Murmures
Les ultraconservateurs américains en rajoutent sur « Mignonnes »
septembre 2020 | Faits de société | Cinéma/TV | États-Unis
Français
Comme l’indique Thomas Sotinel dans Le Monde, le film Mignonnes, de Maïmouna Doucouré, sorti sans problèmes en France le 19 août 2020, déclenche une tempête médiatico-politique aux Etats-Unis, en pleine bataille pour l’élection présidentielle, où il est directement sorti sur la plate-forme Netflix.
Mignonnes (Cuties, en anglais) dénonce l’hypersexualisation des danses des préadolescentes qui sont en cela encouragées par les réseaux sociaux et n’a rien à voir avec la pornographie juvénile qu’élus et internautes lui rapprochent en général sans avoir vu le film. Voir à cet égard notre critique du film.
Il a d’ailleurs reçu le prix de la meilleure réalisation au Festival de Sundance (Utah), en janvier.
Le problème au départ vient du fait que Netflix, en communiquant sur le film au moins d’août (affiche suggestive et présentation), a généré ce malentendu. La plateforme s’est excusée depuis (cf. notre murmure sur le site et la note précédant la critique du film) en regrettant l’utilisation d’une « image inappropriée » et d’un visuel qui n’est « pas représentatif de ce film ».
« Au sein de la droite américaine, la polémique a été immédiatement récupérée par la frange ultraconservatrice et complotiste du mouvement pro-Trump, à deux mois de l’élection présidentielle », indique Thomas Sotinel qui ajoute que c’est « une occasion rêvée de critiquer Netflix, lequel diffuse des documentaires produits par le couple Obama et se voit régulièrement suspecté de sympathies pro-démocrates ».
Les sénateurs républicains ultraconservateurs Ted Cruz (Texas) et Tom Cotton (Arkansas) on durement réagi, appelant à boycotter Netflix. La droite évangélique s’est emparée du sujet avec véhémence, et les sites d’extrême-droite dénoncent un « complot pédocriminel ».
En France, le film a enregistré 76 000 entrées depuis sa sortie. L’ARP, structure qui représente les auteurs, réalisateurs et producteurs, a dénoncé « une grave attaque contre la liberté de création ».
Sollicitée par Le Monde, la direction de Netflix France rappelle que « Mignonnes est un film primé et une histoire puissante sur la pression que les jeunes filles subissent dans les médias sociaux et dans la société en général lorsqu’elles grandissent. Ainsi, nous encourageons tous ceux qui se soucient de ces questions importantes à regarder le film ».
Mignonnes (Cuties, en anglais) dénonce l’hypersexualisation des danses des préadolescentes qui sont en cela encouragées par les réseaux sociaux et n’a rien à voir avec la pornographie juvénile qu’élus et internautes lui rapprochent en général sans avoir vu le film. Voir à cet égard notre critique du film.
Il a d’ailleurs reçu le prix de la meilleure réalisation au Festival de Sundance (Utah), en janvier.
Le problème au départ vient du fait que Netflix, en communiquant sur le film au moins d’août (affiche suggestive et présentation), a généré ce malentendu. La plateforme s’est excusée depuis (cf. notre murmure sur le site et la note précédant la critique du film) en regrettant l’utilisation d’une « image inappropriée » et d’un visuel qui n’est « pas représentatif de ce film ».
« Au sein de la droite américaine, la polémique a été immédiatement récupérée par la frange ultraconservatrice et complotiste du mouvement pro-Trump, à deux mois de l’élection présidentielle », indique Thomas Sotinel qui ajoute que c’est « une occasion rêvée de critiquer Netflix, lequel diffuse des documentaires produits par le couple Obama et se voit régulièrement suspecté de sympathies pro-démocrates ».
Les sénateurs républicains ultraconservateurs Ted Cruz (Texas) et Tom Cotton (Arkansas) on durement réagi, appelant à boycotter Netflix. La droite évangélique s’est emparée du sujet avec véhémence, et les sites d’extrême-droite dénoncent un « complot pédocriminel ».
En France, le film a enregistré 76 000 entrées depuis sa sortie. L’ARP, structure qui représente les auteurs, réalisateurs et producteurs, a dénoncé « une grave attaque contre la liberté de création ».
Sollicitée par Le Monde, la direction de Netflix France rappelle que « Mignonnes est un film primé et une histoire puissante sur la pression que les jeunes filles subissent dans les médias sociaux et dans la société en général lorsqu’elles grandissent. Ainsi, nous encourageons tous ceux qui se soucient de ces questions importantes à regarder le film ».
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