Compte-rendu du second débat

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Les contenus de l’indépendance dans les manuels scolaires
Sur le plan économique, culturel, de modes de vie, de reconnaissance de la culture africaine, peu de traces sauf dans les études de cas. Les études de cas sont le vecteur d’acquisition par l’élève d’une culture extérieure. Mais c’est l’enseignant qui choisit les études de cas en fonction de sa culture personnelle.
La transmission de la culture historique
Les manuels sont-ils les seuls vecteurs ? La famille, les médias jouent également un rôle. Mais par leur statut les manuels ont une crédibilité forte. Le problème se pose quand la vision qu’ils transmettent s’oppose à celle des parents, des films, des émissions de télévision. Cas des enfants d’immigrés nés en France confrontés à des lectures plurielles des indépendances des pays d’origine de leurs parents.
Les évolutions des programmes
Les programmes ne sont pas figés mais peuvent varier aussi en fonction des événements. Ainsi le Tchad a disparu dans les années 80 parce que les armées françaises étaient engagées dans cette région. Le problème est le même pour la recherche historique sur la guerre d’Algérie. De façon générale, les manuels ont tendance à laisser moins de place au document et à favoriser la réflexion à partir d’une problématique (par exemple les handicaps au développement dans le cas de l’Algérie ou l’économie subsaharienne)
Le décodage des images
C’est un problème d’âge et de formation des enseignants. Certains enseignants se laissent prendre par leur contenu émotionnel, faute d’une approche scientifique. Le décodage est la marque du pouvoir. Celui qui décode, l’image, le texte, les relations humaines, garde le pouvoir dans sa classe. On peut espérer que le professeur d’histoire saura expliquer sur l’image Nasser-Ben Bella, que Ben Bella n’est pas chef d’Etat et que Nasser soutient l’indépendance de l’Algérie mais rien n’est moins sûr. Quand on supprime les trois quarts des enseignements au titre de la formation continue, c’est le risque qu’on court. Il existe des livres du maître mais ils sont très austères. Contestations. L’éducation à l’image a été introduite dans tous les ordres de l’enseignement depuis les arts plastiques jusqu’aux concours de recrutement du CAPES. Mais la représentation théorique est victime du rétrécissement du nombre d’heures. Le travail de l’enseignement est de donner les clés des codes sur le langage, le regard, la gestuelle. Mais nous sommes dans un système de déferlement d’images où les flux submergent la capacité d’y résister.
L’image et les droits de reproduction
Ce sont toujours les mêmes images qu’on retrouve dans les manuels à cause des droits de reproduction que l’éditeur a achetés et qu’il veut conserver. Apporter des images originales a un coût économique. C’est pourquoi les Clionautes ont mis en ligne une banque d’images libres de droits destinés aux enseignants et non aux éditeurs qui voudraient les capturer. Il faut être de plus en plus vigilants sur les problèmes de droits. Ce qui était permis hier ne l’est plus aujourd’hui.
Le timbre et sa représentation
C’est comme la monnaie une affirmation figurée de l’indépendance des pays africains. L’étude de ces deux objets de collection peut être une introduction concrète et passionnante à la représentation que les pays et leurs dirigeants ont d’eux-mêmes et de leur histoire

///Article N° : 10118

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