Pépin Antonio et la sculpture gabonaise

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Avec ses célèbres reliquaires kota, fang, batéké, les formes originales et pures de la statuaire sacrée gabonaise ont retenu depuis longtemps l’attention des anthropologues, puis des spécialistes d’art. Ces reliquaires marquent de leurs empreintes toute la sculpture gabonaise contemporaine. Pour Pépin Antonio : « L’artiste ne peut que s’inspirer de sa tradition, de son environnement, pour satisfaire le monde moderne, contemporain, parce qu’il grandit dans un milieu où il a maîtrisé son univers ». C’est « naturellement » qu’il prend pour source d’inspiration le « spirituel ». Il apporte cependant une autre écriture. Une écriture qui sort des académismes pour s’exprimer librement dans ses reliefs, ses espaces, ses volumes, à travers l’impression de mouvement, de vide qu’il donne à ses œuvres. Pierre ou bois, il épure beaucoup ses lignes. Elles y sont plus vraies, plus franches, plus fortes.
Un travail qui a sans doute mûri avec l’expérience du design. Il est avec Christian Ndong Mezamet le créateur de la première ligne de mobilier contemporain africain « Mufuma Adzuma ».
De jeunes sculpteurs tels Jean Ghalbert Nzé, Babicka observent cette voie avec intérêt, au contraire du peintre sculpteur Nzorlyn qui préfère le fer au bois. Il est dans une dynamique écologique de protection de la nature et utilise en plus des matériaux recyclables. Transformer, découper, sortir de la traditionnelle pierre de Mbigou, qui consacre la prévalence des artisans sculpteurs gabonais sur les artistes sculpteurs : tel est l’objectif de la jeune génération de sculpteurs gabonais.

///Article N° : 1807

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