Murmures

Festivals du moment : Ouidah et Brazza
janvier 2014 | Sortie de film, livre, album… | Cinéma/TV | Afrique

Français

Les prix décernés dans la capitale mondiale du vaudou sont baptisés des "Pythons". Le Congo (Brazza) étrenne son festival du film des femmes africaines.
 


République du Congo | Festival






1ère édition Festival TAZAMA 2014, festival du film des femmes africaines (du 06 au 12 janvier 2014)



C'est du 06 au 12 janvier que se déroule la 1ère édition du Festival TAZAMA, qui se veut un festival du film des femmes africaines.

Les hommes n'en sont pas exclus : parmi les invités d'honneur on retrouve deux acteurs ivoiriens :  Bakary Bamba (Bal poussière) et Guy Kalou (Et si Dieu n'existait pas ?), le réalisateur/producteur camerounais Bassek Ba Kobhio par ailleurs directeur du Festival annuel Ecrans Noirs de Yaoundé (en juin), l'acteur burkinabé Rasmané Ouédraogo, ainsi que l'acteur Serge Abessolo (Les couilles de l'éléphant) ou encore le réalisateur nigérian Obi Emelonye qui présente son Last Flight to Abuja : un huis-clos dans un avion, inspiré d'une histoire vraie.



Pour cette semaine de cinéma à Brazzaville, il est prévu des projections tous les soirs, des conferences, un diner de charité. La 1ère édition se propose de défendre la lutte contre le cancer.

 

Dans la sélection, il y a plusieurs beaux films qui mettent la femme au centre de l'intrigue : Le Bonheur d'Elza de la Guadeloupéenne Mariette Monpierre sur la résilience par la quête d'un père, Dialemi de Nadine Otsobogo (Gabon) sur l'amour comme force d'inspiration, L'enfant endormi de Yasmine Kassari qui tricote joliment la place des femmes dans la société marocaine tout en métaphorisant sur l'émigration qui suspend la vie.

La Tanzanienne Ekwa Msangi-Omar vit aux Etats-Unis ; elle a grandi au Kenya où elle a tourné toutes ses productions (télé / cinéma). Son court métrage Taharuki (Suspense) nous plonge dans les violences post-électorales qui ont ensanglanté le pays en 2007/2008, rappelant combien la politique peut diviser un peuple.







Plusieurs actrices seront honorées dans le cadre de ce festival : la Burkinabèe Aminata Diallo-Glez qui a enchanté tant de télespectateurs avec la gouaille de son personnage de Kadi Jolie (passée derrière la caméra et aussi productrice), Nadège Beausson-Diagne (métisse sénégalo-ivoiro-française, pétillante dans le film gabonais Les couilles de l'éléphant), Habi Touré (Centrafrique / Sénégal) et la Congolaise Liesbeth Mabiala, pour ne citer que quelques noms.

 

La programmation traduit la belle volonté manifeste de mettre en lumière l'ensemble des parties du monde africain. Maghreb, l'Afrique au sud du sahara et la Diaspora dialoguent à Brazzaville, sur les rives du fleuve Congo.

Claudia Haïdara Yoka est la Directrice de ce festival à qui l'on souhaite le meilleur.

 

 

Thierno I. Dia

Images Francophones

 

 



 


Bénin | Festival


 

12ème édition de Quintessence – Festival International du Film de Ouidah 2014 (du 09 au 13 janvier 2014)

 

Parce que le vieux vin est gouteux, Quintessence programme deux jolis films pas forcément récents : Daratt (Saison sèche) et Abouna (Notre père). Les deux sont de Mahamat-Saleh Haroun (Tchad). Cela s'inscrit dans un hommage qui lui est rendu. Le premier reste jusqu'à présent le meilleur de sa filmographie, tant le cinéaste tchadien mondialement consacré s'appuie sur la force des images, avec une histoire aussi poignante que tragique. Au-delà de la thématique du père qui traverse toute son œuvre, ici Haroun use de ce qu'il appelle le cinéma africain post-moderne : une narration qui ne s'encombre pas de fioritues ethnologisantes.

 

À Ouidah, les regards croisés sont représentés. Ainsi le Français Christian Lajoumard qui nous entraîne dans Dans la cour des marionnettistes du Burkina. De jeunes marionnettistes remettent au goût du jour les marionnettes traditionnelles (comme on peut en voir dans le court métrage réalisé en 2009 par le Malien Daouda Coulibaly). Dans l'autre sens également, il y a un regard du continent sur l'étranger, avec Tango Negro du réalisateur angolais Dom Pedro qui se rend en Argentine, sur les traces des racines africains de cette musique jadis réprouvée aujourd'hui portée aux nues de la bienséance.

Avec un chalepet de films multiprimés (Manderlay, Dancer in the dark, Dogville, Lost in Africa) à son palmarès, la Danoise Vibeke Windeløv coproduit avec sa société Bezzo Productions le court métrage d'animation Miniyamba du Français Luc Perez. Ce dernier raconte l'histoire d'Abdu, un jeune malien, musicien rêveur et humaniste, qui décide, comme des milliers de migrants, de partir pour l'Europe.

 

Quintessence – Festival International du Film de Ouidah 2014 est parti pour offrir d'excellents moments de cinéma aux festivaliers, dans la capitale du Vaudou.

Entouré de sa fine équipe, dont Arcade Assogba (qui anime un ciné-club lancé il y a quelques mois au Bénin), le directeur du festival Jean Odoutan ratisse : Vietnam, Canada, Haiti, Belgique et une flopée de pays africains.

 

Thierno I. Dia

Images Francophones

 

 





 

Pendant que vous êtes au Bénin, profitez donc du riche programme sur une communauté d'Afrobrésiliens venant pour la première fois au Bénin, à la rencontre de la culture de ses ancêtres. Exposition photographique, film documentaire et table ronde accompagnent le lancement du livre. Quant au film, il s'agit du documentaire Pedra da Memória de la réalisatrice brésilienne Renata Amaral qui a été programmé au Festival Lagunimages 2013 (en décembre dernier) par l'universitaire brésilienne Emi Koide et Noudéou Noëlie Houngnihin.

 

Les dates et lieux :

11 janvier 2014 Musée d'Histoire – Ouidah

16 janvier 2014 Université d'Abomey-Calavi

16 janvier 2014 Salle de la place des Martyrs – Cotonou

18 janvier 2014 Musée de l'Homme – Porto Novo

26 janvier 2014 Palais Royaux – Abomey

Plus d'infos : www.facebook.com/events/608730189181265/

 

 

 Photo : L'actrice centrafricaine Habi Touré. Crédit : DR.
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