement correct, à même de porter fortement les ambitions de distribution des films africains ainsi que les aspirations des professionnels africains pour l’émergence d’une industrie du cinéma digne de ce nom.
Un FESPACO plus présent, plus visible et plus rayonnant !
Faut-il bien le rappeler, le FESPACO est avant tout ne structure permanente alors que le Comité d’organisation se veut circonstanciel. Dès lors et de par la permanence de l’Institution, quels sont les leviers innovants à activer pour mieux meubler les années hors festivals. Certes ces inlassables promoteurs du film africain agissent un tant soi peu dans ce sens à travers cinés clubs, galas de promo, cinéma mobile. Toutefois ils voudraient être davantage opérationnels par la diversification d’offres cohérentes, pertinentes et utiles pour les cinéphiles et pour les cinéastes africains.
Peut-il en être autrement quand le mot d’ordre milite pour « un FESPACO plus présent, plus visible et plus rayonnant ». Cela va transiter par des années paires plus étoffées en activités consacrées à plus de diffusion du film africain. « Les 72 heures de la femme cinéaste » ou « Les 72 heures du cinéma pour enfant » ou encore « Les 72 heures du cinéma des libertés et des droits humains » seront entres autres des ingrédients qui contribueront à cette finalité. « Telle est notre mission ! », a martelé à l’envie le délégué général du FESPACO, à l’endroit des journalistes.
Un FESPACO autonome, africain, panafricain et international
Lors de la conférence de presse le délégué général à mis en exergue la nécessité d’un FESPACO plus autonome. Même si le FESPACO demeure, les financeurs, par contre, viennent et s’en vont un beau matin. Au registre de l’autonomisation, mentionnons ce coup de cœur de Mme Odette SANOGO, membre fondateur du FESPACO : « Je soutiens fortement le FESPACO dans cette option et appelle tous ceux qui peuvent aider le FESPACO, à l’accompagner dans sa légitime quête à la pérennisation ».
C’était donc sur un ton qui ne fait pas dans la dentelle que le délégué général s’est voulu interpellateur lorsqu’il dit que « le FESPACO appartient à l’Afrique qui doit s’en approprier. Que ce soit les Etats africains dont les cinéastes sont originaires, ou les cinéastes à travers la FEPACI ou encore et surtout toutes ces structures privées qui retirent des gains importants de la manifestation ». Dans sa lancée, il cite en exemple cette agence de communication de Dakar, pour avoir pris l’initiative d’aller vers les sponsors potentiels sénégalais afin qu’ils puissent contribuer pour la réussite du FESPACO 2009.
Ainsi les journalistes, les professionnels de l’image et du son tout comme les opérateurs économiques qui ont des « gains quelconques » de par le FESPACO, sont donc invités à vivre en résonance avec la biennale et l’institution qui la promeut. Cela sous entend un partenariat plus actif qui fait corps avec les mission de promotion du cinéma africain. Car c’est aussi en actionnant ensemble les leviers « révolutionnaires » contenues dans le programme proposé par Vision 21, qu’on pourra collectivement ériger un grand FESPACO à même de hisser le cinéma africain sur des sommets plus porteurs et plus dignes.
Pour conforter son ancrage sur les plans panafricain et international, le FESPACO multipliera les concertations avec la diaspora africaine et, d’autre part avec les grands festivals de films de la planète que sont, entre autres, Berlin, Venise et Cannes.
Gervais HIEN.
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