Fiche Film
Cinéma/TV
LONG Métrage | 2016
Sauteurs (Les) | Those Who Jump
Date de sortie en France : 05/04/2017
Pays concerné : Danemark
Support : DCP
Durée : 80 minutes
Genre : portrait
Type : documentaire
Français
L’enclave espagnole de Melilla (l’Europe sur une terre africaine) est située au Nord du Maroc. Sur la montagne qui la surplombe vit environ un millier de migrants africains, surveillant la frontière, un système de clôture séparant le Maroc de l’Espagne. Abou, originaire du Mali est l’un d’eux – le protagoniste devant la caméra ainsi que la personne qui filme. Sur une période de plus d’un an, il a sans cesse persisté à sauter la clôture.
A clôture, ils doivent affronter les barbelés, le gaz automatique au poivre et des autorités brutales. Après chaque tentative ratée, ils retournent au Mount Gurugú, cherchant de la nourriture dans les villages environnants, essayant de mettre une sorte d’ordre dans le camp et regagner confiance en eux encore. certains abandonnent et et rentrent chez eux, d’autres ne reviennent jamais vivants de la clôture.
En regardant à travers l’objectif, Abou trouve peu à peu l’expression et le sens de sa situation. « Quand je film, je sens que j’existe ». Mais après 16 mois sur la montagne, Abou est proche d’un tragique accident à la clôture. Retourner au Mali n’est pas une option pour lui, et il devient plus déterminé que jamais à poursuivre son rêve d’une vie meilleure en Europe.
LES SAUTEURS, en fin de compte un film sur la réalisation de film, est un portrait d’Abou sur le combat pour la dignité et la liberté, sur l’une des frontières les plus militarisées au monde.
Un film de Moritz Siebert, Estephan Wagner, Abou Bakar Sidibé
Danemark, 2016, Documentaire, 1h20, langues: Français / Bambara, sous-titrées
ENTRETIEN AVEC LES REALISATEURS
Les Sauteurs est une expérience documentaire – le protagoniste devient le documentariste. Comment cette collaboration est-elle venue ? Où et comment vous êtes-vous rencontrés ?
Moritz Siebert, Estephan Wagner : Le terme « expérience » illustre très bien le processus. Au cours de nos recherches pour le projet, nous voulions trouver une approche qui, si tout se déroulait bien, allait ajouter une nouvelle qualité aux travaux déjà existants sur le thème. Nous sommes entrés en contact avec Abou Bakar Sidibé et d’autres réfugiés grâce à un photographe de Melilla, qui avait travaillé pendant des années sur le sujet. Au début, nous avions donné une caméra à Abou et à son ami Baba en leur expliquant les bases du tournage. Puis ils ont commencé à filmer. Quand nous avons découvert les premières images, Il s’est avéré qu’Abou avait filmé beaucoup plus que ce que nous espérions. Nous sentions qu’il s’amusait à manier la caméra. Ceci s’est intensifié avec notre collaboration. Au début, nous avions des idées précises sur ce qu’Abou pouvait filmer. Cependant, pendant le tournage, beaucoup d’entre elles s’avéraient irréalisables. En fin de compte, ce qui était le plus intéressant et que nous n’aurions jamais pensé à faire, étaient les choses qu’Abou avait filmées, comme par exemple les scènes du petit âne et son utilisation de la musique.
Moritz et Estephan, la décision de passer la caméra aux protagonistes est particulière. Abou, quelle a été votre motivation pour accepter ce matériel ?
Abou Bakar Sidibé : Tout au long du projet ma motivation a changé. Au début, le fait de recevoir de l’argent était l’aspect le plus important. Cela signifiait que je pouvais acheter de la nourriture pour mes amis et moi-même et que je n’avais plus à mendier ou à chercher de la nourriture dans les poubelles. En même temps, c’était très important pour moi que la montagne et tout ce qui s’y passait soient documentés, afin que notre histoire, mon histoire, ne soit pas oubliée un jour. J’avais besoin de montrer que nous étions en vie, que nous étions des êtres humains et non des fantômes.
Moritz Siebert, Estephan Wagner : Abou avait filmé pendant presque trois mois avant, et après seize mois sur la montagne de Gurugu, il a finalement réussi à sauter la barrière. Nous nous rendions à Melilla toutes les quatre semaines pour rencontrer Abou sur la montagne. Les vidéos avaient été faites par Abou lui-même et en partie par ses amis. Ensemble, nous faisions des exercices mineurs de tournage : nous parlions des différentes façons de résoudre des scènes.
Comment la caméra a-t-elle été vécu dans le camps ?
Abou Bakar Sidibé : À un moment donné, plus de mille personnes vivaient dans le camp, et bien sûr je ne les connaissais pas toutes. Tous ne voulaient pas être filmés. J’ai donc filmé seulement les gens dont j’étais proche et qui me faisaient confiance. Au début, je voulais capturer notre vie là-bas sur la montagne. Pendant le tournage, j’ai découvert de plus en plus de détails qui m’avaient échappé jusqu’ici. Soudain, j’ai perçu différents moments, y compris de beaux moments – par exemple, comment la lune scintille la nuit sur la mer calme. Cela faisait aussi partie de notre vie, dans cette misère, et c’était important pour moi. À un certain moment, j’ai commencé à mettre de la musique directement sur les images à partir de mon téléphone. De cette façon, je voulais exprimer des sentiments et montrer que nous étions en vie. Ces images qui existent maintenant préservent ces moments pour l’avenir. En même temps, filmer est devenu pour moi un devoir, une mission significative pendant la longue attente sur la montagne.
Dans quelle mesure avez-vous travaillé ensemble pendant le processus d’édition ? Comment le texte de la voix-off s’est-il développé ?
Moritz Siebert, Estephan Wagner Estephan a monté le film à Copenhague, et Moritz a pu y prendre part en utilisant une copie de montage sur son ordinateur à Berlin. A ce moment-là, Abou vivait en Espagne, puis plus tard dans différents logements dans le sud de l’Allemagne en tant que demandeur d’asile. Cela a ralenti temporairement notre collaboration. Notre collaboration la plus intensive fut sur la voix off. Abou a commencé à écrire son histoire lorsqu’il est arrivé en Allemagne. Ensemble, nous avons développé des idées pour la voix off à partir des entrevues audio que nous avions menées pendant et après le tournage. Nous mélangions souvent ces texte à des passages filmés pour ensuite les envoyer à Abou, qui à son tour faisait des changements et des ajouts. En octobre 2015, nous avons tourné en une journée la voix off préliminaire à l’aide d’une caméra vidéo. Toutes les fois où nous voulions faire un changement ou une modification, nous en discutions avec Abou pour trouver un accord. Il parlait ensuite directement sur son téléphone et envoyait le fichier audio à Moritz, à Berlin. Moritz faisait une présélection et l’envoyait à son tour à Estephan à Copenhague, où l’intégrait au montage.
Réalisateurs : Mortiz Siebert, Estephan Wagner
Coréalisateur : Abou Bakar Sidibé
Caméra
Abou Bakar Sidibé
Monteur
Estephan Wagner
Montage Son et Mixage
Henrik Garnov
Coloriste
Maria Klarklund
Post-Production
Kong Gulerod
Film Conception Graphique
Niels Christian Konrad Nielsen
Production
Final Cut for Real Signe Byrge Sørensen, Heidi Elise Christensen
www.final-cut.dk/films2.php?mit_indhold_id=3&films_id=26
Produit avec le support de Danida, Danish Film Institute, Film Workshop, BMU Fondation Produit avec la collaboration de Mette Hoffman Meyer
Distribution : Widehouse Distribution
PRIX
BERLINALE 2016 – sélection Forum Prix du Jury œcuménique
Documenta Madrid Second Prix du Jury
Hamptons Intl FF Mention Spéciale
Dok Fest Munchen Mention Spéciale du Jury
Docs against gravity Prix Amnestie Internationale
Lichter Film Festival Prix du Film International
Salina Film Festival Prix Tasca D’Almerita et Prix meilleur montage
Camden International Film Festival Mention Spéciale du Jury
DMZ Docs Prix de l’Oie Blanche
Hamptons Film Festival Mention Honorable du Jury
Porto Post Doc Prix du meilleur réalisateur émergent et Mention Honorable du Jury
SELECTIONS OFFICIELLES
HONG KONG INTERNATIONAL FILM FESTIVAL Chine
TRUE FALSE FILM FESTIVAL Etats-Unis
CROSSING EUROPE Autriche
DOCAVIV Israël
DURBAN FF Afrique du Sud
AFIDOCS Etats-Unis
DOKUFEST KOSOVO Kosovo
GALWAY FILM FEADH Irlande
MELBOURN INTERNATIONAL FILM FESTIVAL Australie
LUSSAS France
MILANO FILM FESTIVAL Italie
CAMDEN FILM FESTIVAL Etats-Unis
ZURICH FILM FESTIVAL Suisse
MOLDOX Moldavie
WAR ON SCREEN France
FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE DE NAMUR Belgique
ZIMBABWE INTERNATIONAL FILM FESTIVAL Zimbabwe
BFI Royaume-Uni
CINEMIGRANTE FILM FESTIVAL Argentine
PRIX EUROPA Allemagne
NORDISK PANORAMA Suède
ANTALYA FILM FESTIVAL Turquie
A clôture, ils doivent affronter les barbelés, le gaz automatique au poivre et des autorités brutales. Après chaque tentative ratée, ils retournent au Mount Gurugú, cherchant de la nourriture dans les villages environnants, essayant de mettre une sorte d’ordre dans le camp et regagner confiance en eux encore. certains abandonnent et et rentrent chez eux, d’autres ne reviennent jamais vivants de la clôture.
En regardant à travers l’objectif, Abou trouve peu à peu l’expression et le sens de sa situation. « Quand je film, je sens que j’existe ». Mais après 16 mois sur la montagne, Abou est proche d’un tragique accident à la clôture. Retourner au Mali n’est pas une option pour lui, et il devient plus déterminé que jamais à poursuivre son rêve d’une vie meilleure en Europe.
LES SAUTEURS, en fin de compte un film sur la réalisation de film, est un portrait d’Abou sur le combat pour la dignité et la liberté, sur l’une des frontières les plus militarisées au monde.
Un film de Moritz Siebert, Estephan Wagner, Abou Bakar Sidibé
Danemark, 2016, Documentaire, 1h20, langues: Français / Bambara, sous-titrées
ENTRETIEN AVEC LES REALISATEURS
Les Sauteurs est une expérience documentaire – le protagoniste devient le documentariste. Comment cette collaboration est-elle venue ? Où et comment vous êtes-vous rencontrés ?
Moritz Siebert, Estephan Wagner : Le terme « expérience » illustre très bien le processus. Au cours de nos recherches pour le projet, nous voulions trouver une approche qui, si tout se déroulait bien, allait ajouter une nouvelle qualité aux travaux déjà existants sur le thème. Nous sommes entrés en contact avec Abou Bakar Sidibé et d’autres réfugiés grâce à un photographe de Melilla, qui avait travaillé pendant des années sur le sujet. Au début, nous avions donné une caméra à Abou et à son ami Baba en leur expliquant les bases du tournage. Puis ils ont commencé à filmer. Quand nous avons découvert les premières images, Il s’est avéré qu’Abou avait filmé beaucoup plus que ce que nous espérions. Nous sentions qu’il s’amusait à manier la caméra. Ceci s’est intensifié avec notre collaboration. Au début, nous avions des idées précises sur ce qu’Abou pouvait filmer. Cependant, pendant le tournage, beaucoup d’entre elles s’avéraient irréalisables. En fin de compte, ce qui était le plus intéressant et que nous n’aurions jamais pensé à faire, étaient les choses qu’Abou avait filmées, comme par exemple les scènes du petit âne et son utilisation de la musique.
Moritz et Estephan, la décision de passer la caméra aux protagonistes est particulière. Abou, quelle a été votre motivation pour accepter ce matériel ?
Abou Bakar Sidibé : Tout au long du projet ma motivation a changé. Au début, le fait de recevoir de l’argent était l’aspect le plus important. Cela signifiait que je pouvais acheter de la nourriture pour mes amis et moi-même et que je n’avais plus à mendier ou à chercher de la nourriture dans les poubelles. En même temps, c’était très important pour moi que la montagne et tout ce qui s’y passait soient documentés, afin que notre histoire, mon histoire, ne soit pas oubliée un jour. J’avais besoin de montrer que nous étions en vie, que nous étions des êtres humains et non des fantômes.
Moritz Siebert, Estephan Wagner : Abou avait filmé pendant presque trois mois avant, et après seize mois sur la montagne de Gurugu, il a finalement réussi à sauter la barrière. Nous nous rendions à Melilla toutes les quatre semaines pour rencontrer Abou sur la montagne. Les vidéos avaient été faites par Abou lui-même et en partie par ses amis. Ensemble, nous faisions des exercices mineurs de tournage : nous parlions des différentes façons de résoudre des scènes.
Comment la caméra a-t-elle été vécu dans le camps ?
Abou Bakar Sidibé : À un moment donné, plus de mille personnes vivaient dans le camp, et bien sûr je ne les connaissais pas toutes. Tous ne voulaient pas être filmés. J’ai donc filmé seulement les gens dont j’étais proche et qui me faisaient confiance. Au début, je voulais capturer notre vie là-bas sur la montagne. Pendant le tournage, j’ai découvert de plus en plus de détails qui m’avaient échappé jusqu’ici. Soudain, j’ai perçu différents moments, y compris de beaux moments – par exemple, comment la lune scintille la nuit sur la mer calme. Cela faisait aussi partie de notre vie, dans cette misère, et c’était important pour moi. À un certain moment, j’ai commencé à mettre de la musique directement sur les images à partir de mon téléphone. De cette façon, je voulais exprimer des sentiments et montrer que nous étions en vie. Ces images qui existent maintenant préservent ces moments pour l’avenir. En même temps, filmer est devenu pour moi un devoir, une mission significative pendant la longue attente sur la montagne.
Dans quelle mesure avez-vous travaillé ensemble pendant le processus d’édition ? Comment le texte de la voix-off s’est-il développé ?
Moritz Siebert, Estephan Wagner Estephan a monté le film à Copenhague, et Moritz a pu y prendre part en utilisant une copie de montage sur son ordinateur à Berlin. A ce moment-là, Abou vivait en Espagne, puis plus tard dans différents logements dans le sud de l’Allemagne en tant que demandeur d’asile. Cela a ralenti temporairement notre collaboration. Notre collaboration la plus intensive fut sur la voix off. Abou a commencé à écrire son histoire lorsqu’il est arrivé en Allemagne. Ensemble, nous avons développé des idées pour la voix off à partir des entrevues audio que nous avions menées pendant et après le tournage. Nous mélangions souvent ces texte à des passages filmés pour ensuite les envoyer à Abou, qui à son tour faisait des changements et des ajouts. En octobre 2015, nous avons tourné en une journée la voix off préliminaire à l’aide d’une caméra vidéo. Toutes les fois où nous voulions faire un changement ou une modification, nous en discutions avec Abou pour trouver un accord. Il parlait ensuite directement sur son téléphone et envoyait le fichier audio à Moritz, à Berlin. Moritz faisait une présélection et l’envoyait à son tour à Estephan à Copenhague, où l’intégrait au montage.
Réalisateurs : Mortiz Siebert, Estephan Wagner
Coréalisateur : Abou Bakar Sidibé
Caméra
Abou Bakar Sidibé
Monteur
Estephan Wagner
Montage Son et Mixage
Henrik Garnov
Coloriste
Maria Klarklund
Post-Production
Kong Gulerod
Film Conception Graphique
Niels Christian Konrad Nielsen
Production
Final Cut for Real Signe Byrge Sørensen, Heidi Elise Christensen
www.final-cut.dk/films2.php?mit_indhold_id=3&films_id=26
Produit avec le support de Danida, Danish Film Institute, Film Workshop, BMU Fondation Produit avec la collaboration de Mette Hoffman Meyer
Distribution : Widehouse Distribution
PRIX
BERLINALE 2016 – sélection Forum Prix du Jury œcuménique
Documenta Madrid Second Prix du Jury
Hamptons Intl FF Mention Spéciale
Dok Fest Munchen Mention Spéciale du Jury
Docs against gravity Prix Amnestie Internationale
Lichter Film Festival Prix du Film International
Salina Film Festival Prix Tasca D’Almerita et Prix meilleur montage
Camden International Film Festival Mention Spéciale du Jury
DMZ Docs Prix de l’Oie Blanche
Hamptons Film Festival Mention Honorable du Jury
Porto Post Doc Prix du meilleur réalisateur émergent et Mention Honorable du Jury
SELECTIONS OFFICIELLES
HONG KONG INTERNATIONAL FILM FESTIVAL Chine
TRUE FALSE FILM FESTIVAL Etats-Unis
CROSSING EUROPE Autriche
DOCAVIV Israël
DURBAN FF Afrique du Sud
AFIDOCS Etats-Unis
DOKUFEST KOSOVO Kosovo
GALWAY FILM FEADH Irlande
MELBOURN INTERNATIONAL FILM FESTIVAL Australie
LUSSAS France
MILANO FILM FESTIVAL Italie
CAMDEN FILM FESTIVAL Etats-Unis
ZURICH FILM FESTIVAL Suisse
MOLDOX Moldavie
WAR ON SCREEN France
FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE DE NAMUR Belgique
ZIMBABWE INTERNATIONAL FILM FESTIVAL Zimbabwe
BFI Royaume-Uni
CINEMIGRANTE FILM FESTIVAL Argentine
PRIX EUROPA Allemagne
NORDISK PANORAMA Suède
ANTALYA FILM FESTIVAL Turquie
English
Those Who Jump
Mount Gurugu overlooks the Spanish enclave of Melilla on northern Africa’s Mediterranean coast. The European Union and Africa are separated here by a high-security border facility consisting of three fences. Refugees, mostly from the sub-Saharan region, live in the tree-covered foothills, from where they try to cross the land border between Morocco and Spain. One of them is Abou Bakar Sidibé from Mali, who in Les Sauteurs is both the protagonist and the one doing the documenting. After 14 months in the informal camp and numerous failed attempts to beat the fence system, Abou starts filming – his daily routine, his surroundings, the mind-numbing wait for the next « jump ». His footage gives insights into the social organisation of the refugee community and provides a mournful look at the supposed El Dorado of Europe.
LES SAUTEURS carries out a unique shift in perspective: the abstract, anonymous thermal images of the surveillance cameras stand in contrast to the subjective gaze of an individual. After meeting Moritz Siebert and Estephan Wagner, Sidibé takes on the responsibility for their camera, tirelessly documenting his living conditions on the sidelines of an EU under lockdown.
In northern Morocco lies the Spanish enclave of Melilla: Europe on African Land. On the mountain above live over a thousand hopeful African migrants, watching the land border, a fence system separating Morocco and Spain. Abou from Mali is one of them – the protagonist in front of the camera, as well as the person behind it. For over a year, he has ceaselessly persisted in attempting to jump the fence.
At the fence, they have to overcome the razor-wire, automatic pepper spray and brutal authorities. After every failed attempt, they return to Mount Gurugú, scouring for food in the nearby villages, trying to uphold some sort of order in the camp and building up their confidence again. Some give up and return home, others never return from the fence.
Looking through the lens, Abou gradually finds expression and meaning in his situation. « When filming I feel that I exist ». But after 16 months on the mountain, Abou is brought close to a tragic accident at the fence. Returning to Mali is not an option for him, and he becomes more determined than ever to pursue his dream of a better life in Europe.
LES SAUTEURS, ultimately a film about making a film, is Abou’s portrayal of the human struggle for dignity and freedom on one of the World’s most militarized frontiers.
A film by Moritz Siebert, Estephan Wagner, Abou Bakar Sidibé
Denmark, 2016, Documentary, 1hr20, Original version in French / Bambara with subtitles.
Denmark, 2016, Documentary, 80Min. · DCP, 1:1.78 (16:9)· color
Directors: Moritz Siebert & Estephan Wagner
Co-Director: Abou Bakar Sidibé
Scriptwriters: Moritz Siebert, Estephan Wagner
Producers: Signe Byrge Sørensen & Heidi Elise Christensen
Camera: Abou Bakar Sidibé
Editor: Estephan Wagner
Sound Editor: Henrik Garnov
Colorist: Maria Klarlund
Production
Final Cut for Real
Kopenhagen, Denmark
+45 6177 3061
[email protected]
Produced in collaboration with DR
With support from:
Danish Film Institute/ Film Workshop
Danida
BMU Foundation
Sales
Sales Agent
WIDE House
Anais Clanet
Paris, France
+33 6 83221806
[email protected]
Festival contacts
WIDE House
Dounia Georgeon
festivalswidehouse.org
Danish Film Institute
Anne Marie Kürstein
[email protected]
2016 | 66th Berlinale, Germany
* Selection – Forum
* World Premiere: Berlinale 17 February 2016
* PRIZE OF THE ECUMENICAL JURY (Forum)
Members of the Jury: Marisa Winter (Jury President), Rev. Micah Bucey, Prof. Dr. phil. Hans-Joachim Neubauer, Prof. Aurore Renaut, Callum Ryan and Jacques Vercueil
www.berlinale.de/en/programm/berlinale_programm/datenblatt.php?film_id=201609714
______________
DE
Vom Berg Gurugu blickt man auf die spanische Enklave Melilla an der
nordafrikanischen Mittelmeerküste. Afrika und die Europäische Union
werden hier durch eine hochgesicherte Grenzanlage, bestehend
aus drei Zäunen, voneinander getrennt. In den Wäldern des
Bergausläufers leben Geflüchtete, meist aus der Subsahara-Region,
die versuchen, diese direkte Landgrenze zwischen Marokko und
Spanien zu überqueren. So auch der Malier Abou Bakar Sidibé,
der zugleich Protagonist und auch Dokumentierender in LES
SAUTEURS ist. Nach 14 Monaten im informellen Camp und mehreren
gescheiterten Versuchen, das Zaunsystem zu überwinden, beginnt
Abou zu filmen – seinen Alltag, die Umgebung, das zermürbende
Warten auf den nächsten „Sprung ». Er gibt Einblick in die
soziale Organisation der Community und tristen Ausblick auf das
vermeintliche Eldorado Europa.
In LES SAUTEURS findet ein einzigartiger Perspektivenwechsel statt:
Dem abstrakt anonymen Wärmebild der Überwachungskamera
wird der subjektive Blick eines Individuums entgegengesetzt.
Nach einer Begegnung mit Moritz Siebert und Estephan Wagner
übernimmt Sidibé ihre Kamera. Unermüdlich dokumentiert er seine
Lebensrealität am Rande einer abgeschotteten EU.
Ein Filme von Moritz Siebert, Estephan Wagner, Abou Bakar Sidibé
Dänemark, 2016, Dokumentarfilm, 80Min. · DCP, 1:1.78 (16:9)· Farbe
Regie
Moritz Siebert, Estephan Wagner, Abou Bakar Sidibé
Buch
Moritz Siebert, Estephan Wagner
Kamera
Abou Bakar Sidibé
Schnitt
Estephan Wagner
Sound Design
Henrik Gamov
Produzentinnen
Signe Byrge Sørensen, Heidi Elise Christensen
Produktion
Final Cut for Real
Kopenhagen, Dänemark
+45 6177 3061
[email protected]
Weltvertrieb
Wide House
Paris, Frankreich
+33 6 83221806
[email protected]
2016 | 66th Berlinale, Germany
* Selection – Forum
* World Premiere: Berlinale 17 February 2016
* PRIZE OF THE ECUMENICAL JURY (Forum)
Members of the Jury: Marisa Winter (Jury President), Rev. Micah Bucey, Prof. Dr. phil. Hans-Joachim Neubauer, Prof. Aurore Renaut, Callum Ryan and Jacques Vercueil
www.berlinale.de/en/programm/berlinale_programm/datenblatt.php?film_id=201609714
__________
DK
På Marokkos kyststrækning ud mod Middelhavet ligger Melilla. På bjerget oven for den spanske enklave lever tusindvis af håbefulde afrikanske migranter med en drøm om en dag at forcere hegnet ind til Europa. Abou fra Mali er en af dem. Han er hovedperson i « Les sauteurs » (springerne) og har selv ført kameraet i de 16 måneder, filmen følger ham, mens han forsøger at gøre « springet ».
Moritz Siebert, Estephan Wagner (DK, 2016)
Dansk titel: Les sauteurs
Andre titler: Les sauteurs
Produktionsland: Danmark
Varighed: 82 min.
Kategori: DK/Dokumentarfilm
Instruktør: Moritz Siebert, Estephan Wagner
Producer: Heidi Elise Christensen, Signe Byrge Sørensen
Fotograf: Abou Bakar Sidibé, Juan Palacios Garcia, Jesús Blasco de Avellaneda
Klipper: Estephan Wagner
Lyd: Henrik Gugge Garnov
Medvirkende: Abou Bakar Sidibé (se alle)
AndersenKlippekonsulent: Niels Pagh
Postproduktionschef: Anders V. Christensen
Postproduktionsassistent: Thomas Irving, Martin Munck Schmidt
Produktionsleder: Maria Kristensen
Produktionsselskab: Final Cut for Real ApS
Source:
www.dfi.dk/faktaomfilm/film/da/96157.aspx?id=96157
LES SAUTEURS carries out a unique shift in perspective: the abstract, anonymous thermal images of the surveillance cameras stand in contrast to the subjective gaze of an individual. After meeting Moritz Siebert and Estephan Wagner, Sidibé takes on the responsibility for their camera, tirelessly documenting his living conditions on the sidelines of an EU under lockdown.
In northern Morocco lies the Spanish enclave of Melilla: Europe on African Land. On the mountain above live over a thousand hopeful African migrants, watching the land border, a fence system separating Morocco and Spain. Abou from Mali is one of them – the protagonist in front of the camera, as well as the person behind it. For over a year, he has ceaselessly persisted in attempting to jump the fence.
At the fence, they have to overcome the razor-wire, automatic pepper spray and brutal authorities. After every failed attempt, they return to Mount Gurugú, scouring for food in the nearby villages, trying to uphold some sort of order in the camp and building up their confidence again. Some give up and return home, others never return from the fence.
Looking through the lens, Abou gradually finds expression and meaning in his situation. « When filming I feel that I exist ». But after 16 months on the mountain, Abou is brought close to a tragic accident at the fence. Returning to Mali is not an option for him, and he becomes more determined than ever to pursue his dream of a better life in Europe.
LES SAUTEURS, ultimately a film about making a film, is Abou’s portrayal of the human struggle for dignity and freedom on one of the World’s most militarized frontiers.
A film by Moritz Siebert, Estephan Wagner, Abou Bakar Sidibé
Denmark, 2016, Documentary, 1hr20, Original version in French / Bambara with subtitles.
Denmark, 2016, Documentary, 80Min. · DCP, 1:1.78 (16:9)· color
Directors: Moritz Siebert & Estephan Wagner
Co-Director: Abou Bakar Sidibé
Scriptwriters: Moritz Siebert, Estephan Wagner
Producers: Signe Byrge Sørensen & Heidi Elise Christensen
Camera: Abou Bakar Sidibé
Editor: Estephan Wagner
Sound Editor: Henrik Garnov
Colorist: Maria Klarlund
Production
Final Cut for Real
Kopenhagen, Denmark
+45 6177 3061
[email protected]
Produced in collaboration with DR
With support from:
Danish Film Institute/ Film Workshop
Danida
BMU Foundation
Sales
Sales Agent
WIDE House
Anais Clanet
Paris, France
+33 6 83221806
[email protected]
Festival contacts
WIDE House
Dounia Georgeon
festivalswidehouse.org
Danish Film Institute
Anne Marie Kürstein
[email protected]
2016 | 66th Berlinale, Germany
* Selection – Forum
* World Premiere: Berlinale 17 February 2016
* PRIZE OF THE ECUMENICAL JURY (Forum)
Members of the Jury: Marisa Winter (Jury President), Rev. Micah Bucey, Prof. Dr. phil. Hans-Joachim Neubauer, Prof. Aurore Renaut, Callum Ryan and Jacques Vercueil
www.berlinale.de/en/programm/berlinale_programm/datenblatt.php?film_id=201609714
______________
DE
Vom Berg Gurugu blickt man auf die spanische Enklave Melilla an der
nordafrikanischen Mittelmeerküste. Afrika und die Europäische Union
werden hier durch eine hochgesicherte Grenzanlage, bestehend
aus drei Zäunen, voneinander getrennt. In den Wäldern des
Bergausläufers leben Geflüchtete, meist aus der Subsahara-Region,
die versuchen, diese direkte Landgrenze zwischen Marokko und
Spanien zu überqueren. So auch der Malier Abou Bakar Sidibé,
der zugleich Protagonist und auch Dokumentierender in LES
SAUTEURS ist. Nach 14 Monaten im informellen Camp und mehreren
gescheiterten Versuchen, das Zaunsystem zu überwinden, beginnt
Abou zu filmen – seinen Alltag, die Umgebung, das zermürbende
Warten auf den nächsten „Sprung ». Er gibt Einblick in die
soziale Organisation der Community und tristen Ausblick auf das
vermeintliche Eldorado Europa.
In LES SAUTEURS findet ein einzigartiger Perspektivenwechsel statt:
Dem abstrakt anonymen Wärmebild der Überwachungskamera
wird der subjektive Blick eines Individuums entgegengesetzt.
Nach einer Begegnung mit Moritz Siebert und Estephan Wagner
übernimmt Sidibé ihre Kamera. Unermüdlich dokumentiert er seine
Lebensrealität am Rande einer abgeschotteten EU.
Ein Filme von Moritz Siebert, Estephan Wagner, Abou Bakar Sidibé
Dänemark, 2016, Dokumentarfilm, 80Min. · DCP, 1:1.78 (16:9)· Farbe
Regie
Moritz Siebert, Estephan Wagner, Abou Bakar Sidibé
Buch
Moritz Siebert, Estephan Wagner
Kamera
Abou Bakar Sidibé
Schnitt
Estephan Wagner
Sound Design
Henrik Gamov
Produzentinnen
Signe Byrge Sørensen, Heidi Elise Christensen
Produktion
Final Cut for Real
Kopenhagen, Dänemark
+45 6177 3061
[email protected]
Weltvertrieb
Wide House
Paris, Frankreich
+33 6 83221806
[email protected]
2016 | 66th Berlinale, Germany
* Selection – Forum
* World Premiere: Berlinale 17 February 2016
* PRIZE OF THE ECUMENICAL JURY (Forum)
Members of the Jury: Marisa Winter (Jury President), Rev. Micah Bucey, Prof. Dr. phil. Hans-Joachim Neubauer, Prof. Aurore Renaut, Callum Ryan and Jacques Vercueil
www.berlinale.de/en/programm/berlinale_programm/datenblatt.php?film_id=201609714
__________
DK
På Marokkos kyststrækning ud mod Middelhavet ligger Melilla. På bjerget oven for den spanske enklave lever tusindvis af håbefulde afrikanske migranter med en drøm om en dag at forcere hegnet ind til Europa. Abou fra Mali er en af dem. Han er hovedperson i « Les sauteurs » (springerne) og har selv ført kameraet i de 16 måneder, filmen følger ham, mens han forsøger at gøre « springet ».
Moritz Siebert, Estephan Wagner (DK, 2016)
Dansk titel: Les sauteurs
Andre titler: Les sauteurs
Produktionsland: Danmark
Varighed: 82 min.
Kategori: DK/Dokumentarfilm
Instruktør: Moritz Siebert, Estephan Wagner
Producer: Heidi Elise Christensen, Signe Byrge Sørensen
Fotograf: Abou Bakar Sidibé, Juan Palacios Garcia, Jesús Blasco de Avellaneda
Klipper: Estephan Wagner
Lyd: Henrik Gugge Garnov
Medvirkende: Abou Bakar Sidibé (se alle)
AndersenKlippekonsulent: Niels Pagh
Postproduktionschef: Anders V. Christensen
Postproduktionsassistent: Thomas Irving, Martin Munck Schmidt
Produktionsleder: Maria Kristensen
Produktionsselskab: Final Cut for Real ApS
Source:
www.dfi.dk/faktaomfilm/film/da/96157.aspx?id=96157
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