Murmures

La cinéaste palestinienne Maï Masri: « 3000 Nuits est une histoire de résilience »
janvier 2017 | Sortie de film, livre, album… | Cinéma/TV | Territoire palestinien
Source : RFI

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Par Sébastien Jédor
Film de résistance, 3 000 Nuits de la Palestinienne Maï Masri nous plonge dans le quotidien d’une prison de femmes en Israël. Le long métrage sort en salles à partir de ce mercredi 4 janvier, en partenariat avec RFI. Entretien.

RFI: Dans votre film 3 000 Nuits, Layal est une jeune institutrice palestinienne. Elle est condamnée pour complicité de terrorisme. En fait, elle a pris en stop l’auteur d’un attentat, sans savoir qui c’était. Et elle va passer 3 000 nuits en prison, à peu près huit ans. Vous venez du documentaire et ça se sent, parce que ce film est inspiré d’une histoire vraie, d’une rencontre.

Maï Masri : Oui, c’est une histoire vraie, d’une femme palestinienne que j’ai rencontrée dans les années 1980 quand je tournais dans ma ville natale de Naplouse en Palestine. Elle a été arrêtée, elle a accouché en prison, dans une prison israélienne. Son histoire m’a beaucoup touchée parce que les conditions qu’elle a vécues, surtout quand elle a accouché en prison, c’était très dure. Et j’ai commencé à faire des interviews après cela avec d’autres femmes, prisonnières palestiniennes. A partir de ces histoires, j’ai écrit le scénario de 3 000 Nuits.

Ce que vous montrez, c’est une histoire de violence puisque ces femmes palestiniennes sont détenues aussi avec des prisonnières israéliennes de droit commun. Pourquoi est-ce pour vous aussi une histoire d’espoir ?

Pour moi, c’est une histoire de résilience, de résistance et de solidarité de femmes. Le film parle des femmes, de la force des femmes palestiniennes. Ça reflète une réalité aussi parce qu’il y a beaucoup de prisonniers dans les prisons. Historiquement, il y a eu à peu près un million de Palestiniens qui sont passés par des prisons d’occupation. A travers le film, j’ai voulu montrer ça. Pour cela j’ai tourné tout le film dans une prison : pour parler d’une réalité, mais d’une manière humaine avec une esthétique aussi poétique.

LIRE L’iNTEGRALITE : http://www.rfi.fr/culture/20170103-cineaste-palestinienne-mai-masri-3000-nuits-histoire-resilience-israel
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