Murmures
Français
Une chaîne de télévision privée fermée sur ordre de l’Etat
Reporters sans frontières condamne la décision des autorités malgaches de fermer la chaîne de télévision privée Viva, propriété du maire d’Antananarivo, dans la nuit du 13 au 14 décembre 2008, pour avoir diffusé des propos jugés susceptibles de « troubler l’ordre et la sécurité publique ». La chaîne venait de diffuser un publireportage de l’ancien président de la République, Didier Ratsiraka, en exil à Paris depuis 2002.
« La fermeture de la chaîne Viva marque un durcissement de la politique du président Marc Ravalomanana vis-à-vis de médias jugés favorables à l’opposition. La diversité d’opinion doit pouvoir exister à Madagascar. Nous appelons donc les autorités à revenir sur cette décision en autorisant la remise en service de la chaîne », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 13 décembre, aux alentours de 23h30, deux fourgons de policiers se sont rendus dans les locaux de Viva, à Ambodivona, munis d’un document signé par le ministre des Télécommunications, des Postes et de la Communication, Bruno Andriantavision, pour procéder à la fermeture immédiate de la chaîne. Les policiers ont également saisi le DVD du programme incriminé. Aucune durée d’interdiction n’a été mentionnée.
Cette mesure survient après la diffusion sur la chaîne de télévision Viva, quelques heures plus tôt, d’un message de l’ancien président en exil, Didier Ratsiraka, enregistré à Paris le 2 décembre 2008, sur la situation politique et socio-économique du pays.
Des extraits de l’enregistrement avaient déjà été largement diffusés par d’autres médias, et avaient été repris à la une du quotidien privé Midi Madagasikara, deux jours auparavant. Ces médias n’ont pas été inquiété. Le directeur de Viva, Andry Rajoelina, a dénoncé une « décision purement politique ». Il signale d’ailleurs que « le gouvernement avait l’intention de fermer Viva TV depuis longtemps », et que la direction de l’organe de régulation des médias harcelait la chaîne depuis quinze jours, cherchant « la petite bête pour trouver de quoi justifier une éventuelle fermeture ».
Andry Rajoelina entretient des rapports conflictuels avec le pouvoir exécutif depuis qu’il a gagné la mairie d’Antananarivo, il y a un an, face au candidat du parti présidentiel.
« La fermeture de la chaîne Viva marque un durcissement de la politique du président Marc Ravalomanana vis-à-vis de médias jugés favorables à l’opposition. La diversité d’opinion doit pouvoir exister à Madagascar. Nous appelons donc les autorités à revenir sur cette décision en autorisant la remise en service de la chaîne », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 13 décembre, aux alentours de 23h30, deux fourgons de policiers se sont rendus dans les locaux de Viva, à Ambodivona, munis d’un document signé par le ministre des Télécommunications, des Postes et de la Communication, Bruno Andriantavision, pour procéder à la fermeture immédiate de la chaîne. Les policiers ont également saisi le DVD du programme incriminé. Aucune durée d’interdiction n’a été mentionnée.
Cette mesure survient après la diffusion sur la chaîne de télévision Viva, quelques heures plus tôt, d’un message de l’ancien président en exil, Didier Ratsiraka, enregistré à Paris le 2 décembre 2008, sur la situation politique et socio-économique du pays.
Des extraits de l’enregistrement avaient déjà été largement diffusés par d’autres médias, et avaient été repris à la une du quotidien privé Midi Madagasikara, deux jours auparavant. Ces médias n’ont pas été inquiété. Le directeur de Viva, Andry Rajoelina, a dénoncé une « décision purement politique ». Il signale d’ailleurs que « le gouvernement avait l’intention de fermer Viva TV depuis longtemps », et que la direction de l’organe de régulation des médias harcelait la chaîne depuis quinze jours, cherchant « la petite bête pour trouver de quoi justifier une éventuelle fermeture ».
Andry Rajoelina entretient des rapports conflictuels avec le pouvoir exécutif depuis qu’il a gagné la mairie d’Antananarivo, il y a un an, face au candidat du parti présidentiel.
English
Government closes TV station owned by political rival
Reporters Without Borders condemns the government’s closure of Viva TV since 13 December, after it broadcast a message by former President Didier Ratsiraka. The authorities accused the station, owned by the mayor of Antananarivo, of broadcasting statements liable to « disturb public order and security. » Ratsiraka has lived in exile in Paris since 2002.
« Viva’s closure signals a hardening in President Marc Ravalomanana’s policy towards news media regarded as sympathetic towards the opposition, » Reporters Without Borders said. « Diversity of views must be tolerated in Madagascar and we call on the authorities to reverse this decision and allow the station to resume operating. »
Located in the district of Ambodivona, Viva TV was closed by police officers who arrived in two trucks at about 11:30 p.m. on 13 December with a document signed by the minister of telecommunications, post and communication, Bruno Andriantavision, ordering its immediate closure. The police also confiscated the DVD containing the former president’s message. There was no mention of how long the ban would last.
President Ratsiraka’s message, recorded in Paris on 2 December and dealing with the political, social and economic situation in Madagascar, had been broadcast by Viva TV just a few hours before the raid.
Extracts from the message had already been widely broadcast by other stations and printed by the privately-owned daily Midi Madagasikara on its front page two days before without any of these media being bothered by the police.
Viva TV owner and director Andry Rajoelina described the closure as a « purely political decision » and said claimed « the government had been intending to close Viva TV for a long time. » He also accused the head of the media regulatory body of harassing the station for the previous two weeks, looking for any pretext to close it.
Rajoelina’s relations with the government have been tense ever since he was elected mayor of Antananarivo a year ago, defeating the ruling party candidate.
« Viva’s closure signals a hardening in President Marc Ravalomanana’s policy towards news media regarded as sympathetic towards the opposition, » Reporters Without Borders said. « Diversity of views must be tolerated in Madagascar and we call on the authorities to reverse this decision and allow the station to resume operating. »
Located in the district of Ambodivona, Viva TV was closed by police officers who arrived in two trucks at about 11:30 p.m. on 13 December with a document signed by the minister of telecommunications, post and communication, Bruno Andriantavision, ordering its immediate closure. The police also confiscated the DVD containing the former president’s message. There was no mention of how long the ban would last.
President Ratsiraka’s message, recorded in Paris on 2 December and dealing with the political, social and economic situation in Madagascar, had been broadcast by Viva TV just a few hours before the raid.
Extracts from the message had already been widely broadcast by other stations and printed by the privately-owned daily Midi Madagasikara on its front page two days before without any of these media being bothered by the police.
Viva TV owner and director Andry Rajoelina described the closure as a « purely political decision » and said claimed « the government had been intending to close Viva TV for a long time. » He also accused the head of the media regulatory body of harassing the station for the previous two weeks, looking for any pretext to close it.
Rajoelina’s relations with the government have been tense ever since he was elected mayor of Antananarivo a year ago, defeating the ruling party candidate.
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