Murmures
Le plurilinguisme dans les pays du Maghreb
septembre 2011 | Divers | Littérature / édition | Maroc
Français
(Extrait article Marianne Roux-Bouzidi – http://www.babelmed.net)
Les maux du plurilinguisme
Dans son denier essai l’écrivain Fouad Laroui s’attaque à un sujet sensible, la question linguistique au Maroc, qu’il n’hésite pas à qualifier de « drame ». En effet, pour qui connaît un peu les pays du Maghreb et en particulier le royaume chérifien, force est de constater qu’il s’agit ici d’un véritable problème de société qui a des implications sous-jacentes complexes dans les domaines éducatif, culturel, économique mais aussi religieux et politique.
Avant lui, l’ancien vice-ministre égyptien de la culture Chérif Choubachy avait jeté un pavé dans la marre en se demandant si la langue du Coran était à l’origine du déclin du monde arabe. Son ouvrage « Le sabre et la virgule »(1), publié en 2004, avait alors déclenché les foudres des milieux conservateurs, cela lui coûta au passage son poste au gouvernement et des accusations d’attaque contre l’islam.
L’ouvrage de Fouad Laroui, écrivain et professeur à l’Université d’Amsterdam, établit un diagnostic sans complaisance mais se veut force de proposition pour remédier à cette situation problématique. Pour l’auteur il y a urgence, car le problème numéro un des Marocains est le plurilinguisme qui entraîne une impasse culturelle et un manque de cohésion nationale. Fruit de trois années de recherches Le drame linguistique marocain souhaite ouvrir un débat de fond sur l’absence d’une langue fédératrice de l’identité marocaine.
Un paysage linguistique complexe
Rappelons qu’au Maroc l’arabe classique est la seule langue officielle(2). Point question de darija (dialecte marocain) dans la Constitution, or c’est la seule langue qu’ont réellement en commun les Marocains, bien que l’on dénombre de 40 à 50% de berbérophones. À cela vient se greffer le français, quasi-indispensable pour réussir professionnellement, dont le degré de maîtrise indique le statut social du locuteur.
En effet, dès leur plus jeune âge et tout au long de leur vie les Marocains sont confrontés à plusieurs langues:
– leur langue maternelle qui est la darija ou le tamazight (berbère)(3) -voire le français dans le cas de couples mixtes ou très francisés-
– les langues d’enseignement : l’arabe classique et le français dès le primaire avec une prédominance de la première dans les écoles publiques et de la seconde dans les écoles françaises et les écoles privées qui suivent le programme éducatif français. Plus rarement l’anglais ou le castillan dans le cas des écoles américaines et espagnoles..
La suite [ici]
Les maux du plurilinguisme
Dans son denier essai l’écrivain Fouad Laroui s’attaque à un sujet sensible, la question linguistique au Maroc, qu’il n’hésite pas à qualifier de « drame ». En effet, pour qui connaît un peu les pays du Maghreb et en particulier le royaume chérifien, force est de constater qu’il s’agit ici d’un véritable problème de société qui a des implications sous-jacentes complexes dans les domaines éducatif, culturel, économique mais aussi religieux et politique.
Avant lui, l’ancien vice-ministre égyptien de la culture Chérif Choubachy avait jeté un pavé dans la marre en se demandant si la langue du Coran était à l’origine du déclin du monde arabe. Son ouvrage « Le sabre et la virgule »(1), publié en 2004, avait alors déclenché les foudres des milieux conservateurs, cela lui coûta au passage son poste au gouvernement et des accusations d’attaque contre l’islam.
L’ouvrage de Fouad Laroui, écrivain et professeur à l’Université d’Amsterdam, établit un diagnostic sans complaisance mais se veut force de proposition pour remédier à cette situation problématique. Pour l’auteur il y a urgence, car le problème numéro un des Marocains est le plurilinguisme qui entraîne une impasse culturelle et un manque de cohésion nationale. Fruit de trois années de recherches Le drame linguistique marocain souhaite ouvrir un débat de fond sur l’absence d’une langue fédératrice de l’identité marocaine.
Un paysage linguistique complexe
Rappelons qu’au Maroc l’arabe classique est la seule langue officielle(2). Point question de darija (dialecte marocain) dans la Constitution, or c’est la seule langue qu’ont réellement en commun les Marocains, bien que l’on dénombre de 40 à 50% de berbérophones. À cela vient se greffer le français, quasi-indispensable pour réussir professionnellement, dont le degré de maîtrise indique le statut social du locuteur.
En effet, dès leur plus jeune âge et tout au long de leur vie les Marocains sont confrontés à plusieurs langues:
– leur langue maternelle qui est la darija ou le tamazight (berbère)(3) -voire le français dans le cas de couples mixtes ou très francisés-
– les langues d’enseignement : l’arabe classique et le français dès le primaire avec une prédominance de la première dans les écoles publiques et de la seconde dans les écoles françaises et les écoles privées qui suivent le programme éducatif français. Plus rarement l’anglais ou le castillan dans le cas des écoles américaines et espagnoles..
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