Murmures

Séminaire de Girone sur la culture et le développement
juin 2010 | Divers | Histoire/société

Français

Après le colloque de Bruxelles sur le thème « La culture comme vecteur de développement » en avril 2009, la Commission européenne a organisé un séminaire international sur la culture et le développement à Girona, en Espagne du 4 au 6 mai 2010, dans le cadre de la présidence espagnole de l’Union européenne.

Le séminaire a réuni plus de 250 représentants des gouvernements, des organismes de financement, des instituts de recherche et de professionnels des arts d’Afrique, des Caraïbes, du Pacifique et des régions européennes à réfléchir sur les progrès accomplis depuis le colloque de Bruxelles et à en organiser d’autres.

Le comité exécutif des membres du réseau artériel et les représentants de ses partenaires de financement clés ont participé au séminaire. Un panel de discussion d’une importance capitale durant lequel un représentant du Conseil Anglais et le Directeur de la Francophonie ont discuté avec le Secrétaire Général du Réseau Arterial afin de travailler ensemble pour la poursuite d’objectifs communs en Afrique. Cela fait suite à la réunion (compte rendu dans le bulletin d’avril) de 17 agences européennes et du réseau artériel à Bruxelles le 22 Mars.

La « Déclaration de Girona »suivante a été lue au nom de ces organismes:

En tant que suivi aux réunions en avril et en Décembre 2009 organisée par la Commission européenne sur le thème de « Culture et Développement », le Conseil Anglais a organisé une réunion à Bruxelles en Mars de cette année avec la participation de 17 organismes culturels, principalement basés en Europe mais travaillant en Afrique, pour partager leurs informations et discuter de quelles manières ils pourraient collaborer à l’avenir. Il s’agissait d’une initiative novatrice pour trouver des solutions de travailler en partenariat. Participaient à la réunion: le réseau Arterial, représentant 30 agences membres de son réseau africain ainsi que les membres EUNIC et les agences de la culture européenne, l’UNESCO, la Fondation du Commonwealth, la Commission européenne, le secrétariat ACP et la Francophonie.

Tous les organismes ont convenu de partager des objectifs communs en Afrique, et voient un grand avantage à travailler ensemble. Il existe une synergie considérable entre leurs programmes actuels, et un accord général pour que la culture en Afrique soit considérée comme partie intégrante du processus de développement.

D’après les informations échangées lors de la réunion, nous avons pris connaissance des intérêts géographiques et des capacités de chaque organisme, et avons élaboré un tableau de qui les regroupe. Peu d’agences sont en mesure de couvrir tous les pays de l’Afrique, mais nous pensons que le travail en partenariat offrira un soutien beaucoup plus important pour le développement des réseaux intercontinentaux, la mobilité des artistes, l’accès aux marchés et l’élaboration d’une méthodologie cohérente pour la cartographie des industries culturelles à travers l’Afrique. À la fin de la première réunion, le groupe a identifié quatre domaines clés sur lesquels il faudra se concentrer:

1. Cartographie les industries culturelles – Fournir des données essentielles pour les décideurs politiques culturelles sur tous les aspects du secteur de la création à travers l’Afrique.

2. Festivals – une opportunité pour le dialogue interculturel entre le nord et le sud, un espace d’échange et de dialogue, et pour plus de communication entre artistes européens, africains et leurs publics. Travailler en appui des festivals crée également des nouvelles possibilités pour travailler efficacement dans les sociétés en conflits et les sociétés post-conflit.

3. Formation et développement – le développement de nouveaux modèles pour échanger connaissances et informations entre les individus et les institutions, renforcer les institutions culturelles à travers l’Afrique.

4. Politique de développement – un moyen d’assurer la viabilité à long terme des institutions culturelles à travers l’Afrique.

La Francophonie a pris l’initiative d’organiser une deuxième réunion à Paris en avril, pour poursuivre les discussions sur la cartographie des industries culturelles en particulier et pour se préparer à la réunion de Girona. Partager les connaissances sur les organismes qui avaient déjà été impliqués dans la cartographie culturelle, leurs méthodologies respectives et de leurs évaluations de chaque pays, est particulièrement révélateur. Il est clair qu’une approche commune sur le sujet est infiniment préférable à des organismes individuels de travail dans leurs bulles. Elle aura aussi pour conséquence une plus grande efficacité.

Le groupe a convenu qu’il se réuniront pour fixer des objectifs et des délais pour les quatre activités spécifiques, il a identifié, permettant une période de deux ans pour compléter et d’évaluer son travail en commun:

– Travailler ensemble pour coordonner la cartographie des industries culturelles et créatives en Afrique, le renforcement des réseaux locaux afin d’assurer des informations exactes et à jour.

– Reconnaître que les festivals sont des plates-formes importantes pour les échanges artistiques et de dialogue, mais aussi des outils importants pour aider dans le développement des villes créatives et les économies. Les Festivals fournissent également d’importantes occasions de promouvoir un meilleur dialogue interculturel, et d’encourager une plus grande diversité et l’intégration entre le nord et le sud.

– Partager des informations sur les programmes de formation afin de construire une stratégie cohérente de développement culturel dans le cadre des politiques culturelles nationales.

– Partager des informations et les bonnes pratiques sur l’accès spécifique de crédit financier pour les industries culturelles et créatives.

Il s’agit d’une nouvelle façon de travailler, briser le moule de l’activité bilatérale dans une ambition partagée de créer un plus grand impact, à développer, amplifier et enrichir notre travail grâce à la collaboration et le partenariat. Cette nouvelle approche vise à établir et renforcer les industries culturelles et créatives en Afrique, et à convaincre les gouvernements du rôle crucial de la culture dans le développement et la nécessité d’intégrer la culture comme un élément spécifique dans les objectifs de développement du millénaire.

English

Following the Brussels Symposium on « Culture as a Vector of Development » in April 2009, the European Commission organised an international seminar on culture and development in Girona, Spain from 4-6 May 2010, in the framework of the Spanish Presidency of the European Union.

The seminar brought together more than 250 government representatives, funding agencies, research institutes and arts professionals from the African, Caribbean, Pacific and European regions to reflect on the progress made since the Brussels Symposium and to plan further.

Members of Arterial Network’s Executive Committee and representatives of its key funding partners attended the Seminar. Of particular importance was a panel discussion in which a representative of the British Council and the Director of La Francophonie spoke together with the Secretary General of Arterial Network about working together in pursuit of common objectives in Africa. This follows the meeting (reported on in the April newsletter) of 17 European agencies and Arterial Network in Brussels on 22 March.

The following « Girona Statement » was read on behalf of these agencies:

As a follow-up to the meetings in April and December 2009 organised by the European Commission on the theme of « Culture and Development », the British Council convened a meeting in Brussels in March this year attended by 17 cultural agencies, mainly based in Europe but working in Africa, to share information and to discuss ways in which they might collaborate in the future. This was a groundbreaking initiative to find ways of working in partnership. As well as EUNIC members and European cultural agencies, the meeting also included ARTerial, which represents 30 member agencies from its own African network, UNESCO, the Commonwealth Foundation, the European Commission, the ACP secretariat and La Francophonie.

All agencies agreed that they share common aims in Africa, and see great benefit in working together to pursue these multilaterally. There is considerable synergy between their current programmes, and general agreement that our cultural activity in Africa should be seen as an integral part of the development process.

From the information shared at the meeting, we learned about the geographic interests and capacities of each agency, and have drawn up a chart to show these. Few agencies are able to cover all the countries of Africa, but we believe working in partnership will offer much greater support for the development of intercontinental networks, mobility of artists, access to markets and developing a consistent methodology for mapping the cultural industries across Africa. By the end of the first meeting, the group identified four key areas to focus on together:

1.Mapping the cultural industries – to provide essential data to cultural policy-makers on all aspects of the creative sector across Africa.
2.Festivals – an opportunity for intercultural dialogue between north and south, a space for exchange and dialogue, and for greater traffic between European and African artists and their audiences. Working in support of festivals also provides new opportunities for working effectively in conflict and post-conflict societies.
3.Training and Development – developing new models to share learning and information between individuals and institutions; strengthening cultural institutions across Africa.
4.Policy Development – a means of ensuring the long-term sustainability of cultural institutions across Africa.

The Francophonie took the initiative of organising a second meeting in Paris in April, to take forward discussions on mapping the cultural industries in particular and to prepare for the Girona meeting. Sharing knowledge about which agencies had already been involved in cultural mapping, their respective methodologies and their assessments of individual countries was particularly revealing. It was clear that a shared approach to the subject is infinitely preferable to individual agencies working in a vacuum. It will also encourage greater efficiency and effectiveness.

The group has agreed that it will meet to set targets and deadlines for the four specific activities it has identified, allowing a two-year period to complete and assess its joint endeavours :

-Working together to coordinate the mapping of cultural and creative industries in Africa, building local networks to ensure accurate and up-to-date information.
-Recognising festivals as significant platforms for artistic exchange and dialogue, and as important tools to help in the development of creative cities and economies. Festivals also provide important opportunities to promote greater intercultural dialogue, and to encourage greater diversity and integration between north and south.
-Sharing information on training programmes in order to build a coherent strategy of cultural development in the framework of national cultural policies.
-Sharing information and good practices about specific access of financial credit for the cultural and creative industries.

This is a new way of working, breaking the mould of bilateral activity in a shared ambition to create greater impact, to develop, amplify and enrich our work through collaboration and partnership. This new approach aims to build and strengthen the cultural and creative industries in Africa, and to convince governments of the crucial role of culture in development and the need to integrate culture as a specific item in the millennium development goals.
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