Murmures

« Nous, cinéastes sommes souvent indignés de tout mais paradoxalement nous sommes les plus inactifs. Comment par exemple peut-on laisser passer une décision du ministre de la culture de faire un bond en arrière en remettant les JCC à une session biennale!!!! Tout les deux ans alors que nous produisons plus, que c’est une avancée d être annuel. Ne mesure t on donc pas l horrible recul que cela sera? Nous aurons les vieux films, nous ne serons plus internationalement compétitifs. Les films tunisiens seront brimés, tout ce qui a été créé, et je ne parle pas du côté festif, mais de l’aspect professionnel, sera démoli, le networking, takmil, les masters class, la compétition, l’internalisation du cinéma, le partage des cultures arabes et africaines diverses et le public! Oui le superbe public que nous envient tous les autres festivals arabes, les milliers de personnes assoiffées de cinéma tout cela perdu ou frustrés ou autre qualificatif négatif. C’est vrai, il y a encore a faire pour améliorer notre festival mais à faire pas à détruire…..MAIS voilà les cinéastes assistent inertes à la chute de Carthage orchestrée par un ministre… N’avons nous donc pas foi en la force de l’art?… de quoi pleurer »



Ce texte sobre est le manifeste qui scelle la rencontre prévue ce mardi 20 décembre, à 17h00 au cinéma Le Rio situé au 92, Rue Radhia Haddad (Ex 92 rue de Yougoslavie), dans la capitale tunisienne. A la suite de la réalisatrice Hinde Boujemaa (C’était mieux demain, 2012, Et Roméo épousa Juliette… , 2014, entre autres), plusieurs cinéastes se sont mobilisés pour alerter l’opinion et surtout se mobiliser contre le risque d’un retour à un rythme biannuel. Les JCC ne se déroulent plus tous les deux ans depuis 2014. Cette année le Festival de Carthage créé par Tahar Cheriaa a fêté ses cinquante ans d’existence.

Plus d’infos : www.facebook.com/events/1631969317106691/.