Fiche Spectacle
Théâtre
THéâTRE
Nom du père (Le)
Messaoud Benyoucef

Pays concerné : France
Contributeur(s) : Claude-Alice Peyrottes
Date : 22 Février 2005
Français
Pièce de théâtre sur le passé commun entre la France et l’Algérie
Texte : Messaoud Benyoucef
Mise en scène et scénographie : Claude-Alice Peyrottes
Avec Alice Beat, Jean-Guy Birota (ou Patrick Michaëlis), Nordine Hassani, Lyazid Khimoun, Fabienne Margarita, Gilles Najean et Jean-Pierre Niobé
créée à Fécamp en Haute-Normandie du 22 au 25 février 2005 avant une tournée nationale
Il est aussi raisonnable de représenter une espèce d’emprisonnement par une autre, que de représenter n’importe quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui n’existe pas.1
Ali, alias Alain, alias SNP, alias Élias, alias Abou Chafra, alias Ilyès s’en sortira-t-il ? Ses pérégrinations dans des identités successives, les aventures picaresques qui le mènent au bord du gouffre, sont-elles un parcours initiatique vécu et rendu dans les formes condensées du temps théâtral, ou bien ne sont-elles que les élaborations fantasmatiques d’un cerveau en butte à la logique de l’enfermement ?
» Le nom du père » est le troisième moment d’un projet artistique consacré à ceux qu’une colonisation et une décolonisation aussi apocalyptiques l’une que l’autre, ont happés, brassés, broyés et jetés sur l’un et l’autre des deux rivages, d’Algérie et de France, avec pour viatique un pan de mémoire et un morceau d’histoire.
LA TRILOGIE
Les chercheurs de mémoire, objet de « LA MER BLANCHE DU MILIEU », premier volet de la trilogie, mettait en scène ceux qui, voulant retrouver un passé qui n’a plus d’existence que dans le souvenir, se heurtent à l’un de ces bégaiements compulsifs par lesquels l’histoire vécue semble vouloir se répéter et singer ses pires débordements de violence passée.
Les vaincus de l’histoire, objet du deuxième volet intitulé « DANS LES TÉNÈBRES GÎTENT LES AIGLES », était consacré à un épisode crucial de la guerre d’Algérie : l’assassinat de Ramdane Abane, dirigeant politique d’exception autour duquel des hommes ont su transcender leurs identités culturelles, confessionnelles et politiques pour retrouver l’universalité de la liberté et de l’humain.
Les oubliés de l’histoire, le troisième moment, intitulé « LE NOM DU PÈRE », est dédié à ceux qui, assignés dans ces lieux de relégation et d’enfermement que sont la zone, la cité, le quartier, le camp, ou comme on voudra nommer ces lieux d’assignation, peuvent être tentés par le fantasme d’une reconquête identitaire qui a pour compagne obligée la fabrique du malheur.
POUR DIRE QUOI ?
Contre l’ambivalente notion de « devoir de mémoire » qui produit sans cesse de l’autisme victimaire, cette « mémoire acrimonieuse et sourde »2 qui n’installe l’individu dans le statut de victime que pour le priver de sa qualité de sujet de son histoire, et qui paralyse la pensée et la création libres, l’aventure artistique a cheminé, simplement pour réaffirmer que ce qui fait de nous des « sociétaires du genre humain, c’est la reconnaissance de l’humain dans l’autre ». 3
MESSAOUD BENYOUCEF
1 Daniel De Foë
2 Selon le mot de l1historien Daniel Rivet
3 L1expression est du philosophe Paul Ricoeur
Texte : Messaoud Benyoucef
Mise en scène et scénographie : Claude-Alice Peyrottes
Avec Alice Beat, Jean-Guy Birota (ou Patrick Michaëlis), Nordine Hassani, Lyazid Khimoun, Fabienne Margarita, Gilles Najean et Jean-Pierre Niobé
créée à Fécamp en Haute-Normandie du 22 au 25 février 2005 avant une tournée nationale
Il est aussi raisonnable de représenter une espèce d’emprisonnement par une autre, que de représenter n’importe quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui n’existe pas.1
Ali, alias Alain, alias SNP, alias Élias, alias Abou Chafra, alias Ilyès s’en sortira-t-il ? Ses pérégrinations dans des identités successives, les aventures picaresques qui le mènent au bord du gouffre, sont-elles un parcours initiatique vécu et rendu dans les formes condensées du temps théâtral, ou bien ne sont-elles que les élaborations fantasmatiques d’un cerveau en butte à la logique de l’enfermement ?
» Le nom du père » est le troisième moment d’un projet artistique consacré à ceux qu’une colonisation et une décolonisation aussi apocalyptiques l’une que l’autre, ont happés, brassés, broyés et jetés sur l’un et l’autre des deux rivages, d’Algérie et de France, avec pour viatique un pan de mémoire et un morceau d’histoire.
LA TRILOGIE
Les chercheurs de mémoire, objet de « LA MER BLANCHE DU MILIEU », premier volet de la trilogie, mettait en scène ceux qui, voulant retrouver un passé qui n’a plus d’existence que dans le souvenir, se heurtent à l’un de ces bégaiements compulsifs par lesquels l’histoire vécue semble vouloir se répéter et singer ses pires débordements de violence passée.
Les vaincus de l’histoire, objet du deuxième volet intitulé « DANS LES TÉNÈBRES GÎTENT LES AIGLES », était consacré à un épisode crucial de la guerre d’Algérie : l’assassinat de Ramdane Abane, dirigeant politique d’exception autour duquel des hommes ont su transcender leurs identités culturelles, confessionnelles et politiques pour retrouver l’universalité de la liberté et de l’humain.
Les oubliés de l’histoire, le troisième moment, intitulé « LE NOM DU PÈRE », est dédié à ceux qui, assignés dans ces lieux de relégation et d’enfermement que sont la zone, la cité, le quartier, le camp, ou comme on voudra nommer ces lieux d’assignation, peuvent être tentés par le fantasme d’une reconquête identitaire qui a pour compagne obligée la fabrique du malheur.
POUR DIRE QUOI ?
Contre l’ambivalente notion de « devoir de mémoire » qui produit sans cesse de l’autisme victimaire, cette « mémoire acrimonieuse et sourde »2 qui n’installe l’individu dans le statut de victime que pour le priver de sa qualité de sujet de son histoire, et qui paralyse la pensée et la création libres, l’aventure artistique a cheminé, simplement pour réaffirmer que ce qui fait de nous des « sociétaires du genre humain, c’est la reconnaissance de l’humain dans l’autre ». 3
MESSAOUD BENYOUCEF
1 Daniel De Foë
2 Selon le mot de l1historien Daniel Rivet
3 L1expression est du philosophe Paul Ricoeur
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