Événements

Le bestiaire dans la littérature africaine d’expression française
Trois rencontres animées par Boniface Mongo-Mboussa (critique littéraire) « C’est dans l’animal qu’il faut creuser pour déterrer les limites de l’homme*. »

Français

Tel est le projet qui sous-tend ces rencontres.

De la tradition orale dont l’un des maîtres fut Amadou Hampaté Bâ aux textes contemporains – Alain Mabanckou compte parmi les plus représentatifs -, le bestiaire est omniprésent dans la littérature africaine d’expression française.

De même, dans les Caraïbes, les figures animales – certaines sont héritées de l’Afrique – occupent une place privilégiée dans les contes.

Les animaux sont des supports pédagogiques privilégiés : ils contribuent à instruire les humains (La Belle Histoire de Leuk-le lièvre d’Abdoulaye Sadji et Léopold Sédar Senghor) ou à dénoncer la dictature d’un régime (En attendant le vote des bêtes sauvages d’Ahmadou Kourouma), ou encore à renverser la prétendue supériorité de l’humain sur l’animal (La Vie et demie de Sony Labou Tansi).

-Alain Mabanckou (romancier, prix Renaudot 2006 avec
Mémoires de porc-épic)

Poète, romancier et critique, Alain Mabanckou s’est imposé comme l’une des voix majeures de la littérature francophone. Son roman Mémoires de porc-épic (prix Renaudot 2006) revisite une croyance populaire selon laquelle certains êtres humains possèdent un double animal. Un certain Kibandi demande à son alter ego d’accomplir à l’aide de ses piquants toute une série de meurtres qui suscitent colère et émoi dans le village.
Un récit picaresque et truculent où l’ironie et l’inventivité bousculent les codes narratifs.

* Koulsy Lamko, La Phalène des collines, Paris, Le Serpent à Plumes, 2002.
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