Murmures

Depuis quelques jours, une controverse enflamme les médias français. Elle est alimentée, notamment, par les points de vue de plusieurs intellectuels – dont Michel Onfray: doit-on relayer les points de vue de partis extrémistes, comme celui de Marine Le Pen?

A la une du Nouvel Observateur, et défendu la semaine dernière par le Point par l’éditorialiste Franz-Olivier Gizbert, Michel Onfray est connu pour être un penseur de gauche. Or, ses positions sur des sujets tels que l’immigration ressemblent à s’y méprendre aux prises de position de caciques du Front national français.

« Une régression absolue »

Y a-t-il une atmosphère inquiétante en France? Le réalisateur français Romain Goupil publiait il y a quelques jours un texte à ce propos dans les colonnes du Monde.

Intitulée Sortir du cauchemar français, son opinion pourfend les intellectuels qui se disent « résistants contre la’bien-pensance' », mais qui, selon lui, « ne sont ni des idiots utiles, ni des ratés manipulés, ni des imbéciles. Ils sont bien pires : convaincus, instruits et habiles orateurs, ils ont un agenda idéologique. Mon cauchemar précisément. »

« Il s’agit d’une régression absolue », commente le réalisateur au micro de la RTBF. Romain Goupil ne mâche pas ses mots. Il voit dans les sorties d’un Michel Onfray une référence… aux années trente. « Toute une série d’intellectuels qui étaient à gauche, vont petit à petit devenir ceux qui vont défendre le nazisme et la collaboration. »

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