Sous couvert d’aide au développement, on » attaque les marchés du continent africain « . Comment les éditeurs étrangers financent-ils leurs acquisitions dans les pays d’Afrique ? De nombreuses aides à l’exportation sont octroyées dans tous les secteurs d’activité. Le Québec après s’être battu pour sortir Hachette de son marché du livre, n’hésite pas à faire la même chose pour l’Afrique. I.B.
» En 1998 et en 1999, le groupe Beauchemin et Beauchemin International ont reçu deux aides à l’exportation et au rayonnement culturel pour 100 000 dollars canadiens. »
Source : http ://www.dfait-maeci.gc.ca/tna-nac/
Croissance économique et investissement en Afrique
» Au cours des trente dernières années, la croissance du produit national brut (PNB) de l’Afrique subsaharienne oscillait entre 2 % et 3 %. Cependant, l’accroissement démographique de la région a dépassé ces maigres gains, laissant la croissance du PNB par habitant à une valeur négative ou proche de zéro. Ainsi, l’Afrique demeure le continent le plus pauvre : le PNB par habitant de l’Afrique subsaharienne (484 $US) est presque la moitié de celui de l’Asie et le dixième de celui de l’Amérique latine.
À une époque où l’investissement direct étranger atteint des niveaux records, l’Afrique en attire moins de 1 %. Les principaux investisseurs africains ont tendance à investir dans des activités d’échanges commerciaux puis d’exporter leurs profits, ce qui sape la capacité de production. Selon la Banque mondiale, la fuite des capitaux compte pour près de 40 % de la richesse privée de l’Afrique.
À la fois les investisseurs africains et étrangers se plaignent du coût élevé de faire affaire en Afrique, pointant du doigt la corruption, les formalités bureaucratiques, les transports, les communications et les coûts énergétiques, une faible productivité de la main-d’uvre et les coûts liés à l’instabilité sociale et politique. En outre, l’Afrique se compose d’une série de petits marchés qui ne sont guère intégrés entre eux, ce qui rend d’autant plus difficile la distribution des produits ou l’approvisionnement en matières premières. »
Source : http ://www.acdi-cida.gc.ca/cida_ind.nsf/
Croissance économique et investissement dans le NPDA
» Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NPDA) est un programme d’action complet, dirigé par les Africains, visant à mettre un terme à la marginalisation de l’Afrique. Le NPDA vise à réduire la pauvreté en rehaussant de 7 % par an la croissance économique. À cette fin, il fait valoir que les pays africains devraient s’intéresser davantage à l’économie mondiale en prenant les mesures suivantes : créer un environnement macroéconomique stable qui favorise le secteur privé ; transformer l’environnement législatif et réglementaire afin de promouvoir le développement du secteur privé ; réduire le coût de faire affaire en Afrique ; diversifier l’économie des pays africains en encourageant l’investissement privé et en acquérant la technologie étrangère ; améliorer les infrastructures par l’entremise d’investissements privés ; élargir les marchés en intégrant les marchés régionaux.
Le NPDA demande également aux pays du G8 d’ouvrir leurs marchés aux produits africains et d’offrir une assistance technique afin que les pays africains puissent participer pleinement aux discussions commerciales internationales. »
Source : http ://www.acdi-cida.gc.ca/cida_ind.nsf/
Participation actuelle de l’ACDI (Agence Canadienne pour le Développement à l’International)
» L’ACDI soutient le secteur privé de l’Afrique de deux façons importantes : premièrement, l’Agence soutient le secteur financier par l’intermédiaire de projets de pays à pays (bilatéraux) et fournit des petits prêts et un microcrédit. En outre, par l’entremise du programme de coopération industrielle (ACDI-PCI), l’Agence encourage l’investissement en Afrique. Chaque année, l’ACDI-PCI soutient environ 150 projets en Afrique et au Moyen-Orient d’une valeur de 14 millions de dollars canadiens, ce qui mobilise 50 autres millions en investissements privés. De façon générale, les investisseurs canadiens ont axé leurs ressources sur l’Égypte, le Maroc, le Cameroun, le Sénégal, la Tunisie et l’Afrique du Sud. Cependant, le Nigeria et le Ghana sont également devenus récemment des destinations importantes pour les entreprises canadiennes en Afrique.
Voici deux exemples du soutien de l’ACDI pour la croissance économique et l’investissement en Afrique :
En 2002, l’ACDI a engagé jusqu’à 250 000 $CAN dans le soutien technique et l’investissement dans le capital-actions de dix institutions micro-financières de premier plan au cours des cinq prochaines années par l’intermédiaire du Fonds de micro-financement AFRICAP limitée, une initiative comportant de multiples donateurs. Le soutien technique comprendra la planification des affaires, la gouvernance, la formation professionnelle du conseil, le développement de nouveaux produits et la sensibilisation du secteur du financement industriel en ce qui a trait au Fond.
L’ACDI-PCI a fourni 99 500 $ à une maison d’édition montréalaise, Beauchemin International, pour effectuer une étude de faisabilité. Forte de cet appui, l’entreprise, qui conçoit des livres de cours pour l’Afrique occidentale depuis plus d’une dizaine d’années, est devenue le principal actionnaire des Éditions des écoles nouvelles africaines du Sénégal (ÉÉNAS), une entreprise conjointe canado-sénégalaise. ÉÉNAS est la seule maison d’édition sénégalaise qui se spécialise dans l’édition destinée au marché de l’éducation. Beauchemin International a fourni une formation permanente au personnel d’ÉÉNAS et a organisé plusieurs séminaires pour les auteurs locaux.
L’ACDI est résolument engagée à oeuvrer avec ses partenaires africains à l’appui du processus du NPDA. »
Source : http ://www.acdi-cida.gc.ca/cida_ind.nsf/
» Le commerce, c’est important ! Le commerce et l’économie canadienne : Histoires de réussite Beauchemin International Laval (Québec) »
» Depuis plus de 10 ans, une maison d’édition établie à Montréal, Beauchemin International, publie des manuels scolaires pour l’Afrique de l’Ouest. Désirant y accroître sa part de marché, l’éditeur a misé sur l’engagement qu’a pris le gouvernement du Sénégal d’offrir l’accès à l’éducation à tous les enfants sénégalais. « Nous avons alors compris que la hausse de la demande pour des manuels scolaires et du matériel pédagogique qui en résulterait serait une occasion rêvée d’expansion », explique M. Yvan Boulerice, président de Beauchemin International.
En 1999, à la suite d’une étude de viabilité appuyée par le Programme de coopération industrielle (PCI) de l’Agence canadienne pour le développement international (ACDI) (Beauchemin a bénéficié d’une aide de 99 500 $), Beauchemin International est devenu l’actionnaire principal des Éditions des écoles nouvelles africaines du Sénégal (EENAS), une coentreprise canado-sénégalaise.
L’expertise canadienne conjuguée à une collaboration avec des auteurs locaux permet à Beauchemin/EENAS de publier des manuels scolaires et du matériel pédagogique qui sont adaptés non seulement à la culture et au contexte sénégalais, mais également au pouvoir d’achat du public-cible. Depuis 1999, les EENAS, la seule maison d’édition au Sénégal qui se spécialise dans l’édition scolaire, ont publié plus de 16 nouveaux titres en français, ainsi que 78 livrets d’alphabétisation et de postalphabétisation (13 sujets, 6 langues locales). « Nous avons aussi offert une formation continue au personnel des EENAS et avons organisé de nombreux séminaires à l’intention des auteurs locaux », ajoute M. Boulerice.
La collaboration de Beauchemin avec les EENAS au Sénégal est l’un des éléments de stratégie régionale de l’entreprise pour l’Afrique de l’Ouest. Avec l’appui financier du PCI de l’ACDI, l’éditeur s’attaque, ou prévoit s’attaquer, aux marchés du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Mali
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Source : http ://www.acdi-cida.gc.ca/cida_ind.nsf/
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