Fiche Spectacle
Théâtre
THéâTRE
Big Shoot
Contributeur(s) : Koffi Kwahulé
Date : 14 Septembre 2005
Durée : 90
Français
Nous sommes tous des meurtriers ! …
Un néant, un lieu au milieu de nulle part, deux hommes, peut-être une seule entité. Une rencontre, la rencontre celle du premier fratricide, voilà où « Big Shoot » nous emmène. Nous pourrions être sur les bords du Jourdain ou encore dans Sarajevo assiégé, nous pourrions nous trouver dans cet endroit du monde où la mort devient un spectacle, une mise en scène de notre propre démission.
Il paraît qu’au début de notre conception nous sommes tous Abel et Caïn dans le ventre de notre mère, et que si un seul naît cela veut dire qu’il a mangé l’autre, a été le bourreau de son double pour exister. Seuls les jumeaux nés, n’ont pas connu le premier meurtre. Autrement nous sommes tous nés en étant des Caïns, voués peut-être à errer sans cesse, à expier notre faute.
Voilà ce qui nous permettrait enfin de comprendre cette fuite en avant, ce besoin de vouloir posséder à tout prix pour se sentir exister. Caïn n’est-il pas le premier bâtisseur des villes ? N’a-t’il pas construit des remparts pour fuir l’oeil qui l’observait ?
Et Babylone s’est construite partout de part le monde, de plus en plus grande, de plus en plus haute, et même des fois en tours jumelles ! Toujours plus loin en dépassant les limites de la physique, en trafiquant les molécules, pour montrer aux cieux notre grandeur et notre force. Car quoi sommes nous le gardien de notre frère ?
Voilà ce que le meurtrier répondit à Dieu, quand celui-ci lui demanda raison. Voilà ce que chaque bourreau, c’est-à-dire nous même, pourrions répondre face à notre propre lâcheté. Alors souvent notre passivité devient complice et outil tranchant, nous participons aux sacrifices, nous recréons à chaque instant le premier fratricide ; comme si à jamais cette marque devait guider le monde. « Big Shoot », c’est aussi tout cela…
C’est peut-être aussi cet endroit du monde ou le bourreau veut enfin combattre cette fatalité, remettre les pendules à zéro, répondre au meurtre par l’œuvre d’art, mais laquelle ? Mais comment faire oublier à la terre le goût du sang ? Comment face à l’absurdité de notre monde construire sans vouloir bâtir ?
Cette interrogation du bourreau dans la pièce de Koffi Kwahulé me fait penser à cette prière de Tadéuz Kantor (metteur en scène polonais) : « O, Seigneur ! /Accorde-moi / cet instant / unique et rare / flou comme un souffle / invisible / comme un trou noir / qui permettrait de créer / dans l’INFINITE / quelque chose / qui réussit à être / FINI / comme la mort…L’œuvre d’art… ». C’est peut-être aussi cela la création artistique : une façon de répondre au meurtre qui nous hante tous !
Kristian Frédric
Mise en scène : Kristian Frédric
Texte de Koffi Kwahulé
Dramaturgie : Denis Lavalou
Décor et costumes : Enki Bilal
En collaboration pour décor avec : Charles-Antoine Roy
En collaboration pour les costumes avec : François St Aubin
Avec : Daniel Parent
Et en alternance : Sébastien Ricard – Stéphane Simard
Et des extraits de textes de : Bertrand Cantat – Tadeuz Kantor
Traduction de l’hébreu : Hervë Elie Bokobza – Adam Almoni
Création Sonore : Larsen Lupin – Jean Gaudreau – Richard Bélanger
Création lumière : Nicolas Descoteaux
Création vidéo : Le bureau officiel – Jean-Sébastien Baillat – Mathieu Bélanger – François Desrochers
Création combats P : hong Doan
Création maquillages : Jean Bégin
Création visuels publicité : Le Bureau officiel
Assistante à la mise en scène : Dounia Bouhajeb
Direction technique : Francis Laporte – Franck Girodo
Directeur de production : Réjean Paquin
Produit par : Lézards Qui Bougent (France)
Coproduit par : Théâtre Denise Pelletier (Québec)
Scène Nationale de Bayonne (France)
Amis du Théâtre Populaire de la Côte Basque (France)
Scène Nationale d’Albi (France)
Producteurs délégués : Théâtre Denise Pelletier pour le Québec
Cie Lézards Qui Bougent pour la France et l’Europe
Avec le soutien de : Consulat Général de France à Québec
AFAA (Association Française d’Action Artistique)
OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine)
Délégation Générale du Québec à Paris
Délégation aux Affaires Européennes et Internationales du Conseil Régional d’Aquitaine
Le service culturel de l’Ambassade de France et l’Alliance française au Canada
Aide à la création d’œuvres dramatiques de la Direction de la Musique et de la Danse, du Théâtre et des Spectacles (DMDTS)
Université de Pau et des Pays de l’Adour – La Centrifugeuse
Le Journal du pays basque
Le bureau officiel
Le texte de le pièce est publié aux éditions THEATRALES
La Compagnie Lézards qui bougent est : conventionnée par la Mairie de Bayonne et le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques / subventionnée par le Conseil Régional d’Aquitaine et la Mairie d’Anglet / et reçois une aide au projet du Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Aquitaine).
Photographe Nicolas Descoteaux
Cliquez ici
Un néant, un lieu au milieu de nulle part, deux hommes, peut-être une seule entité. Une rencontre, la rencontre celle du premier fratricide, voilà où « Big Shoot » nous emmène. Nous pourrions être sur les bords du Jourdain ou encore dans Sarajevo assiégé, nous pourrions nous trouver dans cet endroit du monde où la mort devient un spectacle, une mise en scène de notre propre démission.
Il paraît qu’au début de notre conception nous sommes tous Abel et Caïn dans le ventre de notre mère, et que si un seul naît cela veut dire qu’il a mangé l’autre, a été le bourreau de son double pour exister. Seuls les jumeaux nés, n’ont pas connu le premier meurtre. Autrement nous sommes tous nés en étant des Caïns, voués peut-être à errer sans cesse, à expier notre faute.
Voilà ce qui nous permettrait enfin de comprendre cette fuite en avant, ce besoin de vouloir posséder à tout prix pour se sentir exister. Caïn n’est-il pas le premier bâtisseur des villes ? N’a-t’il pas construit des remparts pour fuir l’oeil qui l’observait ?
Et Babylone s’est construite partout de part le monde, de plus en plus grande, de plus en plus haute, et même des fois en tours jumelles ! Toujours plus loin en dépassant les limites de la physique, en trafiquant les molécules, pour montrer aux cieux notre grandeur et notre force. Car quoi sommes nous le gardien de notre frère ?
Voilà ce que le meurtrier répondit à Dieu, quand celui-ci lui demanda raison. Voilà ce que chaque bourreau, c’est-à-dire nous même, pourrions répondre face à notre propre lâcheté. Alors souvent notre passivité devient complice et outil tranchant, nous participons aux sacrifices, nous recréons à chaque instant le premier fratricide ; comme si à jamais cette marque devait guider le monde. « Big Shoot », c’est aussi tout cela…
C’est peut-être aussi cet endroit du monde ou le bourreau veut enfin combattre cette fatalité, remettre les pendules à zéro, répondre au meurtre par l’œuvre d’art, mais laquelle ? Mais comment faire oublier à la terre le goût du sang ? Comment face à l’absurdité de notre monde construire sans vouloir bâtir ?
Cette interrogation du bourreau dans la pièce de Koffi Kwahulé me fait penser à cette prière de Tadéuz Kantor (metteur en scène polonais) : « O, Seigneur ! /Accorde-moi / cet instant / unique et rare / flou comme un souffle / invisible / comme un trou noir / qui permettrait de créer / dans l’INFINITE / quelque chose / qui réussit à être / FINI / comme la mort…L’œuvre d’art… ». C’est peut-être aussi cela la création artistique : une façon de répondre au meurtre qui nous hante tous !
Kristian Frédric
Mise en scène : Kristian Frédric
Texte de Koffi Kwahulé
Dramaturgie : Denis Lavalou
Décor et costumes : Enki Bilal
En collaboration pour décor avec : Charles-Antoine Roy
En collaboration pour les costumes avec : François St Aubin
Avec : Daniel Parent
Et en alternance : Sébastien Ricard – Stéphane Simard
Et des extraits de textes de : Bertrand Cantat – Tadeuz Kantor
Traduction de l’hébreu : Hervë Elie Bokobza – Adam Almoni
Création Sonore : Larsen Lupin – Jean Gaudreau – Richard Bélanger
Création lumière : Nicolas Descoteaux
Création vidéo : Le bureau officiel – Jean-Sébastien Baillat – Mathieu Bélanger – François Desrochers
Création combats P : hong Doan
Création maquillages : Jean Bégin
Création visuels publicité : Le Bureau officiel
Assistante à la mise en scène : Dounia Bouhajeb
Direction technique : Francis Laporte – Franck Girodo
Directeur de production : Réjean Paquin
Produit par : Lézards Qui Bougent (France)
Coproduit par : Théâtre Denise Pelletier (Québec)
Scène Nationale de Bayonne (France)
Amis du Théâtre Populaire de la Côte Basque (France)
Scène Nationale d’Albi (France)
Producteurs délégués : Théâtre Denise Pelletier pour le Québec
Cie Lézards Qui Bougent pour la France et l’Europe
Avec le soutien de : Consulat Général de France à Québec
AFAA (Association Française d’Action Artistique)
OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine)
Délégation Générale du Québec à Paris
Délégation aux Affaires Européennes et Internationales du Conseil Régional d’Aquitaine
Le service culturel de l’Ambassade de France et l’Alliance française au Canada
Aide à la création d’œuvres dramatiques de la Direction de la Musique et de la Danse, du Théâtre et des Spectacles (DMDTS)
Université de Pau et des Pays de l’Adour – La Centrifugeuse
Le Journal du pays basque
Le bureau officiel
Le texte de le pièce est publié aux éditions THEATRALES
La Compagnie Lézards qui bougent est : conventionnée par la Mairie de Bayonne et le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques / subventionnée par le Conseil Régional d’Aquitaine et la Mairie d’Anglet / et reçois une aide au projet du Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Aquitaine).
Photographe Nicolas Descoteaux
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