Murmures
La rue Princesse d’Abidjan sous les décombres
août 2011 | Divers | Histoire/société | Côte d’Ivoire

Français
(Extrait article LYDIE MUSHAMALIRWA – Libération)
« C’était un des patrimoines urbains d’Abidjan, son Pigalle. Sauf qu’au lieu d’un quartier ou une place, c’était une simple rue. Elle s’appelait Princesse. Célèbre, animée, populaire, rythmée. Mais insalubre aussi, et anarchique. C’est pourquoi elle n’est plus, depuis vendredi. Victime de l’opération « pays propre » menée par le jeune gouvernement d’Allassane Ouattara, elle a été rasée au bulldozer. Ses décombres rassurent certains, comme cette mère de famille, pour qui « la dépravation des mœurs avait atteint un niveau jamais égalé ». Ces débris en attristent d’autres, comme le millier de chômeurs jusque-là employés par les « maquis » (restaurants), terreau culturel du lien urbain, et les boîtes de nuits d’une artère qui avait inspiré écrivains et cinéastes comme, en 1993, le réalisateur ivoirien Henri Duparc. »
« C’était un des patrimoines urbains d’Abidjan, son Pigalle. Sauf qu’au lieu d’un quartier ou une place, c’était une simple rue. Elle s’appelait Princesse. Célèbre, animée, populaire, rythmée. Mais insalubre aussi, et anarchique. C’est pourquoi elle n’est plus, depuis vendredi. Victime de l’opération « pays propre » menée par le jeune gouvernement d’Allassane Ouattara, elle a été rasée au bulldozer. Ses décombres rassurent certains, comme cette mère de famille, pour qui « la dépravation des mœurs avait atteint un niveau jamais égalé ». Ces débris en attristent d’autres, comme le millier de chômeurs jusque-là employés par les « maquis » (restaurants), terreau culturel du lien urbain, et les boîtes de nuits d’une artère qui avait inspiré écrivains et cinéastes comme, en 1993, le réalisateur ivoirien Henri Duparc. »
Partager :