Fiche Spectacle
Danse
DANSE
Um solo para cinco
Pays concerné : Mozambique
Français
Um solo para cinco
Chorégraphie : Augusto Cuvilas
Danseurs : Ana Arminda, Alberto Joao, Célia Catarina Das Victoria Ruco, Maria
Gile, Julieta Simao Khav, Pelina Pedro Sitoe
Administrateur : Joao Mota Cauque
Côté jardin d’enfance, des drôles de filles jouent à une sorte de « chaises musicales » sur un seul banc. Agrestes et rieuses, elles portent l’insouciance en bandoulière. Elles se roulent au sol au lieu d’être sages. Leurs corps prestes et fins ont la légèreté des fous rires et la grâce farouche de gamines effrontées. Elles se dandinent, se poussent, glissent… et finissent par tomber pour revenir à l’attaque avant de tout envoyer valser. Côté cour, une femme, de celles qui symbolisent toutes les autres, sorte de point de mire pour les écolières d’en face. Elle, la femme et son corps sinueux qui s’enroule en volutes luxurieuses, elle dont les bras palpent l’air comme pour pétrir l’espace, elle dont le geste plein charrie la vie. Son tournoiement éternel a des allures d’oiseau blessé et des splendeurs impériales. Elle est folle espérance désespérée, spirale, incandescence. Les « fillettes » facétieuses empruntent en douce ses gestes comme elles enfileraient une robe trop grande… Le piège se referme : à se couler dans un moule, l’enfance déserte des corps… Reste la peur et la tendresse qui les précipitent dans les bras les unes des autres comme refuge, comme rempart au temps qui passe. Un chant s’élève comme un sombre adieu. Soudain quatre femmes reviennent timidement au bord du plateau : nues. Leurs corps deviennent effigies du féminin, lianes, libres. Leur chant vigoureux, les mains frappées, les pas hardis ancrent dans le sol des mouvements larges et puissants, dynamiques. Quand elles s’avancent les lignes se brisent dans un mélange d’appréhension et d’audace, comme au bord d’elles-mêmes, troublées mais téméraires. De portés précautionneux en torsions véhémentes leur gestuelle devient charnelle. Elles semblent alors tournées dans la glaise originelle, belles plantes organiques, inquiétantes et vibrantes. Elles se relancent dans une danse exubérante qui engage d’abord le haut du corps dans des voltes, des torsades, des courbes rapides, d’aériennes syncopes comme autant de pincements au coeur, puis vacillent avant de disparaître comme de petites chandelles… pour ensuite s’adonner aux joies du bain. « La femme est l’avenir de l’homme » pourrait affirmer Augusto Cuvilas, dont la pièce manifeste est un plaidoyer pour l’égalité et un hymne à la féminité.
Chorégraphie : Augusto Cuvilas
Danseurs : Ana Arminda, Alberto Joao, Célia Catarina Das Victoria Ruco, Maria
Gile, Julieta Simao Khav, Pelina Pedro Sitoe
Administrateur : Joao Mota Cauque
Côté jardin d’enfance, des drôles de filles jouent à une sorte de « chaises musicales » sur un seul banc. Agrestes et rieuses, elles portent l’insouciance en bandoulière. Elles se roulent au sol au lieu d’être sages. Leurs corps prestes et fins ont la légèreté des fous rires et la grâce farouche de gamines effrontées. Elles se dandinent, se poussent, glissent… et finissent par tomber pour revenir à l’attaque avant de tout envoyer valser. Côté cour, une femme, de celles qui symbolisent toutes les autres, sorte de point de mire pour les écolières d’en face. Elle, la femme et son corps sinueux qui s’enroule en volutes luxurieuses, elle dont les bras palpent l’air comme pour pétrir l’espace, elle dont le geste plein charrie la vie. Son tournoiement éternel a des allures d’oiseau blessé et des splendeurs impériales. Elle est folle espérance désespérée, spirale, incandescence. Les « fillettes » facétieuses empruntent en douce ses gestes comme elles enfileraient une robe trop grande… Le piège se referme : à se couler dans un moule, l’enfance déserte des corps… Reste la peur et la tendresse qui les précipitent dans les bras les unes des autres comme refuge, comme rempart au temps qui passe. Un chant s’élève comme un sombre adieu. Soudain quatre femmes reviennent timidement au bord du plateau : nues. Leurs corps deviennent effigies du féminin, lianes, libres. Leur chant vigoureux, les mains frappées, les pas hardis ancrent dans le sol des mouvements larges et puissants, dynamiques. Quand elles s’avancent les lignes se brisent dans un mélange d’appréhension et d’audace, comme au bord d’elles-mêmes, troublées mais téméraires. De portés précautionneux en torsions véhémentes leur gestuelle devient charnelle. Elles semblent alors tournées dans la glaise originelle, belles plantes organiques, inquiétantes et vibrantes. Elles se relancent dans une danse exubérante qui engage d’abord le haut du corps dans des voltes, des torsades, des courbes rapides, d’aériennes syncopes comme autant de pincements au coeur, puis vacillent avant de disparaître comme de petites chandelles… pour ensuite s’adonner aux joies du bain. « La femme est l’avenir de l’homme » pourrait affirmer Augusto Cuvilas, dont la pièce manifeste est un plaidoyer pour l’égalité et un hymne à la féminité.
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