Documentaire sur des enfants issues de familles pauvres et monoparentales qui découvrent pour une première fois le pays de leurs parents.
La distance entre les îles natales et l’Hexagone entraîne les personnes liées-issues des DOM-TOM dans la précarité, cette distance induit une
instabilité dans leur quotidien, entraîne des incertitudes par la notion de l’éclatement de la famille. Les solutions restent provisoires et la santé mentale est fragile. Le moyen de reconstruire une distance approximative qui peut être une nouvelle solidarité, proche des personnes, aux fins de tissage du lien social, de la famille et de la notion de l’intimité est offert par les églises dont les implications religieuses permettent de subvenir aux conditions matérielles dégradantes, dévaluantes et éliminent le risque d’exclusion. Il est question de résister tant à la violence qu’à l’exclusion sociale. Le paradoxe est que le politique voit et dénonce, dans cette nouvelle manière d’établir la solidarité et de tisser le lien, le principe du communautarisme. Cette maladresse montre le manque d’appréciation sur un plan qualifié d’humain de la personne politique, elle est d’autant plus navrante qu’elle oppose la citoyenneté au mal-être. De ce constat, naît l’opération humanitaire, intitulée Orphelins Soleil. Une volonté associative de personnes des DOM-TOM d’exclure la pauvreté au sein de leur population vivant sur l’Hexagone et de donner une possibilité tant aux parents qu’aux enfants d’avoir accès aux loisirs, au voyage. Une grande dame de la musique, Joby Valente, connue tant en Afrique que dans les DOM-TOM, conceptualise l’opération autour d’une association, et, par sa renommée, mobilise les personnes. Son idée devient un évènement chaque année, l’année 2003 est la troisième édition. Ce voyage est une invitation au retour, à la découverte de la terre de leurs ancêtres, de leur famille, de leur culture, et permet à ces jeunes enfants de se construire dans la projection d’un avenir meilleur.