D’après  » Il est minuit Dr Schweitzer  » de Gilbert Cesbron et « Discours sur le colonialisme » d’Aimé Césaire.


Dans une petite ville, îlot perdu au cœur de la forêt tropicale, cinq blancs se retrouvent dans un univers clos. Leur culture commune leur permet un échange qui semble impossible hors du périmètre de cette maison si loin de la métropole. Nous sommes en août 1914, l’Europe lointaine s’apprête à se déchirer. La réalité de la colonisation, les sentiments humains et les enjeux de la politique internationale vont se télescoper dans la moiteur équatoriale.

Une histoire composante de l’Histoire, une fable faite de confrontations de personnages qui se mentent ou forgent leur vérité pour être en paix avec leur conscience. Tous sont prisonniers de leurs rêves et de leurs ambitions.
Albert, un médecin, humaniste, qui par crainte de trahir son enfance provoque la raison sans relâche.
Marie, une jeune femme qui cherche à jouir maintenant de la vie de peur qu’elle ne passe trop vite.
Charles, un mystique qui s’offre au martyr / au suicide pour aller au bout de son chemin.
Le Commandant Lieuvin, qui choisit la guerre / la mort par devoir de mémoire alors que l’amour / la vie l’attend ailleurs.
M. Leblanc, un homme qui revendique l’ordinaire de sa vie et est terrorisé par les prétentions héroïques de son entourage.
Qui sont les grands hommes et quelle est la part de perfection et de monstruosité chez chacun d’eux ?

 » Palabres nocturnes chez les Blancs  » est un titre cliché comme une vieille photo. Il raconte une pensée figée dans le temps, l’Afrique la nuit, l’isolement de l’expatrié.

Ce presque huis clos a pour sujet bien plus que l’interférence de parcours des personnages. Le sujet est là, tout autour, inquiétant par son silence et ses bruits, par ses mélopées et ses rythmes, par son absence physique et son omniprésence ambiante.
Claude LALU

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