Alfred Alexandre : la nuit au bout du voyage

Entretien d'Axel Artheron avec Alfred Alexandre

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Alfred Alexandre est né en 1970 à Fort-de-France en Martinique. Après des études de philosophie à Paris, il retourne en Martinique où il travaille dans le milieu de la formation. Il a publié en 2005 Bord de canal son premier roman qui a obtenu le Prix des Amériques insulaires et de la Guyane 2006. Alfred Alexandre a été remarqué lors du Concours d’Ecriture Théâtrale 2007 d’ETC_Caraïbe, avec La nuit caribéenne, son premier texte théâtral, mise en lecture au Théâtre Foyal à Fort-de-France et à la scène nationale de Bourgogne au Creusot, en France, par ETC_Caraïbe en 2009. Cette pièce est en cours de création en Martinique dans une mise en scène d’Arielle Bloesch. Il a été le bénéficiaire en mai 2009, de la résidence d’écriture à Québec organisée par Etc_Caraïbe en partenariat avec le CEAD et l’Institut Canadien du Québec.

Pourquoi ce passage au théâtre dans votre projet littéraire ?
Pour moi le travail d’écriture reste le même, on ne peut pas y voir une rupture. Certains types d’histoires, certaines problématiques se disent plus facilement par le théâtre, le roman ou l’essai. J’ai choisi la forme dramatique parce que du point de vue de l’économie du récit, le théâtre apparaissait plus pertinent pour décrire cette espèce de guerre civile, de rupture entre les groupes sociaux en Martinique, que j’ai tenté de mettre en scène à travers La nuit Caribéenne. Cette rupture que la pièce dépeint traduit des conflits forts conduisant souvent à des affrontements. En mettant en scène l’affrontement de deux frères, on avait la représentation d’un drame familial (Abel et Cain), mais aussi la représentation de l’affrontement de deux groupes : les deux frères de la Cité. En quelque sorte, on peut y lire de manière métaphorique cet échec de la bourgeoisie, cette trahison des élites, représentée par les deux frères qui s’affrontent ; traduisant ainsi ces germes de guerre civile, que l’on retrouve aujourd’hui dans certains pays de la Caraïbe. C’est ce que me permet le théâtre, à l’opposé du roman, où il aurait fallu développer toute une trame historique.
Quel est le point de départ de la pièce ?
Mon projet d’écriture est la déconstruction de la mécanique idéologique mise en place en Martinique depuis la négritude et la créolité. Je distingue les œuvres singulières que sont des textes fondateurs comme Le cahier d’un retour au pays natal ou Solibo le magnifique, Le nègre et l’amiral, qui sont des œuvres très belles et fondamentales. Mais à côté des textes, il y a des systèmes sociaux qui récupèrent les écrivains à travers la littérature. A partir de leurs discours, qui sont parfois des discours de contre-culture, s’édifient des espèces de discours dominants. Négritude, Créolité, qui sont des pensées de la dissidence, ont été récupérées par la bourgeoisie qui l’utilise à son profit pour asseoir et maintenir son pouvoir sur un certain nombre d’autres groupes sociaux. Il s’agit pour moi de mettre en scène les logiques de domination, de fractures, telles qu’elles se situent chez nous. On cesse de tourner le miroir vers l’autre (la problématique Nord-Sud) pour se regarder soi-même. Bord de Canal, mon premier roman, comme La Nuit caribéenne est déjà construit comme un dispositif spatial. Le canal était la frontière excluant les damnés, les déclassés sociologiquement en marge de la société. Dans La Nuit caribéenne, on retrouve cette logique spatiale d’exclusion. Alors que les personnages de Bord de Canal sont enfermés dans leur espace, dans La Nuit Caribéenne les exclus franchissent cet espace, cette frontière, ils n’acceptent pas les injustices, la violence sociale. Ils vont au cœur de la Cité pour apporter la contestation. Ils ne la subissent pas mais retournent la violence contre les inclus. La Nuit caribéenne est une contestation du discours dominant. Les personnages se révoltent contre le pouvoir, n’étant en aucun cas dupes vis-à-vis de leurs motivations, à savoir qu’ils ne se battent pas pour le peuple mais pour leurs intérêts personnels.
Vous revendiquez une certaine filiation avec la littérature américaine…
La filiation à la littérature américaine que je revendique s’explique tout d’abord par le fait que je considère notre littérature comme devant appartenir à la littérature américaine. En effet, nous partageons des thèmes communs avec cette littérature. Prenons le thème de l’innocence. Ce thème est très présent dans l’œuvre. Le personnage est en quête de son enfance perdue. Ce thème est omniprésent chez des écrivains canadiens, américains, mais pas autant chez les auteurs européens. Ce thème de l’innocence corrélé à celui du paradis avorté, on l’a chez Faulkner, Dos Passos, Carpentier, Steinbeck, c’est une des marques de la littérature américaine avec la question liée à la fondation de la terre, que l’on a chez Marquez, Faulkner, Glissant. Cette innocence que l’Europe du moyen âge projette sur l’Amérique, pour se réinventer une nouvelle jeunesse, se termine de façon tragique (déportation massive de population, drames, génocides, spoliations). C’est cela La Nuit caribéenne ! C’est comme cela que se termine la pièce : en partant chercher l’innocence, la pureté, on finit par sombrer dans le sang, l’impureté. L’Europe veut échapper à la nuit du moyen âge, elle veut réinventer le jour, le paradis, elle va le chercher aux Amériques, et quand elle y arrive, elle plonge dans la bestialité et l’horreur. C’est ce qui se passe dans la pièce et qui détermine la trajectoire des personnages de celle-ci.
Votre titre, « la nuit caribéenne » semble à première vue anodin, mais il s’avère programmatique puisqu’il résume la pièce sur un plan symbolique. La nuit habite la pièce…
J’aime beaucoup les titres polysémiques avec plusieurs niveaux de lecture. Pour La Nuit caribéenne, il y a tout d’abord la nuit en tant que moment découpé dans le temps, car en effet l’atmosphère de la pièce c’est la nuit ou du moins ce moment avant la nuit, ce moment crépusculaire. Le crépuscule symbolise la capacité qu’a la situation de changer d’un moment à l’autre, comme une espèce de fragilité. Sur le plan de la symbolique des personnages, la nuit figure ce vers quoi tendent les personnages. Ceux-ci vont vers la nuit, vers l’horizon qui recommence pour sombrer dans la nuit. La nuit baigne cette pièce. Les personnages vont vers la nuit, l’horizon, pour sombrer plus tard. Mais pourquoi aussi la nuit caribéenne. Il faut dire que j’avais pensé à d’autres titres : à Truffaut, la nuit américaine, à Shakespeare, la nuit des rois, d’ailleurs chez ce dernier quand on plonge dans la nuit, on plonge dans la nuit de l’Histoire, dans les gouffres, la violence. Mais La Nuit caribéenne aussi car qui va plonger dans cette nuit, c’est la Caraïbe. La Caraïbe a déjà connu une première nuit : la colonisation européenne, cette projection du rêve européen sur l’Amérique. Cette volonté de créer un nouveau monde s’est traduite par une tragédie pour la population américaine, plongeant la Caraïbe dans la nuit. C’est sa première nuit. Aujourd’hui, il y a une deuxième nuit qui est latente, mais cette nuit actuelle est interne. La rupture, le risque d’affrontement se situe entre des populations marginales de plus en plus importantes et les élites à l’intérieur d’un même territoire : c’est ce que traduit La Nuit caribéenne. On a ainsi une deuxième nuit caribéenne qui se situe au bout de cette recherche du paradis qui est celle du personnage de Georges. Georges recherche l’innocence et sombre finalement dans l’assassinat politique, et finira par se faire tuer par son frère. Cette guerre civile qui menace la Caraïbe et est présente en Amérique (Venezuela, Haïti). Elle est plus difficilement perceptible en Martinique car on est tenu par le cadre démocratique français et européen, mais les tensions sont tout de même présentes, cette absence de consensus social. On est donc toujours au bord de l’affrontement entre groupes sociaux. Cette tension s’est symbolisée par les évènements du 5 février 2009.
Votre texte est à cheval sur plusieurs espaces littéraires…
Oui. La quête du paradis de l’Europe, le mal être caribéen et américain, la reconstruction de la Caraïbe, la gestion de la période post coloniale.
Vous proposez une vision de nos sociétés caribéennes modernes, délestée des images de paradis pour touristes en montrant une réalité insoupçonnée de l’extérieur, mais durement ressentie par une frange de la population…
En France, on lit la Martinique à travers les cadres posés par la créolité, au point qu’on a beaucoup de mal a recevoir de nouvelles littératures, tant elles n’ont rien à voir avec la créolité. Cette distorsion de l’imaginaire colonial n’est pas présente dans d’autres pays comme le Venezuela, le Brésil ou le Canada. On ne transfère pas sur une littérature du mythe, car il n’y a pas le prisme de Rousseau, de Bernardin de St Pierre, le mythe du bon sauvage, la construction paradisiaque de l’Eden. La créolité est une littérature de la ruralité. Même les textes qui se situent en ville sont des textes d’exode rural : c’est la campagne qui vient s’installer en ville. Tous les champs lexicaux renvoient à la campagne : neg anba fèy. Or, les personnages que je mets en scène n’ont jamais vécu à la campagne : ils sont essentiellement urbains. Ils sont individualistes et pris dans des problématiques actuelles.

D’où peut-être, cette exploitation des motifs de l’errance, de la marginalit酠? Vos personnages, semblent être habités par un vide, proche du néant, sans perspective…
C’est un thème majeur chez moi, pour une raison qu’il faut contextualiser. Il y a une rupture en Martinique entre la société traditionnelle, rurale et celle d’aujourd’hui, urbaine, individualiste. La société traditionnelle est essentiellement rurale, même quand elle est en ville, elle fonctionne encore avec des modes de sociabilité rurale.
Dans notre société actuelle les liens de solidarité ont été défaits, d’où un nouveau problème en centre ville : l’errance. A Fort-de-France, pour une ville de moins de 100 000 habitants, on ne comptabilise pas moins de 800 personnes en situation d’errance, ce qui est très important compte tenu de la faible population de la capitale. Ces personnes sont en situation d’errance sociale, psychique, physique. L’errant est quelqu’un qu’on assimile souvent à un non-lieu, alors que l’errant n’erre pas n’importe où, il a sa topographie. Mais ce qui m’a le plus étonné c’est notre extrême tolérance, voire indifférence vis-à-vis de l’errant, comme si c’était un phénomène normal. J’en suis arrivé à la conclusion, certainement poétique : l’errant ne nous choque pas car c’est tout le pays qui est en situation d’errance. L’errant est donc devenu chez moi un motif majeur dans la mesure où ce ne sont pas les personnages marginaux qui errent, mais c’est l’île tout entière, à l’image de ce bateau ivre de La Nuit Caribéenne. C’est tout le pays, le peuple qui est en situation d’errance. L’un des grands reproches adressés à la classe politique martiniquaise est son incapacité à définir un projet. Nous avons été incapables de renouveler le discours idéologique et politique. On réactive certains thèmes comme la révolution, la rupture, la quête d’identité, la responsabilité, mais ce sont des problématiques qui ont été inventées par la génération de Césaire. Les personnages de La Nuit caribéenne sont en situation d’errance, mais en plus ils flottent idéologiquement : ils ne savent pas où ils vont.
Ces personnages sont comme sans issue, sans perspective. Une fatalité les écrase. Cette caractéristique correspond à l’un des traits qui définissent l’insularité, à savoir, une île entourée d’eau où l’on ne peut fuir, n’ayant que la mer, l’immensité bleue comme horizon…
Les deux personnages sont lucides, les deux ont une lecture lucide de la vie, mais c’est Georges, peut être le plus lucide des deux, qui meurt à la fin. Franz a peut-être décodé la nouvelle société dans laquelle il vit : une société privée d’idéologies, une société qui active les discours et il le dit à la fin de la pièce : il a choisi la vie, même à petit prix. Il symbolise les valeurs des classes moyennes qui dominent aujourd’hui en Martinique : le confort, le crédit, la voiture climatisée, la piscine, entre autres. Georges quant à lui a bien compris que les classes au pouvoir lui racontent des histoires, que les grands combats pour la révolution passée sont des combats de façade et que ceux qui sont au pouvoir le sont, comme Franz, pour assouvir leurs besoins individuels et gagner des places. Et Georges le dit : ils nous ont laissé les miettes. Mais il refuse d’admettre que la société a changé, il veut aller jusqu’au bout de la révolution. Il veut s’opposer à ses anciens chefs qui ont renoncé à la révolution mais s’opposent également aux nouvelles classes socialement dominantes. C’est comme s’il était resté pur. C’est aussi une des modalités de son innocence. Mais lorsque Georges prend le pouvoir, symbolisé par la prise du gouvernail, il le fait par un coup d’état. Il tient les classes moyennes en respect, il renverse ses anciens chefs corrompus au pouvoir et prend leur place. Il n’a pas de projet : une fois au pouvoir il ne sait plus où il va, le bateau va donc errer, il va tout droit vers la nuit. Il y a chez lui une forme de désespoir, et on l’a vu lors des événements du 5 février. Il y a des groupes politiques, syndicaux en Martinique qui ont pris conscience de l’impasse, de la trahison de certains des leurs, qui n’ont pas renoncé à leurs idéologies de jeunesse et qui sont prêts à passer en force. C’est ce que symbolise le personnage de Georges. Franz représente ceux qui acceptent la domination pour « dormir en paix ». On ne peut dire que l’un ou l’autre a tort, c’est très compliqué car c’est notre problématique, notre contradiction majeure, entre la liberté et l’égalité, nous n’avons jamais su trancher.
La fatalité se situerait au niveau métaphysique ?
Quand on reprend le thème de la quête de l’innocence, Georges se dirige vers sa destinée. Georges doit mourir, car il a dérangé l’ordre social, il a attaqué la cité, à l’image d’Antigone. Il a buté un vieillard ce qui est affreux car le vieillard symbolise la sagesse, l’ancien, le respect. De plus, il s’attaque à l’ordre social. Le navire, le gouvernail, la cité se réfèrent à La République de Platon. Ce sont ces forces révolutionnaires en Martinique et en Guadeloupe, qui ne sont pas mortes mais qui ont été étouffées par le socialisme réformiste, et qui, latentes, attendent leur heure. Et d’une certaine façon, la stratégie de Georges est la stratégie du Chaos : peu importe le prix, pourvu qu’on ait la liberté. Le prix à payer peut être la nuit.
Vous déployez un système dramaturgique fondé sur l’attente. Je me risque même à voir une dramaturgie en suspension. A la lecture de votre pièce, « En attendant Godot » m’est immédiatement venu à l’esprit et on pense beaucoup au théâtre de l’absurde…
Lors de mon intervention aux congrès des écrivains de la Guadeloupe, j’avais indiqué que ce qui caractérise notre espace aujourd’hui, c’est l’absurde. Ce qui est particulier chez nous, c’est au niveau du discours politique et social : on passe son temps à dire une chose et son contraire : un jour la rupture, un autre l’intégration. Cela constitue un discours qui au final n’a aucun sens, passant en boucle mais non entendu par la population. Cela créait au niveau de la population une situation de stress et un sentiment d’absurdité. J’étais très intéressé par ce langage qui ne produit plus de sens, sinon du bruit, comme chez Ionesco par exemple.
De plus, la production de non-sens s’accompagne du sentiment du vide, sentiment très fort dans la pièce. En Martinique, il se dégage un sentiment d’immobilité, un sentiment d’attente, d’errance, de flottement et puis brusquement l’explosion, suivie d’un assoupissement, au point que nous sommes souvent surpris par ces explosions… Avec 70 % de chômeurs dans certains quartiers, cela ne peut aller bien dans l’esprit collectif : le chômage des jeunes, le sentiment d’enfermement de l’île, la mer étant conçue comme départ et clôture. Entre l’importante population qui veut partir, mais ne le peut faute de moyen, et celle qui veut rentrer au pays, il y a un important jeu de départ et de retour, présent dans la pièce.
Tous ceux qui ont travaillé sur ce langage, sur cette attente, sur ce vide métaphysique, ont eu une forte influence sur mon approche du théâtre et bien sûr Beckett avec En attendant Godot, une pièce qui ne cesse de me fasciner. Cette attente est également présente dans la littérature américaine : une lumière qu’on attend, mais qui ne vient pas.
Votre traitement de l’espace introduit une problématique du tragique…
Chez certains écrivains l’espace domine plus que le temps. Chez nous c’est le temps qui dominait jusqu’alors, à l’exception peut être de Texaco. Les œuvres commencent souvent par an ten lonten. C’est la figure du conte créole alors que dans mes dispositifs, on n’est pas dans le temps, sinon dans le non-temps. L’histoire n’est pas la plus importante : l’important c’est comment cette mémoire interagit dans un lieu, et comment les lieux sont des lieux d’exclusion, ou comment les lieux portent en eux la capacité d’inscrire dans le temps le récit tragique.
Une scène dépouillée, des personnages en proie à une certaine déréliction, votre pièce déroute… Pour autant n’avez-vous pas une lueur d’optimisme quant au devenir de nos sociétés ?
C’est le théâtre expressionniste. J’avais été frappé, étudiant, par l’expressionnisme allemand au cinéma surtout, aussi dans la pensée chez Nietzche notamment… Cette population a une capacité de résistance assez hallucinante, capacité que symbolise Franz d’une certaine manière : capacité à gérer le rapport de force, par la figure du nèg marron, ou dans notre littérature par la figure de compère lapin. Pour moi, en Martinique, c’est la révolution permanente, non pas un choc frontal comme en Haïti, mais une appropriation lente, progressive, des différents champs du pouvoir. Césaire résume bien cette situation lorsqu’il parle dans sa poésie de la stratégie des petits pas. Petit à petit on constate que de nombreux champs sociaux ont été occupés par cette population, notamment par les élites, et qu’il ne leur manque qu’une chose véritablement : le pouvoir économique. Quand on regarde où vont les jeunes, y compris les enfants d’anciens révolutionnaires, on constate qu’ils font pratiquement tous des études de commerce. L’objectif actuel est l’argent, la réussite individuelle, loin de la liberté et de l’égalité, objectifs des générations antérieures.
L’individualisme pose un problème en termes de cohésion sociale, de solidarité, mais il a un avantage en termes de liberté individuelle et d’autonomie pour l’individu. Notre grande problématique, c’est la place de l’individu. On a tendance a tout mettre du côté du collectif, cela minimise la place de l’individu, surtout ceux qui sont en situation de minorité, que ce soit pour leurs pratiques sexuelles, leur manière d’être, de vivre. Si on laisse de côté la littérature, je ne suis pas si pessimiste que ça. Je trouve que ce pays a une capacité à s’adapter, à se renouveler, mais je crois que nous sommes arrivés au bout d’un cycle, et c’est peut-être tout un mouvement nationaliste qui vit ses dernières heures.

La Martinique, été 2009///Article N° : 9365

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