Fiche Structure
Cinéma/TV Histoire/société
APACA
Statut : Association, ASBL
Adresse : 6, Grande Rue 25000 Besançon
Pays concerné : France
Téléphone(s) : 03 81 81 39 70 | +33 6 67 01 43 25 (GSM)

Français

PREAMBULE

Un constat, Besançon et la Franche-Comté sont « Terre d’Afrique » :

– Beaucoup de ressortissants africains résidants à Besançon sont regroupés en associations et travaillent pour faire connaître les richesses de leur pays.

– Plusieurs associations de la région soutiennent des projets en Afrique (santé, éducation, agriculture…), d’autres, oeuvrent pour des actions de sensibilisation au développement. Nous avons identifié, suite à un travail mené en juillet 2005, 93 associations de ressortissants africains ou de personnes travaillants en lien avec l’Afrique basées à Besançon. Elles interviennent sur 17 pays. (il n’y en avait que 32 en 1996 à la création de l’APACA).

– De nombreuses collectivités comtoises sont partenaires avec l’Afrique au travers de jumelages et d’actions de coopération décentralisée.

Une concertation locale des différents intervenants sur ce continent s’est organisée de manière informelle dans les années 90 à l’initiative des quelques responsables pour favoriser des échanges d’expériences pour capitaliser les initiatives qui souvent se déroulaient dans des pays similaires sans information concertée.

Une coordination a vu le jour en 1995 intitulée « collectif négritude » constituée de 21 associations de ressortissants africains et de personnes oeuvrant en direction de l’Afrique. Rapidement la nécessité d’un travail en commun montrant les richesses de ce grand continent a été exprimée.

En 1996 L’APACA (Association pour la Promotion des Arts et Cultures d’Afrique) créée le 26 février (J.O. du 17/04/96) a pour mission de :

– Actualiser un fascicule répertoriant les acteurs régionaux du développement en Afrique noire francophone.

– Créer un événement fédérateur, grand public, pour sensibiliser et informer de ce qui se vit localement tant par les associations de ressortissants africains que par les ONG comtoises.

– Montrer qu’il existe une réelle pluralité de cultures en Afrique ne s’exprimant pas forcément par la danse, le chant, la cuisine ou des costumes traditionnels voire d’un folklore désuet et passéiste.

L’objet de l’association, réaffirmé lors de l’assemblé générale extraordinaire du 22/09/2004 est « Cette association a pour but de favoriser, par des échanges entre les ressortissants du continent africain (association ou individuels) et des individus, associations ou Organisations Non Gouvernementales oeuvrant en direction du continent africain, la mise en place de manifestations, conférences ou publications en vue de sensibiliser la population franc-comtoise aux richesses culturelles et artistiques de ce continent. Cela se fera au travers d’exposition (peintures, sculptures, photographies…), de projections cinématographiques, de musique, de gastronomie… »





APACA – Une expérience reconnue

En 1996 : du 29 avril au 10 mai organisation du premier festival de films africains à Besançon intitulé « Lumières d’Afrique » – Cultures et cinéma – Cette initiative a été une grande réussite : 12 films projetés dont 4 courts métrages, 1.300 spectateurs, trois réalisateurs présents, une soirée de Gala, une exposition, des contes, des actions de sensibilisation avec les scolaires, des repas africains dans les écoles primaires de Besançon et au restaurant universitaire de la Bouloie…

Cette manifestation a conquit un public ouvert aux réalités de l’Afrique ainsi que les cinéphiles, heureux de découvrir es productions ne sont présentées dans la capitale comtoise au regard des nombreuses difficultés de diffusion de films à petit budget sans beaucoup de copies disponibles en France. Cette manifestation a permis aussi de lier des liens très forts entre les différentes associations participantes et de sensibiliser des populations éloignées des problématiques de développement.

Au moment de l’évaluation, l’APACA a souhaité, en accord avec le collectif négritude, recommencer cette opération, tous les deux ans si possible, pour continuer à maintenir le lien entre les acteurs du développement en Franche-Comté au travers de supports grands public et avec les cinéphiles qui découvrent un autre visage de l’Afrique.

En 1999, profitant du coup de projecteur de la « Semaine de la Solidarité Internationale », les membres de l’association ont proposé du 15 au 21 novembre 6 films dans trois villes de la région avec la présence de deux réalisateurs. Beau succès avec 450 spectateurs et la délocalisation des projections.

Ces deux événements ont permis d’identifier un public averti de cinéphiles et de sensibiliser aux réalités vécues positivement sur le continent africain au travers d’un support très peu utilisé qu’est le cinéma.

Depuis cette date, les membres de l’association se tiennent régulièrement informés de l’actualité du cinéma africain et des campagnes d’éducation au développement, participent à des forums, assistent aux projections des films sélectionnés au festival de Cannes ou au FESPACO, et se tiennent informés sur les sorties de films du sud. Ils échangent régulièrement avec d’autres festivals comme celui de Sainte Foy les Lyon (Caravane des cinémas d’Afrique), Amiens, Nantes, Apt…. Les membres de l’association s’intéressent aux productions cinématographiques qui arrivent d’Alger et du Cap en passant par Antananarive et Yaoundé. L’APACA a le souci de montrer la diversité des cultures de tout le continent, francophone, anglophone, arabophone ou lusophone.

Les travaux informels du collectif négritude sont depuis repris par une instance spécifique voulue par les pouvoirs publics régionaux, le Cercoop (Centre de Ressources pour la Coopération Décentralisée en Franche-Comté).

En 2003, à nouveau dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale, une programmation riche a été faite du 12 au 23 novembre avec 14 films, 6 courts métrages et trois documentaires. Plus de 700 spectateurs entre le Mégarama et le petit Kursaal avec une exposition de photos, une exposition de gouaches originales de visages de femmes africaines, une avant première nationale, la venue d’Eriq Ebouaney et un hommage au cinéma algérien dans la cadre de l’année de l’Algérie en France (soirée de clôture placée sous la présidence de Mr le consul d’Algérie à Besançon). Un partenariat avec la Librairie Camponovo et un appui de la ville de Besançon, la maison des étudiants, le conseil général du Doubs, le conseil Régional de Franche-Comté. Un Partenariat avec le programme « apprentis et lycéens au cinéma » initié par le conseil Régional de Franche-Comté.



En 2004, nouvelle proposition du festival « Lumières d’Afrique », avec une programmation étoffée et des innovations avec les « écrans blancs ». En tout 15 films longs métrages de fiction, 11 courts métrages, 9 documentaires et la venue de 7 réalisateurs. 2004 a vu aussi un hommage à Jean Rouch, ethnologue, cinéaste renommé décédé tragiquement en début d’année. Une innovation aussi avec un programme enfant le dimanche matin composé d’un conte présenté par un conteur africain et un film pour enfants.

Une section « mémoires d’Afrique », dans la ville natale des frères Lumières avec des images anciennes d’un pays. Le Niger a été choisi en 2004 avec le décès de Jean Rouch Présentation du premier long métrage d’un réalisateur du pays avec Cabascabo de Oumarou Ganda datant de 1969 et des images restaurées de 1925 En chaland sur le moyen Niger et la présence de Mr Inoussa Ousseini, ambassadeur du Niger à l’Unesco, ancien collaborateur de Jean Rouch..

Des propositions annexes avec une exposition intitulée « Vues d’Afrique » présentée par des photographes bisontins amateurs ayant découvert des pays d’Afrique (500 visiteurs du 11 au 14 novembre), et une proposition en lien avec le muséum d’histoire naturelle de la citadelle de Besançon autour de la collection riche et rare de masques d’Afrique spécialement de cote d’ivoire.

Un partenariat nouveau avec le cinéma Marché Beaux Arts et le Cinéma Plazza Victor Hugo du centre ville de Besançon qui nous ont accueilli dans de très bonnes conditions. En tout 1200 spectateurs sur l’ensemble des séances.

Un partenariat maintenu avec la librairie Camponovo qui accepte de présenter une vitrine composée de beaux livres et d’ouvrages de littérature traitant de l’Afrique et dote le tirage au sort de la soirée de clôture effectué à partir des billets de vote « coup de cœur du public ».

« Le coup de cœur du public », le public à chaque séance vote et met une note de 0 à 10. Le film primé est diffusé gratuitement le dernier jour. C’est Les Yeux Secs de Narjiss Nedjar qui a été primé en 2004.

Une manifestation qui a été labellisé « événement culturel Télérama »



En 2005

Pour cette édition 17 films, 9 courts métrages et 13 documentaires. 12 invités dont 9 réalisateurs. Une programmation importante profitant des anniversaires et événements 2005 à savoir, les 50 ans du cinéma africain d’Afrique noire francophone, de l’année du Brésil en France et du 60 ° anniversaire de la libération des camps. A chaque foi un film ou documentaire traitant du sujet en lien avec l’Afrique.

De belles rencontres aussi avec les « écrans blancs » et la présence de Mahamat Saleh Haroun avec Kalala (dont le dernier long métrage est en sélection au prochain festival de Venise), de Thérèse Mbissine Diop (première actrice noire avec le film de Sembene Ousmane « La noire de et des échanges très forts autour de Manderlayet du documentaire Noirs dans les camps Nazi du journaliste Serge Billé.

Un programme enfant renforcé avec un après-midi « contes » et l’avant première nationale de Kirikou 2 en étroit partenariat avec l’UNICEF.

La fréquentation a quasi doublé sur l’ensemble des propositions entre autre grâce à une communication accrue et l’appui des nombreux partenaires.

La section « mémoire d’Afrique » était dédiée au Burkina Faso, avec des images anciennes rares et le premier film d’un réalisateur Burkinabé, Le sang des parias en présence du représentant de l’ambassadeur du Burkina Faso à Paris.

À l’issue du film de clôture, distribution aux spectateurs de véritables graines de Baobab et de graines de Baobab en chocolat réalisées avec des fèves de cacao camerounaises par l’un de nos partenaire. Petit clin d’œil au visuel de l’affiche. Le chocolat a été apprécié, les graines commencent à pousser… C’est là aussi un moyen de maintenir le lien et valoriser les cultures africaines.

Partenariat nouveau avec l’OTU qui a permis à deux étudiants dans le cadre d’un concours de gagner un WE à Paris.