Fiche Film
Cinéma/TV
LONG Métrage | 2002
Pacification en Algérie
Pays concerné : Algérie
Durée : 140 minutes
Genre : historique
Type : série documentaire

Français

Le sale boulot et La politique du mensonge

France-Algérie
Langues : français/arabe, st français

Première partie : « Le Sale Boulot » (70mns)
Comment a-t-on justifié la « sale guerre » menée par la France en Algérie ? Comment a-t-on pu laisser faire, accepter l’inacceptable, la torture et la barbarie ? André Gazut effectue un va-et-vient entre témoignages d’appelés et de militants algériens, images d’actualités et discours officiels, les met en perspective pour dépasser le seul constat d’horreur, démonter les ressorts de la répression et construire une mémoire de cette guerre.
La première partie de Pacification en Algérie débute en 1945 pour s’interrompre en 1956. En mai 1945, Paris fête la fin de la barbarie nazie, alors qu’au même moment, de l’autre côté de la Méditerranée, l’armée française massacre plus de 10 000 personnes en Algérie en représailles au soulèvement nationaliste de Sétif. Les Algériens, qui ont combattu l’Allemagne aux côtés des Français, réclament l’indépendance. Mais la France s’accroche à son empire, croyant défendre sa grandeur perdue. Dans l’imagerie coloniale de l’époque, l’Algérie ne serait rien sans l’œuvre civilisatrice de la France. « L’Algérie, c’est la France », dit François Mitterrand, et, quand en 1954 commence véritablement la guérilla du FLN, les
gouvernements de la IVe République vont laisser carte blanche à l’armée pour rétablir l’ordre. On dépoussière les lois de « responsabilité collective » abrogées à la Libération par De Gaulle, on censure la presse, on ouvre des « camps de regroupement », on menace les soldats qui oseraient dénoncer les tortures : c’est la « pacification » de l’Algérie, officiellement une opération de police, en fait une véritable guerre qui va s’intensifier en 1958 avec le vote des pleins pouvoirs à l’armée.
Où finit la soumission à l’autorité ? Où commence la responsabilité de l’individu ? Chaque personne confrontée à la violence se pose ces questions. A travers des témoignages d’appelés mais aussi de militants algériens, se construit une mémoire de cette guerre.

Deuxième Partie : « La politique Du mensonge » (70 mns)
Dans la seconde partie de Pacification en Algérie, André Gazut pose la question des responsabilités, morales et politiques, des élites. Un réquisitoire accablant.
Les atrocités de la guerre d’Algérie sont connues. Pourtant les appelés ont subi des pressions pour ne pas parler à leur retour ; Le Général de Bollardière est sanctionné pour s’être opposé à la torture ; Guy Mollet, Président du Conseil, nie devant le Parlement toute pratique honteuse…
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