Une enquête sur le culte vaudou, au Bénin, et ses prêtres féticheurs, culte également pratiqué au Togo et au Nigeria. Dès le XVIe siècle, il franchissait les mers jusqu’au Brésil et aux Caraïbes, amené par les esclaves originaires de l’ancien Dahomey. Qu’ils soient convertis au catholicisme ou à l’islam, les Béninois n’en continuent pas moins à vénérer leur vaudou. Chez eux, sorcellerie et envoûtements sont omniprésents et très souvent le féticheur est aussi guérisseur. Devant la multiplicité et l’antagonisme des groupes de guérisseurs, le gouvernement, dès 1979, charge le ministère de la Santé de créer un centre de recherche sur la médecine traditionnelle, qui se propose, en s’appuyant sur une démarche scientifique, de mettre en mémoire les pratiques et recettes de ces « médecins » généralement analphabètes mais dont les connaissances thérapeutiques sont incontestables.