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Adapté du roman d’Hamid Skif (écrivain, poète et journaliste algérien), la GEOGRAPHIE DU DANGER est un solo « coup de poing » sur le parcours d’un sans-papiers, qui vit depuis des mois terré dans une chambre de bonne, envahi par le sentiment d’enfermement, de rejet, d’isolement, de peur, d’incompréhension, d’impuissance.

Comme la « Métamorphose » de Kafka où l’enfermement se transforme au quotidien en quelque chose de naturel, il choisit avec la GEOGRAPHIE DU DANGER d’employer un langage plus direct, commun, accessible et terriblement contemporain.

Comme une fiction réelle, Hamid BEN MAHI souhaite faire résonner les mots d’Hamid Skif, un témoignage fort, émouvant.

Performance des corps et des mots, prise de parole directe, environnement sonore puissant, danse intime et répétitive jusqu’à l’explosion, seront les maîtres mots de cette chorégraphie.

Dans la continuité des créations précédentes, Hamid BEN MAHI inscrit cette création autour de la parole, des mots, du mouvement, de l’enfermement, grâce à un engagement dansé, singulier et contemporain, en échos aux interrogations de la société.

Je danse parce que je ne peux pas rester immobile, je parle parce que je ne peux plus rester silencieux…
[…] Maintenant, je rase les murs, me terre la nuit tombée, refuse les contacts, évite tout ce qui peut signaler mon existence dans la géographie du danger : gares, ghettos, d’immigrés, stations de métro, quartiers chauds, bars, sorties de grands magasins, stades et dancings louches. Je n’existe même pas pour les employeurs successifs ne cherchant à connaître ni identité ni rien d’autre de ma personne. Nous sommes quittes de cette mutuelle non-reconnaissance. Je n’ai plus de nom, plus de prénom, rien que des pseudonymes. » – Extrait