Murmures

L’association Révolution LGBT dépose plainte pour propos homophobes à l’encontre du chanteur Morsay
octobre 2009 | Faits de société | Musique | France
Source : communiqué de presse du 29 octobre 2009

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L’origine et problème
Un clip intitulé « J’ai 40 meufs » du rappeur Morsay (Truand 2 la galère) mis en ligne sur le site YouTube (le 29 juin 2009), sur Dailymotion ainsi que sur de nombreux sites Internet, par ses paroles particulièrement violentes et injurieuses à l’égard de la police et des femmes, mais également, Morsay y déclame « tous les pédés, les branleurs au cutter » pendant que d’autres personnes du groupe miment le geste de se trancher la gorge.
Ce clip a déjà soulevé une vive polémique et des réactions indignées tant du ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric MITTERAND, que des politiques et d’associations avec des interventions auprès de Brice HORTEFEUX, ministre de l’Intérieur et Michèle ALLIOT-MARIE, ministre de la Justice afin que soit entamé des poursuites judiciaires contre Morsay et les autres chanteurs du groupe Truand 2 la galère.
La plainte et ses motivations
L’association Révolution LGBT a déposé plainte le 28 octobre 2009 à 10h20 au Tribunal de Grande Instance d’Alès.
Révolution LGBT, est une association de 3 000 membres, regroupant lesbiens, gays, bi et transsexuels. Elle inscrit les textes extraits de la chanson :
– « J’ai quarante meufs : j’ai quarante meufs tous les pd, les branleurs au cutter » ;
– et la chanson « On s’en bat les couilles : on s’en bat les couilles nique les pd« ,
dans le registre de la haine homophobe avec incitation à la violence à leur encontre.
Il est explicite que l’ensemble des homosexuels est la cible de ces propos et qu’ils ressortissent d’une apologie de la haine s’ajoutant à celles d’autres catégories de personnes (policiers, femmes). La discrimination et les orientations sexuelles (différentes ou autres) de Morsay, semblent lui poser difficultés tout en déclenchant chez lui, intolérance et rejet haineux. De même, on est en droit de se demander, si ce que chante Morsay, ne porte pas atteinte, aussi, à la dignité et à l’intégrité personnelle, voire à une pure et simple incitation au meurtre.
La liberté d’expression ne peut être la libération d’instincts nauséeux, fustigeant ceux que l’on considère « à part « , « différents » et par là, admis à la vindicte, à l’opprobre, que l’on peut honnir « en toute tranquillité et bonne conscience  » !
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