Murmures
Le décès de l’écrivain kényan Ngugi wa Thiong’o
mai 2025 | Décès de personnalités culturelles | Littérature / édition | Kenya
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Considéré comme l’une des plus grandes figures littéraires de l’Afrique contemporaine, l’écrivain kényan Ngugi wa Thiong’o est mort le mercredi 28 mai 2025 à l’âge de 87 ans. Il était l’auteur de nombreux romans, d’essais, de pièces de théâtre et de mémoires.
Né 1938 à Kamiriithu (près de Nairobi), Ngugi wa Thiong’o décrit l’oppression coloniale britannique qu’il connaît dans son enfance dans « Mémoires d’enfance » parues en français en 2022.
Il commence sa carrière littéraire en 1964 avec Weep Not, Child, (traduit en français chez Hatier sous le titre Enfant, ne pleure pas), suivi de A Grain of Wheat (Et le blé jaillira, éd. Présence Africaine) et The River Between (La Rivière de vie, éd. Présence Africaine). En 1982 paraît ce qui est considéré comme son chef-d’oeuvre : Petals of Blood, en français Pétales de sang, éd. Présence Africaine).
A la fois romancier et théoricien post-colonial, il est un écrivain engagé. En 1977, Ngugi wa Thiong’o est emprisonné sans inculpation après la représentation de sa pièce Ngaahika Ndeenda (« Je me marierai quand je le voudrai »), , une critique virulente de la société kényane post-coloniale.
Une campagne mondiale d’Amnesty International conduit à sa libération de la prison de haute sécurité de Kamiti en décembre 1978. Il s’exile alors au Royaume-Uni puis aux États-Unis où il va devenir professeur à l’université de New-York.
Dans son essai de 1986, Décoloniser l’esprit, il plaide pour l’utilisation des langues africaines. A partir des années 1980, il cesse d’écrire en anglais, et ne fait que traduire lui-même ses textes écrits en kikuyu
En 2004, il revient au Kenya après plus de 20 ans d’exil, le président Daniel Arap Moi ayant quitté le pouvoir. Quelques jours après, Ngugi wa Thiong’o et son épouse sont attaqués en pleine nuit. Elle est violée tandis que l’auteur, qui tente de s’interposer, est violemment frappé et brûlé au visage. Ils repartent en exil et ne reviendront que rarement au Kenya.
Sa pièce interdite est à nouveau jouée à Nairobi en 2022. Il sera mort avant un prix Nobel de littérature que beaucoup pressentaient.
Né 1938 à Kamiriithu (près de Nairobi), Ngugi wa Thiong’o décrit l’oppression coloniale britannique qu’il connaît dans son enfance dans « Mémoires d’enfance » parues en français en 2022.
Il commence sa carrière littéraire en 1964 avec Weep Not, Child, (traduit en français chez Hatier sous le titre Enfant, ne pleure pas), suivi de A Grain of Wheat (Et le blé jaillira, éd. Présence Africaine) et The River Between (La Rivière de vie, éd. Présence Africaine). En 1982 paraît ce qui est considéré comme son chef-d’oeuvre : Petals of Blood, en français Pétales de sang, éd. Présence Africaine).
A la fois romancier et théoricien post-colonial, il est un écrivain engagé. En 1977, Ngugi wa Thiong’o est emprisonné sans inculpation après la représentation de sa pièce Ngaahika Ndeenda (« Je me marierai quand je le voudrai »), , une critique virulente de la société kényane post-coloniale.
Une campagne mondiale d’Amnesty International conduit à sa libération de la prison de haute sécurité de Kamiti en décembre 1978. Il s’exile alors au Royaume-Uni puis aux États-Unis où il va devenir professeur à l’université de New-York.
Dans son essai de 1986, Décoloniser l’esprit, il plaide pour l’utilisation des langues africaines. A partir des années 1980, il cesse d’écrire en anglais, et ne fait que traduire lui-même ses textes écrits en kikuyu
En 2004, il revient au Kenya après plus de 20 ans d’exil, le président Daniel Arap Moi ayant quitté le pouvoir. Quelques jours après, Ngugi wa Thiong’o et son épouse sont attaqués en pleine nuit. Elle est violée tandis que l’auteur, qui tente de s’interposer, est violemment frappé et brûlé au visage. Ils repartent en exil et ne reviendront que rarement au Kenya.
Sa pièce interdite est à nouveau jouée à Nairobi en 2022. Il sera mort avant un prix Nobel de littérature que beaucoup pressentaient.
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