Fiche Personne
Littérature / édition
Histoire/société
Interculturel/Migrations
Malek Haddad
Ecrivain/ne, Philosophe, Anthropologue
Algérie
© Arabesques
Français
Malek Haddad est un écrivain algérien d’expression française né le 5 juillet 1927 à Constantine. Voyageur infatigable, il foulera le sol de Paris, Le Caire, Lausanne. Tunis. Moscou, New-Delhi, autant d’escales que de repères dans le parcours de cet écrivain qui s’est d’abord révélé poète.
Il est décédé à Alger le 2 juin 1978.
C’est à Constantine que Malek Haddad fit ses études où il sera instituteur pendant une courte période avant de s’inscrire à la faculté de droit à Aix-En-Provence (1954) en France. Il abandonnera subitement ce parcours pendant la même année pour aller travailler comme ouvrier agricole et se consacrer plus à l’écriture, période durant laquelle il a collaboré à plusieurs revues telles que Entretiens, Progrès, Confluents, etc…. Conférencier et diplomate, il effectuera différentes missions au nom du FLN pour porter dans différents pays la voix de l’Algérie combattante.
Contrairement à Kateb Yacine qui conçoit la langue française comme « un butin de guerre », qu’il faut conserver et exploiter, Malek Haddad, après avoir dit « nous écrivons le français, nous n’écrivons pas en français » pour souligner que la langue n’est qu’un instrument qui exclut toute aliénation culturelle.
Il vivra la langue française à l’école, comme un exil, plus fort que l’exil : « L’école coloniale colonise l’âme. Chez nous, c’est vrai, chaque fois qu’on a fait un bachelier, on a fait un Français ». « Il y a toujours eu une école entre mon passé et moi ». « Je suis moins séparé de ma patrie par la Méditerranée que par la langue française.
Mais peut-on jamais échapper à sa vocation, au besoin d’écrire? Et Malek Haddad reprendra son stylo et, faute de pouvoir se mettre dans sa langue à comme Tahar Ouettar il continuera à écrire en français… Comment, en effet, résister à tel chant de sirène ?
Pendant la Guerre de Libération, Il travaille à la radiodiffusion française et écrit des romans entre 1958 et 1961. Après 1962 il s’installe à Constantine et collabore à la création de la presse nationale particulièrement à l’hebdomadaire Atlas, fait partie du comité de rédaction de Novembre et animera dans la même ville, la page culturelle d’An-Nasr (1965-1968) qui paraissait alors en langue française. Il fondera ensuite la fameuse revue littéraire Promesses quand il sera chargé de la direction de la Culture au ministère de l’Information.
Mettant fin à ses ambitions littéraires et rompant ses liens avec le Français, cette langue qui a été son arme et sa voix mais surtout sa douleur, son exil, il s’engage dans la politique et assume plusieurs postes de responsabilité. Il a été directeur de la culture au ministère de l’Information et de la Culture (1968-1972), Secrétaire général de l’Union des Ecrivains Algériens, conseiller technique chargé des études et recherches dans la production culturelle en français (1972). Il meurt à Alger le 2 juin 1978.
Malek Haddad décède des suites d’un cancer le 2 juin 1978 à Alger. Le Palais de la Culture de Constantine porte aujourd’hui le nom de Malek Haddad. Quoique traduit dans quatorze langues, Malek Haddad demeure relativement peu connu.
Bibliographie :
– Le Malheur en danger (poèmes), La Nef de Paris, 1956; Bouchène, 1988 (avec une illustration de Issiakhem).
– La Dernière impression (roman), Julliard, 1958
– Je t’offrirai une gazelle (roman), Julliard, 1959; réédition 10/18 n°1249, 1978 (ISBN 2264009047)
– L’Élève et la leçon (roman), Julliard, 1960; réédition 10/18
– Le Quai aux Fleurs ne répond plus (roman), Julliard 1961; réédition 10/18 n°769, 1973 (ISBN 2264009055)
– Les Zéros tournent en rond (essai), Maspéro, 1961
– Écoute et je t’appelle (poèmes), Maspéro 1961
Algériennes, (album de photographies), Alger, Ministère de l’Information, 1967.
– Si Constantine m’était contée… série d’articles parus dans le journal An Nasr entre le 4 et le 14 janvier 1966.
Malek Haddad laissera également des inédits et des manuscrits inachevés :
– Les Premiers froids (poèmes)
– La Fin des Majuscules (essai)
– Un Wagon sur une île (roman inachevé)
– Les Propos de la quarantaine (chronique)
Source:2007, Arabesques
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www.arabesques-editions.com/fr/biographies/malek-haddad2176105.html
Il est décédé à Alger le 2 juin 1978.
C’est à Constantine que Malek Haddad fit ses études où il sera instituteur pendant une courte période avant de s’inscrire à la faculté de droit à Aix-En-Provence (1954) en France. Il abandonnera subitement ce parcours pendant la même année pour aller travailler comme ouvrier agricole et se consacrer plus à l’écriture, période durant laquelle il a collaboré à plusieurs revues telles que Entretiens, Progrès, Confluents, etc…. Conférencier et diplomate, il effectuera différentes missions au nom du FLN pour porter dans différents pays la voix de l’Algérie combattante.
Contrairement à Kateb Yacine qui conçoit la langue française comme « un butin de guerre », qu’il faut conserver et exploiter, Malek Haddad, après avoir dit « nous écrivons le français, nous n’écrivons pas en français » pour souligner que la langue n’est qu’un instrument qui exclut toute aliénation culturelle.
Il vivra la langue française à l’école, comme un exil, plus fort que l’exil : « L’école coloniale colonise l’âme. Chez nous, c’est vrai, chaque fois qu’on a fait un bachelier, on a fait un Français ». « Il y a toujours eu une école entre mon passé et moi ». « Je suis moins séparé de ma patrie par la Méditerranée que par la langue française.
Mais peut-on jamais échapper à sa vocation, au besoin d’écrire? Et Malek Haddad reprendra son stylo et, faute de pouvoir se mettre dans sa langue à comme Tahar Ouettar il continuera à écrire en français… Comment, en effet, résister à tel chant de sirène ?
Pendant la Guerre de Libération, Il travaille à la radiodiffusion française et écrit des romans entre 1958 et 1961. Après 1962 il s’installe à Constantine et collabore à la création de la presse nationale particulièrement à l’hebdomadaire Atlas, fait partie du comité de rédaction de Novembre et animera dans la même ville, la page culturelle d’An-Nasr (1965-1968) qui paraissait alors en langue française. Il fondera ensuite la fameuse revue littéraire Promesses quand il sera chargé de la direction de la Culture au ministère de l’Information.
Mettant fin à ses ambitions littéraires et rompant ses liens avec le Français, cette langue qui a été son arme et sa voix mais surtout sa douleur, son exil, il s’engage dans la politique et assume plusieurs postes de responsabilité. Il a été directeur de la culture au ministère de l’Information et de la Culture (1968-1972), Secrétaire général de l’Union des Ecrivains Algériens, conseiller technique chargé des études et recherches dans la production culturelle en français (1972). Il meurt à Alger le 2 juin 1978.
Malek Haddad décède des suites d’un cancer le 2 juin 1978 à Alger. Le Palais de la Culture de Constantine porte aujourd’hui le nom de Malek Haddad. Quoique traduit dans quatorze langues, Malek Haddad demeure relativement peu connu.
Bibliographie :
– Le Malheur en danger (poèmes), La Nef de Paris, 1956; Bouchène, 1988 (avec une illustration de Issiakhem).
– La Dernière impression (roman), Julliard, 1958
– Je t’offrirai une gazelle (roman), Julliard, 1959; réédition 10/18 n°1249, 1978 (ISBN 2264009047)
– L’Élève et la leçon (roman), Julliard, 1960; réédition 10/18
– Le Quai aux Fleurs ne répond plus (roman), Julliard 1961; réédition 10/18 n°769, 1973 (ISBN 2264009055)
– Les Zéros tournent en rond (essai), Maspéro, 1961
– Écoute et je t’appelle (poèmes), Maspéro 1961
Algériennes, (album de photographies), Alger, Ministère de l’Information, 1967.
– Si Constantine m’était contée… série d’articles parus dans le journal An Nasr entre le 4 et le 14 janvier 1966.
Malek Haddad laissera également des inédits et des manuscrits inachevés :
– Les Premiers froids (poèmes)
– La Fin des Majuscules (essai)
– Un Wagon sur une île (roman inachevé)
– Les Propos de la quarantaine (chronique)
Source:2007, Arabesques
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