Murmures

Le décès de l’écrivain Edouard Glissant
février 2011 | Décès de personnalités culturelles | Littérature / édition | France

Français

Le chantre de la diversité et du métissage s’en est allé à l’âge de 82 ans
L’équipe d’Africultures vient d’apprendre avec beaucoup d’émotion la disparition du grand écrivain Antillais Edouard Glissant ce jeudi 3 février 2011.
Il avait été hospitalisé l’été dernier à New York à la suite d’un problème cardiaque. Il s’en est allé à l’âge de 82 ans.

Poète, romancier, essayiste, auteur dramatique il était né à Sainte-Marie (Martinique) le 21 septembre 1928 et avait suivi des études de philosophie et d’ethnologie, à Paris.
Dans sa jeunesse il publie rapidement des poèmes, son nom atteint une reconnaissance progressive. La Lézarde, son dernier roman, récompensé par le prestigieux prix Renaudot en 1958 est la consécration de sa pensée critique et de son érudition.

Considéré comme l’un des fils spirituels d’Aimé Césaire, il voulait souligner l’importance de la diversité, et de la spécificité des cultures, non dans un monde « universalisé », mais dans un « tout-monde » fait de partage, de respect et d’alliage des cultures. Il avait fondé, à Paris, un Institut du Tout-monde, destiné à mettre en pratique ses principes humanistes et à permettre la diffusion de « l’extraordinaire diversité des imaginaires des peuples ».

Il a ouvert l’horizon de la négritude d’Aimé Césaire, en forgeant les concepts d’antillanité et de créolisation.
Pour penser la complexité de notre monde Edouard Glissant aspirait à ce qu’il nommait la mondialité : au mouvement qui porte les peuples et les pays à une solidarité contre les mondialisations et les globalisations réductrices.

Extraits de la dépêche rédigée par Raphaëlle Rerolle du Monde (Paris, 03 février 2011, à 10h06 heure de Paris)

Lire l’intégralité : [Monde ]
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