Fiche Spectacle
Danse
DANSE
Sacre Du Printemps (Le) (Heddy Maalem)
Contributeur(s) : Heddy Maalem
Date : 02 Octobre 2004
Durée : 60
Français
Création France / Afrique
Chorégraphie : Heddy Maalem
Musique : Igor Stavinsky
Bande son : Benoît De Clerck
Images : Benoît Dervaux
Danseurs : Simone Gomis, Hardo Papa Salif Ka, Amie Gomis, Marie-Pierre Gomis, Marie Diedhiou, Shush Tenin, Serge Anagonou, Raphaeal Jimoh, Qudus Aderemilekun Onikeku, Awoulath Alougbin, Rachelle Agbossou, Alou Cissé, Dramane Diarra, Kehinde Awaiye, Taiwo Awaiye.
Le Sacre du Printemps
C’était une aube, Stravinsky créait Le Sacre du Printemps, une chose inouïe. On entendit un hymne, une ode à la Nature, la musique d’un monde, la vie, la reverdie. Nous savons maintenant qu’il composa un chant, celui des forces s’alliant du creux de la spirale au noir inéluctable. Printemps après printemps, une guerre a vomi l’autre guerre. Le vert tendre des feuilles ne dure pas vraiment. Voici rougir l’aube nouvelle.
On a interprété le Sacre mille fois. Inoubliable et neuve, arrive la même joie brutale, se préparent à jaillir du fond de tous les âges, des premiers temps : une orée, l’alliance des arches, le cri de l’herbe douce recoupée par la faux, l’animal et sa charge, sa battue, un flux roulant dessus et sous la terre, le rythme inexplicable de feux brûlants, la nuit, cette haie de hauts cris étouffant une plainte. La violence inextricable. Comme l’on aimerait ne pas l’avoir perçue cette prémonition du glas des vieux tambours, leur puissance, leur persuasion vibratile qui confond dans le même : animer puis tuer.
La voici donc notre aube. Elle nous trouve occupé à l’étrange métier de reconnaître les forces nouées ensemble dans les corps : danser… Au même diapason, unis dans la plus grande dysharmonie pour célébrer encore un Sacre. Danser ce qui est mort et qui renaît et qui mourra. Dire le rite, cela qui mêle le mort au vif, l’os à la cendre. Redire ce qu’un homme inscrivit de façon si unique pour célébrer encore le don d’une joie si terrible. En respirer le rythme pour la dernière et la première fois, quand déjà, sur nos yeux, retombera le voile.
Et l’Afrique : un continent tout entier contenu dans l’espace qui sépare le jour qui finit de celui qui commence, une aurore. La fin et le début d’un monde. Un autre monde encore agenouillé quand Stravinsky voit se lever à l’Est, les soleils rouges. Un continent d’où sourd en même temps qu’une promesse l’épaisse angoisse du printemps. Une terre qui supporte l’énorme poussée de l’univers, la force du demain bondissant. Un dernier royaume où marcher.
Heddy Maleem
Coproduction : CDC – Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse / Midi-Pyrénées, Le Parvis – Scène Nationale Tarbes-Pyrénées, Centre Culturel Français de Bamako, Centre Culturel Français de Lagos, La Rose des Vents – Scène Nationale de Villeneuve-d’Ascq, La Ferme du Buisson – Noisiel – Scène Nationale de Marne-la-Vallée, CCN de Biarritz.
Coréalisation : Les Francophonies en Limousin.
Résidences de création : Centre Culturel Français de Bamako, TNT – Théâtre de la Cité Toulouse, Théâtre d’Angoulême – Scène Nationale, Centre culturel Jean-Pierre Fabrègue – Saint-Yrieix-la-Perche dans le cadre des Francophonies en Limousin.
Avec le soutien de l’AFAA, l’ADAMI, Elf Petroleum Nigeria.
Crédit photo : Patrick FABRE
Chorégraphie : Heddy Maalem
Musique : Igor Stavinsky
Bande son : Benoît De Clerck
Images : Benoît Dervaux
Danseurs : Simone Gomis, Hardo Papa Salif Ka, Amie Gomis, Marie-Pierre Gomis, Marie Diedhiou, Shush Tenin, Serge Anagonou, Raphaeal Jimoh, Qudus Aderemilekun Onikeku, Awoulath Alougbin, Rachelle Agbossou, Alou Cissé, Dramane Diarra, Kehinde Awaiye, Taiwo Awaiye.
Le Sacre du Printemps
C’était une aube, Stravinsky créait Le Sacre du Printemps, une chose inouïe. On entendit un hymne, une ode à la Nature, la musique d’un monde, la vie, la reverdie. Nous savons maintenant qu’il composa un chant, celui des forces s’alliant du creux de la spirale au noir inéluctable. Printemps après printemps, une guerre a vomi l’autre guerre. Le vert tendre des feuilles ne dure pas vraiment. Voici rougir l’aube nouvelle.
On a interprété le Sacre mille fois. Inoubliable et neuve, arrive la même joie brutale, se préparent à jaillir du fond de tous les âges, des premiers temps : une orée, l’alliance des arches, le cri de l’herbe douce recoupée par la faux, l’animal et sa charge, sa battue, un flux roulant dessus et sous la terre, le rythme inexplicable de feux brûlants, la nuit, cette haie de hauts cris étouffant une plainte. La violence inextricable. Comme l’on aimerait ne pas l’avoir perçue cette prémonition du glas des vieux tambours, leur puissance, leur persuasion vibratile qui confond dans le même : animer puis tuer.
La voici donc notre aube. Elle nous trouve occupé à l’étrange métier de reconnaître les forces nouées ensemble dans les corps : danser… Au même diapason, unis dans la plus grande dysharmonie pour célébrer encore un Sacre. Danser ce qui est mort et qui renaît et qui mourra. Dire le rite, cela qui mêle le mort au vif, l’os à la cendre. Redire ce qu’un homme inscrivit de façon si unique pour célébrer encore le don d’une joie si terrible. En respirer le rythme pour la dernière et la première fois, quand déjà, sur nos yeux, retombera le voile.
Et l’Afrique : un continent tout entier contenu dans l’espace qui sépare le jour qui finit de celui qui commence, une aurore. La fin et le début d’un monde. Un autre monde encore agenouillé quand Stravinsky voit se lever à l’Est, les soleils rouges. Un continent d’où sourd en même temps qu’une promesse l’épaisse angoisse du printemps. Une terre qui supporte l’énorme poussée de l’univers, la force du demain bondissant. Un dernier royaume où marcher.
Heddy Maleem
Coproduction : CDC – Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse / Midi-Pyrénées, Le Parvis – Scène Nationale Tarbes-Pyrénées, Centre Culturel Français de Bamako, Centre Culturel Français de Lagos, La Rose des Vents – Scène Nationale de Villeneuve-d’Ascq, La Ferme du Buisson – Noisiel – Scène Nationale de Marne-la-Vallée, CCN de Biarritz.
Coréalisation : Les Francophonies en Limousin.
Résidences de création : Centre Culturel Français de Bamako, TNT – Théâtre de la Cité Toulouse, Théâtre d’Angoulême – Scène Nationale, Centre culturel Jean-Pierre Fabrègue – Saint-Yrieix-la-Perche dans le cadre des Francophonies en Limousin.
Avec le soutien de l’AFAA, l’ADAMI, Elf Petroleum Nigeria.
Crédit photo : Patrick FABRE
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