Événements

Gregory Maqoma (Vuyani Dance Theater) et Erik Truffaz Quartet – Festival de Marseille _ Danse et Arts multiples 2013
18ème édition Kudu

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En 2011, le public du Festival de Marseille découvrait Gregory Maqoma. Le jeune chorégraphe sud-africain était invité à présenter son Southern Comfort et à danser Bound, pièce de son ami Sidi Larbi Cherkaoui. Il revient avec une création où sa danse explosive rencontre le jazz joyeux du trompettiste Erik Truffaz.

Kudu, c’est l’histoire d’une certaine fraternité. Celle qui rapproche cet instrument traditionnel à vent taillé dans une corne d’antilope (donnant son nom à la pièce) à son alter ego occidental, la trompette.

Car Kudu, c’est d’abord cette rencontre étonnante : celle de la danse puissante et incroyablement musicale, agile et souple de Gregory Maqoma et de l’univers flamboyant, coloré et pop du trompettiste Erik Truffaz, connu pour son habileté à mélanger les courants musicaux.

Kudu, c’est aussi l’expérience d’une création singulière débutée en Afrique du Sud en 2012 et présentée en création à Marseille. Un enrichissement qui a offert aux artistes la possibilité de pousser plus loin encore l’introspection de leur art respectif, leur permettant d’approfondir, au-delà des cultures et des continents, les liens indissociables entre le mouvement des corps et les vibrations du son. Quel que soit l’instrument.

Kudu, c’est encore la puissance de la danse de Gregory Maqoma : sculpturale qui semble surgir de l’ombre comme des profondeurs de l’âme. Une danse puissante, déliée, rapide et incroyablement musicale.

Une danse dont l’extrême technicité renvoie à des états de grâce, presque spirituels, où violence et énergie semblent se fondre dans une matière commune : « Lors de cette création, nous avons vécu une émotion rare, nous nous sommes tous sentis enveloppés par une magnifique énergie qui nous libérait de nos entraves habituelles », note le compositeur à ce sujet.

Kudu est avant tout une pièce poétique et épique, calme et tempétueuse, éloge de la lenteur assumant ses silences, ses étirements, ses intimités, composée à partir des portraits intimes de ses interprètes, Gledwar, Thérèse, Nossi, Shawn, Lebo, Pura, Lulu, Rosalie, Xoli. De leur relation à la danse, à la musique. À l’autre.
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