Murmures

Appel D’offres Etudes Fasild 2005
octobre 2005 | | Histoire/société | France
Source : communiqué

Français

MARCHE N° 2005 33 DED 04
« Histoire et mémoire des immigrations en régions. »
Les réponses devront parvenir en dix exemplaires au plus tard, le lundi 14
novembre à midi au :
FASILD – Direction de l’Ingénierie et de la Commande Publique
209, rue de Bercy 75 585 Paris cedex 12


ELEMENTS DE CONTEXTE

Tout au long de son histoire, la France a accueilli des vagues d’immigrations successives qui ont contribué à renouveler son peuplement. Cette migration, à caractère économique, ou politique, d’hommes, puis de femmes, a contribué à l’essor industriel de la France et participe désormais de l’histoire de notre pays. Mais la reconnaissance de l’apport de ces travailleurs venus d’ailleurs, dont les descendants sont Français, est une entreprise encore récente du point de vue de la recherche comme de l’opinion publique. La prise de conscience par la société française que l’immigration fait partie du peuplement remonte à une vingtaine d’années.

L’annonce faite par le Premier ministre, le 8 juillet 2004, de créer une Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, suite à la mission de préfiguration confiée à M. Jacques Toubon en vue de créer un musée de l’immigration d’un genre nouveau, dont l’ouverture au grand public, au palais de la Porte Dorée, est prévue pour l’année 2007, s’inscrit dans une volonté politique de valoriser l’histoire et la mémoire des immigrations qui ont construit la Nation. Car l’histoire de ces générations d’immigrations successives, de travail ou de main-d’œuvre, d’individus ou de familles, installées désormais durablement sur notre sol, appartient à l’histoire de France.

L’appel d’offres du FASILD vise à compléter l’historiographie existante, à partir d’une approche territoriale permettant de retracer les caractéristiques de l’implantation successive des différentes vagues migratoires, dans chacune des régions de France.

Chaque région fait donc l’objet d’un lot distinct. La finalité est de construire sur 22 lots, sur la période 2005 – 2007, un historique synthétique des migrations en fonction des caractéristiques propres à chaque région.

La production de cette connaissance servira, d’une part, d’outil de diffusion, valorisé de manière autonome, susceptible de contribuer à la construction des identités locales ou régionales, et, d’autre part, pourra permettre d’enrichir, au terme d’une analyse transversale des résultats, l’histoire nationale.


Il s’agit tout d’abord de retracer l’historique des migrations propre à chaque région de France :

Afin d’harmoniser les résultats, la construction des données régionales devra prendre en compte un questionnement commun :

– du point de vue de la période des analyses à mener : à titre indicatif, il pourrait être envisagé un découpage chronologique qui serve de fil conducteur pour toutes les équipes, indépendamment des caractéristiques individuelles de chacun des territoires :
– (1789-1850 / 1850-1891/ 1891-1945/ 1946-1973/ 1974-2004)

– à l’intérieur de chacune des périodes citées, reviendrait à chacune des équipes retenues le soin de préciser les dates d’arrivée des différentes vagues migratoires, en tenant compte des sources existantes comme des statistiques disponibles (étrangers et naturalisés), sélectionnées de manière pertinente dans un souci de clarté ou de pédagogie pour le grand public.

– en clarifiant les caractéristiques de toutes les immigrations :

o à partir des différences de nationalités ou des principales origines nationales des populations présentes dans l’espace, circonscrit à l’identité administrative de la région, de manière à interroger l’échelle d’observation pertinente des territoires,
o du point de vue de l’évolution des collectivités territoriales (commune, département, région) et au regard de l’implantation actuelle des populations immigrées ou des nouveaux arrivants,
o de la répartition géographique des populations (notamment des différences d’implantation des populations entre milieu urbain/ou rural),
o en rendant compte de leur participation selon la nature des activités économiques (histoire du tissu industriel en fonction des particularismes locaux),
o et des motifs ayant déterminé leur émigration (politiques, économiques, familiaux).

Ce panorama synthétique s’efforcerait également retracer les processus d’intégration des immigrés par la société d’accueil, avec un souci constant d’objectivité, destiné à faire valoir les apports positifs de l’immigration à la construction du pays (aspects démographiques, sociaux, économiques, culturels) et selon les périodes, à expliquer les faits (manifestations de rejet des immigrés en raison des résistances de la société d’accueil), de manière pédagogique, en direction d’un public large et des scolaires.

L’ensemble des recherches régionales a pour objectif de synthétiser la connaissance disponible sur une région, au profit d’une clarté rédactionnelle susceptible d’aider à résoudre les conflits de mémoire, ou de modifier, à terme, les représentations erronées qui peuvent encore aujourd’hui en résulter.

Suite à cette rétrospective historique pouvant permettre la mise en valeur d’une France plurielle, sous forme de synthèse dynamique, construite ou reconstruite à partir des données existantes, des connaissances ou des archives disponibles, cette première partie de la commande serait complétée par une bibliographie la plus exhaustive possible des publications ou des travaux produits sur l’immigration dans la région concernée.










Cette première partie historique est le premier attendu de la commande. Chaque étude pourrait être complétée ensuite par un inventaire des actions menées sur l’ensemble du territoire régional, ayant pour objet la valorisation de la mémoire de l’immigration.

Cet inventaire descriptif et analytique pourrait s’appuyer, le cas échéant, sur les recensements déjà réalisés dans chaque région. Il servirait à caractériser l’action, dans son contenu, ses objectifs, permettrait d’analyser son apport ou ses limites, ou d’évaluer son impact, en fonction d’une appréciation qualitative sur les effets produits : (possibilité de créer du lien social, destinataires ou nature des publics touchés : habitants, familles, communauté nationale, etc…)

Cette deuxième partie pourrait donner lieu à une série de questionnements, menés à partir d’analyses librement construites, autour des écarts perçus entre histoire et mémoire, en fonction des différents supports déjà produits, ou restant à développer, de manière à qualifier, à favoriser ou à faire émerger plusieurs types d’actions nouvelles susceptibles d’être soutenues par les directions régionales du FASILD.


· LOT N°1 : REGION ALSACE

· LOT N°2: REGION AQUITAINE

· LOT N°3 : REGION BRETAGNE

· LOTN°4 : REGION CHAMPAGNE-ARDENNE

· LOT N°5 : REGION LORRAINE

· LOT N°6 : REGION HAUTE ET BASSE NORMANDIE

· LOT N°7 : REGION POITOU-CHARENTE
Partager :