Quand la famille Langlois s’installe à Carmac, village niché au creux d’une vallée, son train de vie détonne dans le paysage autant que la couleur de peau du père. Bakary Langlois est noir, riche et suscite autant d’admiration que de jalousie.

Autrice, chroniqueuse, romancière, Samira Sedira a la plume alerte et le sens de la scène. Elle adapte son propre roman inspiré du fait divers dit « La tuerie du Grand Bornand », quintuple meurtre qui a eu lieu en 2003. Elle écrit une fable sociétale qui tend l’oreille aux silencées et met à nu microcosmes et déterminismes, racisme ordinaire et responsabilité collective.

Au plateau, la troupe, menée par Éric Massé, met en corps un thriller haletant depuis le point de vue de la femme du meurtrier. Son enquête révèle les rouages du crime depuis un mariage éméché jusqu’à la sidération en cour d’assises.

La pièce entrelace habilement les registres. L’humour côtoie une violence sourde et les chansons populaires des soirs de fête dissimulent les secrets des chalets.

Texte et adaptation : Samira Sedira
Mise en scène : Éric Massé
Avec : Laure Barida, Louis Ferrand, Étienne Galharague, Gaëtan Kondzot, Marianne Pommier, Amélie Zekri et Éric Massé/Selena Hernandez en alternance
Collaboration artistique : Selena Hernandez
Coach vocal : Myriam Djemour
Scénographie : Kinga Sagi
Création sonore : Marc Chalosse
Création lumières : Rodolphe Martin
Création costumes : Loïs Heckendorn
Régie générale : Pierre Lemerle et Christophe Reboul
Régie lumières : Quentin Chambeaud
Collaboration vidéo : Siegfried Marque



Production : Théâtre Point du Jour, Lyon ; Compagnie des Lumas
Coproduction : Le Préau, CDN de Normandie-Vire
Avec le soutien du GEIQ Théâtre et du dispositif professionnel de l’ENSATT, Lyon (L’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre)
Accueil en résidence : Théâtre de l’Union, CDN de Limoges · TNBA, Bordeaux
Remerciements : Isabelle Ferrari, Laure Ignace et à la Comédie de Valence


« Samira Sedira s’est emparée de ce fait divers en le romançant et le résultat est magistral. » Libération